3. Essai Moto Guzzi V7 Classic - La route: Qui va piano va sano
Si certaines motos se reconnaissent avant tout par leur mélodie, cette V7 en fait incontestablement partie. Le grondement sourd qui sort de ses entrailles est symptomatique et il fait entrer dans l'ambiance Moto Guzzi. L'esprit et la machine commencent ainsi d'emblée à se fondre et les sens se réveillent lorsque les premiers kilomètres défilent. La position de conduite est on ne peut plus naturelle tandis que la première qualité qui saute immédiatement aux yeux est la maniabilité de l'engin.
En ville, cette moto est un régal. Elle met absolument en confiance et détale ses 182 kilos à sec quand il le faut tout en freinant convenablement bien. Pour un peu, on en oublierait la boite, certes très douce dans l'absolu mais qui réserve parfois des surprises en offrant des points morts impromptus. Mais rien de rédhibitoire. Le parcours urbain se révélera à son guidon ludique et même valorisant, l'aspect rétro de la bête attirant des regards sympathiques.
Côté route, la V7 accepte d'exprimer convenablement ses 48 ch en 3 000 et 6 000 tr/mn avant de se désunir. Elle fait alors comprendre que l'arsouille n'est pas son rayon en offrant pas plus de prestation dans les hauts régimes, en ruant de son cardan aux rétrogradages triviaux tandis que son freinage réellement correct rappelle qu'il n'est pas couplé, comme sur certaines de ses soeurs. Enfin, un léger début de pompage des suspensions achèvera de vous convaincre d'adopter un rythme de balades dominicales et printanières, tutoyant les 130 dans une parfaite harmonie pilote-machine. Sur ce registre elle s'avère extrêmement attachante au point de conjuguer le thème utilitaire sur un mode passionnel.
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