Essai - Renault Captur : à l’épreuve pendant une semaine
Le Renault Captur se place en quatrième position des meilleures ventes en France, et à ce titre, il a droit à notre essai « longue durée » mêlant différents types de route pendant une semaine. Une période suffisamment longue pour se rendre compte des qualités et défauts, mais aussi des aspects pratiques qui facilitent, ou pas, le quotidien.
Note
des propriétaires
Cette seconde génération de Captur est apparue en octobre 2019. Plus grand, mieux présenté, bénéficiant de motorisations hybrides, il offre une bonne synthèse de ce qu’un SUV doit proposer aujourd’hui. Il n’a guère le choix que d’offrir une bonne synthèse puisque la concurrence est nombreuse et féroce. Les Peugeot 2008, Citroën C3 Aircross, Volkswagen T-Roc et autre Kia Niro ne se laissent pas faire.
Après quatre ans de commercialisation, le Renault Captur est-il toujours dans le coup ou accuse-t-il déjà des points à revoir ? Réponse dans cet essai.
Carte d’identité du Renault Captur essayé : E-Tech full hybrid 145 Iconic (34 400 €)
- Date de commercialisation : octobre 2019
- Lieu de production : Espagne (Valladolid)
- Motorisations : TCe 90, TCe 100 GPL, mild hybrid 140, E-Tech full hybrid 145 et mild hybrid 160 EDC
- Transmissions : boîte mécanique à six rapports, automatique à sept rapports EDC, automatique sur les versions hybrides
- Finitions : Evolution, Techno, Techno fast track, RS line, E-Tech engineered et Iconic
Lundi : le parcours autoroutier
Cet essai débute par l’autoroute A13, un ruban de plus de 200 kilomètres jusqu’à son terminus à Caen. La position de conduite est de type SUV, avec une assise haute malgré le réglage en hauteur du siège. Les amateurs de hauteur apprécieront, moins ceux qui aiment conduire en position basse. En revanche, rien à dire pour le reste, le volant est idéalement placé et les différentes commandes tombent idéalement sous les mains.
Par rapport à l’ancienne génération, ce Captur est nettement plus à l’aise sur autoroute. La tenue de cap y est royale et l’insonorisation particulièrement agréable. Il n’y a que le passage de l'air au niveau des rétroviseurs qui se montre un peu sonore.
Quant à la mécanique, la puissance de 145 ch annoncée n’a rien de démonstratif. C’est avant tout le confort qui est privilégié, mais les sorties de péage n’ont rien de mollassonnes pour autant. Les différents passages entre le moteur thermique et électrique se font de façon imperceptible. Peut-on juste reprocher les hauts régimes du bloc thermique lors des relances, mais cela reste peu gênant.
Au final, ce Renault Captur ne donne pas vraiment l’impression d’être au volant d’une voiture du segment B, tant ses prestations sont convaincantes sur autoroute.
Mardi : en milieu urbain
Si l’impression de conduire une voiture plus grosse est un avantage sur la route, cela devient un inconvénient lorsqu’il faut circuler en ville. D’une longueur de 4,22 m, le Captur ne se gare pas aussi facilement qu’une Renault Clio, plus courte. Surtout, la visibilité vers l’arrière est très mauvaise, les radars et la caméra de recul sont alors vivement conseillés. Autre inconvénient, le rayon de braquage n’a rien d’extraordinaire. Ces inconvénients ne rendent pas la vie impossible à son conducteur, mais peuvent se révéler agaçants pour ceux qui évoluent essentiellement en ville.
En revanche, la visibilité vers l’avant est bonne et les suspensions « avalent » presque les dos d’âne et autres plaques d’égout, un avantage loin d’être négligeable.
Enfin, la partie mécanique apporte son lot d’agrément via sa douceur de fonctionnement. Le bloc électrique étant très souvent utilisé, l’absence de bruit, de vibration et d’à-coup assurent un véritable confort et incitent à une conduite plus calme. Le passage d’une énergie à l’autre se fait d’une façon très souple, puisque le moteur thermique se distingue également par sa douceur et sa discrétion.
Mercredi : sur le réseau secondaire
De par son gabarit et ses prestations, le Captur est parfaitement adapté pour rouler sur le réseau secondaire. Comme pour la ville, le moteur électrique est souvent sollicité et l’intervention du bloc thermique est d’une grande délicatesse. Si la sensation de puissance est quelque peu gommée, les reprises sont honnêtes et doubler ne pose pas de problème particulier.
Le comportement routier ne cache aucune surprise, rassurant, neutre et stable, le Captur ne craint pas les évitements d’urgence. En revanche, la calibration de sa direction et son typage de suspension n’incitent pas à l’attaque. Cela à un avantage, celui de distiller un bon confort. Si l’on peut remarquer quelques remontées sèches à basse vitesse, l’amortissement est bien calibré pour absorber au maximum les déformations de la route.
Jeudi : les aspects pratiques
Dans les années 90, Renault possédait dans sa gamme plusieurs monospaces comme le Scenic et l’Espace, dont leur modularité était exemplaire. Ce type de carrosserie a totalement disparu du catalogue du constructeur français, mais certaines bonnes idées sont restées. Il y a tout d’abord les rangements, nombreux et bien pensés. La console centrale « flottante » en est particulièrement bien pourvue. Deux porte-gobelets, réceptacle en partie basse et chargeur par induction en partie haute, ce modèle est vraiment appréciable au quotidien. De plus, la boîte à gants de type tiroir est volumineuse, tout comme les bacs de portière.
