Essai - Kymco CV3 550 cm3 : une nouvelle ère ?
Très attendu sur le marché français, le Kymco CV3 s’apprête (enfin) à entrer dans le réseau de concessions avec la ferme intention de jouer les premiers rôles. Pour parvenir à ses fins, le dernier-né de la firme taïwanaise sort la grosse artillerie : motorisation bicylindre, une dotation d’équipement fournie, le tout proposé à un tarif plutôt contenu. Mais n’arrive-t-il pas trop tard ?
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Note
de la rédaction
13,5/20
Le petit monde des scooters à trois roues serait-il en train de connaître une secousse sismique d’amplitude majeure ? Si Piaggio possède toujours le monopole du genre, notamment en France… son marché du N°1, il se pourrait bien que l’arrivée du Kymco CV3 550 donne lieu à une redistribution des cartes. Le natif de Kaoshung a en tout cas les qualités de ses ambitions (Kymco table sur 600 unités sur le second semestre, 1 700 unités sur 2023). Accessible avec un simple permis B à condition d’avoir suivi une formation de 7 heures, le CV3 550 vise la même clientèle que le MP3 à la recherche d’un véhicule polyvalent et rassurant.
Dévoilé pour la première fois en 2017 au salon de Milan à l’état de concept, il aura fallu attendre cinq longues années avant de découvrir la version définitive, une éternité sur un segment de marché de plus en plus concurrentiel. D’autant que le hasard faisant plus ou moins bien les choses, Piaggio est sur le point de riposter avec le lancement fin juin de son tout nouveau MP3 (design revu, augmentation de la cylindrée à 530 cm3 mais toujours en monocylindre). Silhouette massive, le Kymco CV3 en impose. En revanche, pas de surprise côté design où l’on retrouve un doux mélange entre le DTX et l’AK 550. Outre la plastique musclée, il faut noter une finition de bonne qualité, confirmant ainsi les progrès réalisés par la marque depuis la commercialisation des DTX 125 et 350 cm3. Sur le plan des équipements, Kymco n’a pas fait dans la dentelle : l’imposant écran TFT 6 pouces réglable en hauteur selon l’envie du pilote et de la luminosité ambiante, dispense de toutes les informations utiles (jauge à essence, vitesse, indicateur de consommation instantanée, odomètre) y compris les témoins essentiels dont celui du blocage du train avant. Comme sur le AK 550, il peut être connecté via la plateforme multimédia Noodoe (navigation, notifications des appels/SMS). Le haut du tablier laisse apparaître une barre de boutons actionnant le Neiman, et l’ouverture de la selle. Le trois-roues taïwanais pèche par une capacité d’emport restreinte avec un coffre pouvant loger un petit casque intégral, dommage ! La bulle est réglable sur deux positions mais il faut user de la boîte à outils. Enfin, le CV3 propose des poignées chauffantes de série, bien appréciable durant la période hivernale histoire de garder vos minimes bien au chaud.
Prendre la mesure du CV3 n’est pas chose aisée, surtout si votre gabarit est plus proche de celui d’un jockey que d’un joueur de NBA. La selle atteint 795 mm d’altitude mais grâce à sa finesse à l’embase, la tâche est moins ardue qu’il n’y paraît. Les plus petits devront faire preuve de vigilance lors des manœuvres à basse vitesse. Le dosseret réglable associé au guidon proche du pilote permet d’obtenir une position de conduite naturelle. Toutefois, un peu plus d’espace au niveau des jambes aurait été appréciable. La pédale de frein brille par son excellente position et offre une bonne ergonomie.
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