2. Essai Kymco Xciting 400i : Tout en finesse
« Kymco, c'est trop beau » tel fut pendant un temps le slogan de la marque et même si les designs de l'époque (on parle d'il y a une dizaine d'années) proposaient un peu d'originalité… Il y avait un arrière-goût de sous-marque pas chère où certes les normes sécurité étaient bien présentes mais pour la frime on pouvait repasser. Alors qu'au lycée, il y avait toujours le beau gosse de service avec son Aprilia rs50 ou son MBK Nitro, celui qui avait une Kymco ne faisait pas trop parler de lui !
Sauf que là, les temps ont changé (et les fleurs ont fané) et même si Kymco n'est toujours pas la marque la plus plébiscitée, on peut franchement espérer que l'arrivée de cet Xciting 400 va changer la donne ! Esthétiquement déjà… Alors oui, on a pompé sur le T-Max mais quitte à s'inspirer d'un modèle, autant en prendre un beau et même si je ne suis spécialement pour ce genre de pratique, il faut reconnaître que l'Xciting 400i a su allier, élégance, look un peu agressif et qualité visuelle. Il est beau ! Vraiment beau. Bon, les gens ne sautent pas en l'air quand ils le voient non plus mais le client « kymcoien », c'est l'homme d'affaire qui va à l'aéroport, c'est le médecin qui se déplace à domicile, c'est même un ministre pourquoi pas qui se rend à l'Assemblée Nationale… C'est la classe, qu'il soit en blanc ou en noir, il en impose. Et le constructeur en est conscient en affirmant que ce Xciting est tout simplement le modèle le plus abouti de la marque.
Et on veut bien le croire tant l'impression qu'il dégage est positive que ce soit au niveau du design signé d'un bureau de style italien que de la qualité des matériaux ou de la qualité d'assemblage. Le Xciting s'est adapté à la mode européenne. Massif, imposant, il transmet son assurance à son conducteur avant même de monter dessus, ses phares effilés, son avant plongeant, il n'est pas là pour faiblir.
Sa carrosserie fuselée s'étire jusqu'au bout pour se montrer accueillant, pas de fausse note, des plastiques de qualités, une prise allume-cigare et même un pré dispositif GPS… Non, sans être un scooteriste, je ne lui ai pas trouvé de réel défaut à l'arrêt sinon ce coffre un peu trop petit qui ne tolère la présence que d'un intégral et quelques menues affaires… Ce qui est tout de même dommage pour un gros scoot. On regrettera aussi l'absence de plancher plat même s'il dispose de rangements au niveau du tablier et d'un crochet pour suspendre un sac par exemple.
Les assemblages, la position une fois assis, même les rétroviseurs, la découverte se poursuit sans mauvaise surprise. Le tableau de bord est lisible, joliment éclairé, avec toutes les infos nécessaires (compteur électronique, un compte-tours analogique, une jauge de carburant, la température d'eau et le niveau d'essence, ainsi que les trips partiel et total.) Le guidon offre une position confortable et une bonne prise en main où rien ne semble mal fixé dans les commodos. Seul le plastique de la planche de bord fait un peu toc mais tant pis, je ne pense pas qu'ils vont arrêter la chaîne de production pour ça.
L'arrière enfin, mérite un petit mot avec son feu rouge venu tout droit d'un film de science-fiction ; des sortes de néon et les grosses poignées de maintien passager qui offrent un petit inconvénient lorsque l'on doit y arrimer un paquet… En effet, elles sont plutôt grosses et les crochets des tendeurs ne peuvent s'agripper nulle part sans risquer de se barrer en chemin… Et ce chemin des fois, c'est l'autoroute mais pas que.
En ville, ses 200 kg se font à peine sentir mais on le déconseillera tout de même aux petits gabarits car à l'arrêt, les dimensions de la machine rendent sa manipulation difficile si on n'arrive pas à bien poser les deux pieds par terre Malgré cela, la position de conduite est naturelle et on apprécie le gabarit compact qui permet une prise en mains aisée. Lorsqu'on roule, le couple de 37,7 Nm à 6 000 tr/min du nouveau monocylindre de 399 cm3 vous permet de calmer quasiment tout le monde au feu vert. Le gros bestiaux devient très très vite agile et peut même prendre plaisir à se faufiler même si, bien sûr, dans les limites de sa taille, il risque de se retrouver facilement bloquer dans des nœuds de voitures et cela même si son rayon de braquage est minuscule. L'Xciting aime les grands espaces et même si la ville ne le dérange pas plus que ça, c'est l'autoroute qu'il préfère… Mais nous y reviendrons.
Les grands axes sont son terrain de jeu favori. Il s'élance devant tout le monde, profite de la place qui lui est accordée et cherche à dominer cet univers par la puissance que son moteur propose… Quoi 36 chevaux ce n'est pas beaucoup ? C'est bluffant mais si. Le rapport poids/puissance ne semble pas être à son avantage et pourtant il y a du monde sous la poignée droite. Ça marche bien, il monte vite dans les tours et ne se laisse pas dépasser facilement. Les reprises sont très correctes et la protection de l'ensemble est plus que rassurante. Quand on compare avec son prédécesseur, le Xciting 500 (38 ch pour 230 kg) on se dit clairement qu'il n'y a pas photo.
Le défaut que j'ai pu lui trouver est une trop grande légèreté dans le train avant à haute vitesse mais rien de vraiment gênant. La prise d'angle est précise sans être chirurgicale. Enfin et je termine parce ce qui m'a le plus impressionné et je pèse mes mots : le freinage. Les doubles disques de 280 mm à doubles pistons pourraient vous bloquer un camion ! J'exagère ? Peut-être mais je vous jure que c'est sidérant. Alors on ne propose pas d'ABS et c'est bien dommage mais, le travail effectué sur les freins est incroyable, beaucoup de moyennes cylindrées motos ne pourraient même pas se vanter de la moitié de cette force.
Photos (27)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération