Essai - Pink Me : la vie en… électrique
Pink Mobility nous promet 50 km d’autonomie avec son Pink Me. Nous avons voulu vérifier si le scooter sino français tenait ses promesses lors d’un périple épique. 47 km/h en pointe, une batterie chargée à bloc, et… Action.
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Note
de la rédaction
13,3/20
C’est depuis le local de Pink Mobility, société française basée dans les Yvelines, que nous sommes élancés ce jour-là. Nous ? Une moto conduite par notre photographe Bertrand suivait de près le Pink Me. L’idée ? Rallier un spot photo sympa et rester dans un rayon de 25 km autour de notre point de retour. Direction Saint Quentin en Yvelines, donc.
Un Français de Chine. Google Maps annonçait 21 km, ce qui nous semblait une bonne option. Sous les jambes, un petit scooter urbain importé de Chine et propulsé par un bloc moteur Bosch de 1 900 W, Pink Mobility ayant découvert un modèle ne nécessitant que peu d'adaptation pour notre marché. Le Pink Me, un scoot’ sympa, petit, compact et pourtant suffisamment ample pour accueillir une carcasse d’1,80 m. Certes un peu repliée sur elle-même et ayant un petit air de crapaud sur une boîte d'allumettes, diront certains… Le poste de conduite est étroit, certes, mais on peut reculer en selle… sans pour autant allonger les jambes. Le plancher propose cela dit une encoche pour placer la pointe des pieds. Pas si mal, donc, pour un petit scooter urbain.
Pas cher et pas mal. La qualité de fabrication du Pink Me nous est apparue très correcte au regard de la provenance du matériel. Ils sont forts, ces chinois. Surtout lorsque l’on considère le tarif du scooter : 1 990 € actuellement pour son lancement, contre 2 190 € en temps normal. La peinture gris mat du carénage, la petite lucarne digitale de l’instrumentation, les commodos de qualité correcte, il y avait de quoi se sentir à l’aise. Avouons cela dit que les leviers de frein, le barillet de contacteur et surtout la clef de contact faisaient bien plus économiques… Le support de téléphone type Ram Mount et X Grip, proposé en option, faisait partie de la dotation de notre modèle d’essai.
Avant de prendre la route, un petit tour d’horizon s’impose. On ne sait jamais. Évidemment, les petites roues de 10 pouces chaussées en 100/80 à l’arrière et 3.0 à l’avant prêtent à rire devant les standards des scooters thermiques actuels. Pourtant, leur étroitesse et leur diamètre réduit sont en phase avec la mobilité électrique et l’économie d’énergie. Quant aux pneumatiques en eux-mêmes, l’absence de marque incite à la réserve dans un premier temps. Surtout sur route humide. Ceci même avec un équivalent 50 cm3, eu égard au couple annoncé de 110 Nm. Une valeur assez conséquente… On apprécie cela dit la valve coudée, idéale pour faire la pression. Une pression qu’il convient aussi de surveiller pour économiser l’énergie dépensée en roulant.
Tutti rikiki maousse bien équipé. Les plastiques sont bien ajustés, les optiques et les clignotants intégrés à LED. Surtout le Pink Me n’oublie pas d’être pratique, malgré sa petite taille. Le mini-crochet accroche sac sur le tablier, le vide-poches/porte canette contenant une prise USB, montre que l’on sait recevoir chez Pink Me. Mais pas un gros casque. Du fait de la présence d’une batterie volumineuse, le coffre sous la selle est compartimenté en trois étages séparés par un fond de coffre et une trappe permettant d’accéder au compartiment de ladite batterie. On se consolera avec la platine arrière faisant également office de poignées passager. Robuste, elle invite à fixer des bagages ou même… un top-case léger. L’impression d’ensemble est correcte, reste à voir le vieillissement dans le temps et au fil des utilisations. On notera même la présence d'un régulateur de vitesse. Anecdotique ? Peut-être pas si l'on roule "beaucoup" hors agglomération.
2 types de recharge. Revenons-en à la batterie. Au lithium, elle pèse une petite dizaine de kilos (9 annoncés), soit de quoi pouvoir l’enlever pour la recharger, si l’on n’a pas de prise 220 V à proximité. En effet, il est également possible de plugger directement le scooter sur la petite prise femelle implémentée dans le tablier sous selle. Une charge qui prendra 6 heures pour être complète et 4 heures environ pour atteindre les 75 à 80 %. Le tout depuis une prise murale et avec le chargeur fourni. Volumineux, il peut être embarqué en lieu et place d’un casque, mais ne tient pas dans la forme semblant pourtant prévue à cet effet. Concernant la durée de vie de la batterie, 500 cycles de charge sont annoncés.
3 modes moteur. À noter la mise en place d’un commutateur mécanique permettant de couper complètement la perte électrique. Il existe sinon une consommation passive pouvant tirer sur la batterie et donc réduire l’autonomie. Bon à savoir en cas de remisage, non ? Autre facteur permettant d’économiser des ampères : une sélection du comportement moteur depuis le commodo droit et un basculeur rotatif. Position 1, 2 ou 3 permettent de choisir le niveau de performance moteur et donc sa consommation, du plus vif et gourmand au moins réactif ou véloce. Nous partons en position 1, soit la version sans bride.
Dernier point pour aller plus loin, au sens propre comme au sens figuré. Le Pink Me récupère une part d’énergie au freinage : 10 %. Il dégradera cela dit les performances moteur une fois qu’il ne restera plus que 10 % de jus électrique. C’est noté et c’est bon à savoir, surtout lorsque l’on a plus de 40 km aller/retour à parcourir, le tout sans recharge intermédiaire.
La liste de vérifications cochée, il est temps de mettre le contact et de commencer à exploiter les Watts du moteur.
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