2. Essai Orcal NK01 125 : idéale sur les petites routes
Culminant à 755 mm de haut, l’assise longiligne et plane favorise l’accès à bord à toutes les morphologies. Une fois bien installé, les gabarits de moins d’1m70 à la toise auront l’impression d’avoir une petite gêne aux niveau des adducteurs, une sensation que les grands gabarits ne sentiront pas, et qui s’estompe dès le roulage. De plus, les jambes sont légèrement repliées et viennent épouser au millimètre les minuscules échancrures du réservoir. Le guidon, plus large, met en exergue une posture du buste légèrement penché, mais, grâce aux commandes ramenées vers l’avant, la position de conduite demeure naturelle avec des commodes qui tombent instantanément sous les mains. Attention lors des déplacements effectués en cycle urbain car les comodos sont à la hauteur des rétroviseurs. Enfin sur le plan du confort, la selle se veut un tantinet plus confortable que sa soeur après une bonne journée de roulage, mais ne parvient tout de même pas à gommer la rudesse des deux amortisseurs arrière lorsque le bitume est irrégulier.
La NK01 répond à un cahier des charges bien précis élaboré par la DIP : le cadre spécifique à cette machine accueille en son coeur une motorisation entièrement nouvelle, car si l’Astor fait confiance à un bloc issu de la Yamaha YBR alimenté par l’injection Mikuni, la dernière-née de la gamme tire profit d’un monocylindre breveté Honda identique à celui de la CBF 125, alimenté par l’injection d’origine américaine Delphi. Celui-ci atteint quasiment la puissance de 10 chevaux pour un couple de 9,4 Nm disponible dès 5000 tr/mn, soit 1500 tr/mn plus tôt que sur l’Astor. Le moteur se distingue par son absence de vibrations mais ce qui frappe en premier, c’est la signature sonore qu’il dégage : en effet, le bruit rauque digne des cylindrée supérieures flatte l’ego, un vrai régal pour l’appareil auditif, d’ailleurs, tous les regards ont convergé vers notre machine à chaque démarrage. En matière de performance, le mono s’exprime pleinement à 6000 tr/mn avec un 5ème rapport assez long pour atteindre au bout de quelques kilomètres la barre des 110 km/h compteur. La boite de vitesses s’avère précise mais dure lors des changements de rapport. Sur le plan de la consommation, nous avons mesuré 3,4 litres/100 km durant cet essai effectué principalement sur un parcours urbain avec quelques kilomètres sur autoroute.
La partie-cycle, qui s’articule autour d’une fourche inversée et des jantes 17 pouces, rassure par son comportement sain et précis dès l’inscription en courbe malgré une direction plus que réactive dès que l’on effleure le guidon vers la gauche ou vers la droite. En ville, la NK01 jouit d’une belle maniabilité, bien secondée par un rayon de braquage court. En revanche, l’amortissement arrière matérialisé par deux combinés, renvoie immédiatement les imperfections routières dans le bas du dos. La monte pneumatique sculptée d’origine Timsun montre un grip satisfaisant sur l’asphalte sèche (sachant que notre essai s’est déroulé par temps sec). Enfin, la NK01 se munie d’un freinage couplé CBS afin de répondre à la législation Euro4 : l’étrier avant possède trois pistons pour un seul à l’arrière. La puissance diffusée par la pédale est bien plus qu’honorable et permet de maintenir la machine lors des phases appuyées.
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