2. Essai Peugeot Métropolis 400 Roland Garros : des distinctions discrètes

Si le Satelis tient le haut du pavé dans la catégorie GT, Peugeot Scooters fonde beaucoup d'espoir sur le Métropolis quasiment nommé fleuron de la firme frappée du Lion. Il devenait presque naturel pour le scooter à trois roues de s'adjuger la série spéciale Roland Garros pour 2014. La terre battue de la Porte d'Auteuil accueillera dans quelques semaines les plus grands joueurs de la planète avec pour but de soulever le 8 juin prochain la coupe des Mousquetaires. Alors qui succèdera à l'espagnol Rafael Nadal ?

Cette version Roland Garros se traduit par l'apposition d'une magnifique teinte blanc nacré sur les carénages où quelques marques ocres siglées Roland Garros sont dissimulées principalement de par et d'autre des carénages latéraux ainsi que sur le coffre à casque arrière. Les différences stylistiques par rapport à la génération standard ne s'arrêtent pas là car l'on peut remarquer la présence de surpiqûres orangées sur la selle. De même, le sigle Peugeot placé sur la grille d'aération reçoit une empreinte orange. Certes, les modifications restent sobres et assez discrètes, mais l'ensemble jouit d'une qualité de finition et de fabrication exemplaire (NDLR : le Métropolis revendique son statut de ''label origine France garantie''). Nous aurions aimé un peu plus de signes distinctifs consacrés au tournoi de Roland Garros mais le charisme demeure bien présent.

moteur performant et train avant difficile à dompter

Comme évoqué précédemment, la commercialisation imminente du Métropolis Roland Garros était l'occasion de reprendre les commandes du tripode entièrement assemblé sur les chaines de l'usine de Mandeure située dans le département du Doubs (25). Autrefois animé par des motorisations d'origine Piaggio, le Métropolis inaugure un bloc moteur entièrement pensé et fabriqué sur le site de Mandeure. Cette mécanique, cubant à 399 cm3 LFE à bas frottements, coiffée de quatre soupapes libère une valeur énergétique de 37,2 chevaux soit 2,9 chevaux de moins que le Piaggio MP3 500 cm3 (40,1 chevaux) pour un couple de 38,1 Nm disponible à 5500 tr/mn. Une pression sur le démarreur et le monocylindre 4 Temps s'exprime affichant un niveau sonore conséquent, dommage ! car les performances se montrent à la hauteur avec une montée en régime dès sollicitation de la poignée des gaz. La puissance arrive à tous les étages, révélant un confort d'utilisation aussi bien en ville pour se sortir du flot de circulation que sur les trajets effectués sur les voies rapides où l'aiguille du compteur taquine avec les 150 km/h. Une vitesse maximale quasi identique à celle d'un Piaggio MP3 LT 500.

Le Peugeot Métropolis Roland Garros s'adjuge un train avant inédit breveté DTW (Dual Tilting Wheels). Cette vitrine technologique se matérialise par un parallélogramme réformable à double triangulation associé à deux batteries dynamiques et d'une suspension à mono amortisseur réglable en pré-charge et placé en position horizontal. L'architecture du balancier avant, conçu à partir d'éléments en aluminium injecté, a permis une rigidité accrue et une réduction des masses ainsi que la garde d'un plancher complètement plat. Une prouesse, dont les effets bénéfiques se traduisent par un confort optimisé et plus pratique au quotidien. A l'usage, ce système se révèle pas facile à dompter, moins incisif que celui du Piaggio MP3, il procure pas mal d'inertie en virage et si l'on ne ''force'' pas un peu, le scooter a tendance à élargir sa trajectoire. Par ailleurs, sur les routes bosselées ou sur un revêtement jonché de nids de poule, le train avant fédère quelques ''ruades''.

Outre le cadre en tube d'acier, le Métropolis est doté de roues de 12 pouces à l'avant, alors que la roue arrière annonce un diamètre de 14 pouces. Le système de freinage emporte deux disques avant ø 200 mm contre un disque antérieur ø 240 mm. Bien entendu, le plancher plat accueille la pédale de frein actionnant le freinage intégral (comme l'exige la législation des tricycles à moteur L5e). Le levier gauche diffuse également la puissance à l'ensemble des disques. Le mordant ne se fait pas attendre à la pédale où les 258 kilos de l'engin s'arrête en un minimum de distance. En revanche, s'il reste performant, un peu plus de puissance au levier gauche aurait été appréciable.

équipement haut de gamme

Le Métropolis propose des prestations en matière d'équipements fournies digne des automobiles de la marque : l'instrumentation de bord mêle à la fois l'élégance et lisibilité. Deux compteurs analogiques affichant la vitesse et le régime moteur entourent un cadran digital, celui-ci annonce une foule d'information (jauge de carburant, la température moteur, une horloge). On mentionnera également l'autonomie restante en carburant ainsi que la consommation instantanée. Cette liste s'allonge avec la présence d'une fonction de surveillance de pression pour chaque pneumatique. Tout comme le MP3 et le Quadro, le Métropolis se pare d'un frein de parking situé au milieu du guidon. Cependant, celui du tripode français s'actionne électriquement. A contrario, la bulle réglable en deux positions se manipule manuellement.

Les surfaces de rangement ne manquent évidement pas à l'appel : la vaste boite à gants embarque une prise 12V bien utile pour la recharge d'un Smartphone. L'accès au coffre sous la selle se fait grâce à une simple pression sur un bouton placé à gauche sur le tablier. La superficie offerte suffit à disposer une sacoche d'ordinateur ou une raquette de tennis. L'autre bouton ouvre le hayon arrière, un casque jet s'y loge parfaitement de même qu'un petit intégral. Contrairement aux autres véhicules du marché équipés d'une clé de contact traditionnelle, Peugeot pousse un peu plus loin l'innovation avec une clé de type Smart Key. Cette clé électronique possède la particularité de reconnaître son propriétaire dans un rayon d'1m50. Pour mettre en route, il suffit de tourner le bouton vers la droite avant de presser le démarreur.