La plus évidente reste la banquette coulissante qui permet de l’ajuster sur 16 cm. Elle est plutôt lourde à manipuler et ne peut accueillir de passagers lorsqu’elle est avancée au maximum. Néanmoins, cela s’avère utile pour fermer le hayon sans risquer d’écraser les bagages. Le volume du coffre varie ainsi de 406 à 536 litres et le plancher amovible permet de bénéficier d’un plancher presque plat lorsque les dossiers sont rabattus.
Enfin, notre modèle d’essai était équipé de la recharge par induction, de deux prises USB à l’avant et deux supplémentaires pour les passagers arrière. C’est ici un sans-faute d’autant qu’une prise 12V était de la partie.
Vendredi : un point sur la fiabilité
Globalement, le Renault Captur affiche une bonne tranquillité d’utilisation. Cependant, on note tout de même certains retours, essentiellement au niveau de l’électronique. Ainsi, le système Easylink connaît différents incidents avec des bugs variés. Il peut même aller jusqu’à une consommation mal maîtrisée qui se termine par une batterie déchargée. Par ailleurs, la boîte à crabot du système hybride peut nécessiter le remplacement de sa pompe à huile et des reprogrammations. Enfin, comme sous le capot de la Clio, le moteur TCe 100 peut être victime de broutements à froid. Rien de grave en soi, mais cela peut rendre son utilisation un peu agaçante.
Week-end : on fait les comptes
Consommation :
Voici un registre dans lequel ce Captur est attendu au tournant. Sa batterie d’une capacité de 1,2 kWh, associé à son moteur électrique, a pour rôle de faire sensiblement baisser son appétit. Malgré l’impression d’évoluer souvent en électrique, les consommations relevées n’ont rien d’extraordinaire. Sur autoroute, type de route mettant le plus à mal ce type de technologie, le Captur consomme 6,2 l/100 km, un chiffre pas réellement flatteur. Sur route, cela s’améliore un peu avec un appétit de 5,8 l/100 km. C’est évidemment en ville que le gain est le meilleur puisque le Captur descend à 3,8 l/100 km en moyenne.
Tarifs :
La gamme du Renault Captur s’échelonne de 25 550 € à (TCe 90 Evolution) à 34 400 € (E-Tech full hybrid 145 Iconic). Des tarifs qui restent élevés dans l’absolu, mais plutôt bien placés face à la concurrence. La version de milieu de gamme hybrid 140 Techno est facturée 28 500 €, pour grimper à la finition supérieure, la marche est élevée puisqu’elle nécessite 4 500 € supplémentaires. De son côté, le Peugeot 2008 fraîchement restylé en version PureTech 130 ch Allure est facturé 31 700 €. À ce prix, il ne bénéficie pas de l’hybridation et sa présentation est moins sympa puisque la teinte de toit dissociée n’est pas de série. Le Volkswagen T-Roc s’éloigne encore davantage en demandant 36 135 € dans la définition Life 1.5 TSI 150 DSG7. Face aux ténors du segment, le Renault Captur est moins cher.
Offres de location :
Le constructeur propose plusieurs offres de location longue durée selon le kilométrage total voulu (de 30 000 à 160 000 km), le montant de l’apport (de 0 € à 8 500 €) et la durée du contrat (de 37 à 49 mois). Pour les exemples donnés ci-dessous, nous nous sommes concentrés sur la version la plus vendue, avec le moteur E-Tech Full Hybrid 145 dans la finition techno.
Loyer | Apport | Durée | Kilométrage total | |
Exemple n°1 | 386 €/mois | 1 900 € | 37 mois | 32 500 km |
Exemple n°2 | 435 €/mois | 1 400 € | 43 mois | 55 000 km |
Exemple n°3 | 313 €/mois | 5 700 € | 49 mois | 70 000 km |
Exemple n°4 | 444 €/mois | 0 € | 49 mois | 70 000 km |
Quels tarifs pour un Renault Captur II d’occasion ?
Cette seconde génération de Captur se négocie tout juste sous la barre des 14 000 €. Il s’agit généralement de versions Business en essence (TCe 100) ou diesel (dCi 95) de 2020 avec un peu plus de 100 000 km au compteur. La version essayée, E-Tech full hybrid 145, démarre à 20 000 € toujours en finition Business. Il faut compter près de 2 000 € supplémentaires pour bénéficier d’une finition Intens (modèle de 2021 et environ 30 000 km).
La version hybride rechargeable E-Tech 160 en finition Intens débute à 20 000 €, pour un exemplaire de 2021 affichant un peu moins de 100 000 km. Il peut être une solution intéressante à condition de pouvoir le recharger quotidiennement.
Si vous adepte du diesel, les exemplaires sont peu nombreux et il faut compter 17 000 € pour une version dCi 95 Intens de moins de 100 000 km. Son équivalent essence (TCe 100 Intens) est affiché un peu moins cher, mais affiche généralement deux fois moins de kilomètres.
Le bilan
Ce Renault Captur de seconde génération offre une synthèse presque parfaite. Bien fini, bien équipé, pratique grâce à ses rangements bien pensés et sa banquette coulissante, il est difficile de lui trouver de réels défauts. De plus, il ne rechigne pas du tout à prendre la route tout en offrant un très bon niveau de confort. En contrepartie, il est moins à son aise qu’auparavant en ville, à cause notamment d’un gabarit à la hausse.
Enfin, se diriger vers un modèle d’occasion permettra de faire des économies, mais aussi de dénicher des versions que le constructeur ne propose plus en neuf tels que le diesel et l’hybride rechargeable.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2019
* A titre d'exemple pour la version .
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