Essai – Royal Enfield Scram 411 : Édition Scrambler
"Ciel, on a scramblerisé l'Himalayan !" Alors que le succès du petit trail Royal Enfield ne se dément pas en France et dans le monde, la firme indienne développe aujourd'hui un peu plus sa plateforme en proposant une variante plus urbaine et accessible avec la Scram 411. Si la base technique reste quasiment la même, une roue de 19 pouces à l'avant, de nouveaux carénages et une selle d'un seul tenant apportent un caractère nouveau à notre robuste baroudeuse. Au coeur et dans les alentours de la forêt domaniale de Rambouillet, plein phare sur cette nouvelle venue scrambler en provenance d'Asie du Sud.
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Note
de la rédaction
12,8/20
EN BREF
Tarif base : 5 119 €
Tarif premium : 5 410 €
Puissance : 24,3 ch à 6 500 tr/min
Couple : 32 Nm entre 4 000 et 4 500 tr/min
Poids : 185 kg à vide
Forte de son succès, la Royal Enfield Himalayan a fait des émules sur les pistes du bout du monde et aussi et surtout, au coin de votre rue ! En effet, si ses qualités d’aventurière sont un atout pour gravir les pistes de l'Himalaya (sa première vocation assumée par la marque), sa polyvalence au jour le jour est aussi un sacré atout en ville pour accéder au coeur des vastes métropoles où elle pullule dans un trafic de plus en plus dense. S'ajoute à cela, une multiplication frénétique ces dernières années de préparations. Surfant sur cette mode, la maison mère nous présente ainsi sa vision du nouveau crossover de la marque toujours plus polyvalent.
La signature visuelle très marquée de l'Himalayan, avec ses imposants crash bar latéraux, son réservoir aux lignes symptomatiques et sa petite bulle est ici un peu adoucie sur la Scram 411 avec son inédit carénage tête de fourche qui se passe de saut de vent. Abaissé et repositionné, le phare reste circulaire. Sur les flancs, à l'avant du réservoir, de nouveaux carénages latéraux en 3D reprennent le flambeau des dits crash bar et apportent une nouvelle identité à la machine. En mêlant tantôt, couleurs acidulées et différents graphismes Royal Enfield, ils épousent agréablement les galbes du réservoir, le protège le cas échéant lors d'une chute et signe la ligne de la machine. Attirant ! Plus en arrière, la nouvelle selle fluidifie les traits de cette Scram 411 et s'avère moelleuse dès les premiers instants. Elle surplombe le cadre tubulaire et le bras oscillant réalisé par Harris Performance en tout point identique à l'Himalayan. Tout comme son aîné, vous retrouverez enfin en partie basse, le beau sabot moteur en aluminium qui préviendra des chocs sur les sentiers.
La Scram 411 garde ensuite un correct niveau de finition dans l'ensemble, avec néanmoins quelques passages de câbles et autre tripaille électrique visible à l'arrière du moteur sous les papillons d'injection. Les peintures et autres autocollants vernis assurent de leur côté la partition, tout comme les finitions noires du moteur et logo dépolis Royal Enfield. Au niveau des teintes justement, sachez que cette Scram 411 existe en deux finitions et cinq coloris possibles. Les entrées de gamme dites "Base" à 5 119 € (tarif jusqu'à fin août prochain avec surcoût de 120 € temporaire lié au transport des machines), sont disponibles en jaune graphite, rouge graphite et bleu graphite avec des réservoirs "Gun grey". Les versions "Premium" à 5 410 € (avec surcoût de transport), sont elles accessibles en blanc/rouge "White Flame" et gris/noir "Silver spirit" (notre modèle d'essai) avec des réservoirs bicolores et graphisme unique. Vous retrouverez l'ensemble de la gamme en concession mi-mai avec trois ans de garantie et assistance routière.
Après ce petit tour du propriétaire, il est temps de grimper sur la bête qui donne immédiatement l'impression de chevaucher un petit trail par sa finesse à l'entrejambe et ses mensurations générales contenues. Agréable dès les premiers instants, vous êtes un peu rentré dans la machine avec un réservoir qui remonte légèrement face à vous. Avec mon petit mètre quatre-vingt, je n'ai alors aucun mal à poser les deux pieds au sol alors que je suis assis à 795 mm. Avec les repose-pieds placés au milieu de l’aplomb de mes cuisses, les jambes sont correctement repliées, quoique peut-être un poil resserrées. L'arcade de réservoir elle aussi fine, permet de bien enserrer la machine en position assise. Debout en revanche, le cadre s’élargit malheureusement au niveau des repose-pieds et appuie beaucoup trop sur les malléoles… C’est désagréable et ennuyant pour bien maintenir la machine dans les chemins. Plus haut, le buste quasi droit, avec les bras à peine fléchis qui prennent appui sur un guidon donnant l'agréable sensation, d'être placé un peu haut face à vous. Celui-ci embarque de classiques commodos, un embrayage à câble au levier non réglable en écartement et un maître-cylindre à poussée axiale et garde, elle aussi, non réglable en écartement.
Au centre, le tableau de bord repensé pour ce modèle propose cette fois un peu moins d'information de conduite que sur l'Himalayan. En plus des grands basiques (vitesse, trip, heure), on regrette l'absence d'un compte-tours et de la température extérieure par exemple. Ce combiné numérique/analogique reste cependant lisible dans chaque situation et est avantageusement accompagné à sa droite d'un GPS Tripper fourni de série. Commandé via l'application que vous aurez préalablement téléchargée sur votre smartphone, celui-ci vous permettra de vous guider grâce à un système de fléchage.
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