Essai pneu Pirelli Diablo Rosso II: pour route... beaucoup, pour la piste... un peu moins...
Créé en 2008, le Diablo Rosso voit aujourd'hui sont successeur arriver sur le marché. La version 2 de ce pneu sport-routier nous est présentée à Magny Cours. Essai entre Adélaïde et les routes de la Nièvre.
Rosso, couleur de passion, la seconde déclinaison du pneu se pare de brevets et de procédés visant à optimiser la surface de contact avec le sol, tout en offrant un plus côté grip, bref de quoi s'amuser encore plus sur route mais aussi sur piste.
Fortement inspiré des sculptures de son célèbre grand frère Diablo Rosso Corsa, le pneu aujourd'hui en test a une vocation moins pistarde, même si ce dernier ne se refusera pas à faire quelques tours de circuit… bien au contraire !
TRACK
L'italien compte bien nous démontrer le bien fondé de son nouveau-né sur circuit, et pour ce faire rien de mieux que 5 sessions de roulage sur le tracé de Magny Cours.
Entre Ducati 848 Evo, BMW S1000 RR, Yamaha R1 et R6, Kawasaki ZX10-R dernière génération ou encore Aprilia RSV4 pour ne citer qu'elles, nous pouvons dire que nous avons l'embarras du choix.
Mise en température plus qu'honorable, le Rosso II ne rechigne pas à la tache et accepte des prises d'angle racing sans rougir. Neutre et sain, il admettra toutefois ses limites (par deux fois) au niveau de l'arrière avec la plus grosse de Kawa. Décrochage/raccrochage pour le moins vif avec reprise de grip trop violente, la sportive, pourtant en version française, pourrait ne pas être des plus à son aise ainsi chaussée…?
Peut-être... d'autant plus que cette fourberie ne s'est jamais reproduite sur aucune des 4 autres motos, pourtant mieux loties côté watt… au contraire avec une bonne transmission de la puissance au sol.
Entrée en courbe stable pour mettre le pilote en confiance, le pneu se montre précis sur les prises d'angle et gardera sa traj' sans forcer.
Allant sans résistance là où le pilote le souhaite, le diable rouge accepte les contraintes du freinage sans sourciller et sera amplement suffisant pour des tours occasionnels sur piste que vous rouliez en sportive ou en roadster.
Pour un chausson plus axé racing, c'est sur un autre produit de la gamme que votre choix devra s'orienter pour vous combler totalement...
PASSONS À LA ROUTE
Même si le nouveau Pirelli s'en sort bien sur circuit, c'est réellement sur route qu'il m'a totalement convaincu. Gros roadster ou plus humble, ou trail à la cylindrée impressionnante, le Diablo Rosso II n'a peur de personne…
Avec une augmentation de 2% de la surface de contact au sol quel que soit l'angle (par rapport au Diablo Rosso), les courbes routières sont le terrain de jeu préféré du DR II et il faudra se lever tôt pour le mettre en défaut.
Avalant sans reproche les routes sèches de la Nièvre avec un bon confort de roulage, le pneu offre un niveau de grip qui n'a pu être pris en défaut. Dommage qu'il ne nous ait pas été donné de rouler sur une chaussée mouillée pour vérifier les dires de l'italien à ce sujet…
Les différents pièges de la route seront passés sans que l'on s'en rende compte avec un sentiment de confiance élevé, dépourvu de toute dérobade et autre adhérence précaire avec pour principal mot d'ordre : stabilité.
DANS LA MOUVANCE
Réfractaire jusqu'alors au procédé bi-gomme annoncé comme source d'instabilité par le manufacturier, cette technologie Bi-Compound arrive à pas feutrés.
Présente uniquement sur les extrémités des épaules (de l'ordre de 25%) du pneu arrière, l'italien garde une gomme unique sur 75% du gommard avec un composé ECC (comprenez Extreme Cohession Compound).
Une gomme unique pour l'avant, deux pour l'arrière avec un composant plus tendre issu du Diablo Rosso Corsa sur le côté, le manufacturier cède à ce que fait de la concurrence mais uniquement lorsque l'on atteint des angles de guerriers afin que les plus velus d'entre vous aient droit à un max d'adhérence dans les grandes prises d'angle…
En vrai, l'alchimie fonctionne et aucune instabilité n'est à signaler lorsque l'on change de gomme (ce qui est aussi le cas pour la concurrence…).
Pirelli s'inspire de la course et en particulier de son expérience en WSBK et en fait bénéficier sa nouveauté avec sa technologie brevetée EPT (Enhanced Patch Technology) qui optimise de 2% le contact avec le sol par rapport à son prédécesseur, tout en répartissant uniformément la pression sur la surface du pneu.
Pour conclure sur le domaine de la technique, notons des sculptures retravaillées qui devraient permettre un meilleur drainage de l'eau tout en optimisant la stabilité sur le mouillé, qui ne sont pas sans rappeler celles d'un certain Diablo Rosso Corsa…
ROSSO GENERATION
Positionnement du Diablo Rosso II dans la gamme Pirelli.
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