2. Essai Keeway Silverblade 125 cm3 : des prestations correctes
Arrivé sur les lieux de notre essai à l'ouest de la région parisienne, nous avons pris soin de scruter attentivement notre hôte du jour. Force est de constater que la marque Keeway s'est appliquée à sortir un modèle à tendance sportive tout en affirmant des mensurations dignes d'un scooter GT compact. En effet, le Silverblade présente un gabarit valorisant, il mesure 2168 mm ce qui le place entre un Yamaha X-Max (2220 mm) et un Kymco Dink Street (2200 mm) et à peine plus grand qu'un Peugeot Satelis (2152 mm).
équipements et finition
Lorsque l'on décortique le Silverblade, le sentiment du travail bien fait prédomine : sa plastique grise et mat brillante le met en valeur et la totalité des carénages s'ajustent au millimètre. La face avant, soigneusement dessinée et volumineuse, révèle des gênes sportifs. De même, on apprécie le petit pare-brise solidaire du guidon, et l'incrustation des clignotants à Led sur les carénages latérales. Toujours sur les côtés, des petites ouïes renforcent l'aspect sportif de ce scooter. A l'arrière, le résultat est tout aussi probant grâce à l'apport d'un bloc optique comprenant des feux stops et des barres de clignotants à Led. Si l'on se penche sur les détails, le Silverblade emporte des plastiques de qualités même si leurs aspects à moitié granuleux auraient mérité un peu plus d'attention. Un reproche que l'on pourrait faire également à la finition du poste de pilotage (celui-ci a tendance à prendre un peu de jeu). Le tableau de bord génère une instrumentation complète : outre les deux cadrans à aiguilles, affichant la vitesse et le compte-tours, un cadran numérique trouve sa place. Il indique au pilote de nombreuses informations comme la jauge à essence à segmentation, un totalisateur journalier, un odomètre, la température du moteur et de l'air ambiante. Cependant, la multitude de données dans ce petit espace ne facilité pas la lisibilité. Les témoins utiles ne manquent pas à l'appel puisque l'on retrouve les indicateurs de passage en réserve, batterie, huile, phare et clignotant. Si l'on aborde maintenant le chapitre rangement, le Silverblade marque un peu le pas : la selle, équipée d'un vérin, s'ouvre au contacteur et libère une surface de rangement idéale pour un casque intégral, plus, éventuellement, quelques vêtements. En revanche, l'absence de plancher plat peut se révéler pénalisant au quotidien. Le tablier renferme une boite à gants fermant à clé : celle-ci souffre d'une finition aléatoire et d'un manque de volume, ne cherchez pas à loger autre chose qu'un téléphone portable ou qu'un petit porte-feuille.
Le plancher plat est remplacé par un tunnel central ayant pour mission d'accueillir le bouchon de réservoir d'essence. Contenant 12 litres de carburant et monté sur charnière, il s'ouvre au moyen de la clé de contact. L'utilisateur pourra également compter sur les services de deux béquilles (latérale et centrale) pour le stationnement, d'un porte-paquet relié par deux poignées de maintien passager.
Au premier abord, la selle distille un large espace et apparaît accueillante mais elle présente une hauteur (850 mm) et une largeur conséquentes. Autant vous dire que pour votre serviteur (1m70), poser les deux pieds à plats relèvent de la mission impossible. Cependant, elle présente l'avantage de pouvoir laisser un large espace pour le passager. Une fois installé, le confort l'emporte et la disposition des carénages assurent une bonne protection au niveau des jambes. Le guidon s'attrape sans le moindre problème et les commandes tombent naturellement sous les mains. Le commode droit commande les feux de détresse, le démarreur et le coupe-circuit.
dynamique
Sous son cadre en acier, le Silverblade s'équipe d'une motorisation connue, car il reprend la base du propulseur que l'on retrouve sur l'Outlook (le scooter à grandes roues de la marque). Côté caractéristique, il s'agit d'un monocylindre 4 temps 2 soupapes à refroidissement liquide de 124,6 cm3. Sa puissance s'élève à 12 chevaux disponibles dès 8250 tr/mn pour un couple maxi de 12,5 Nm à 6000 tr/mn. A l'usage, la mécanique répond dès la sollicitation de la poignée des gaz avant de s'essouffler quelque peu à mi-régime avant de repartir dans les hauts régimes pour atteindre une vitesse de pointe de l'ordre de 110 km/h compteur. Economique, nous avons relevé une consommation de 3 litres durant notre galop d'essai et grâce à un réservoir de 12 litres, il autorise une belle autonomie avant le ravitaillement. Le châssis fait preuve d'une bonne rigidité et stable quelque soit l'environnement dans lequel il évolue. A l'aise aussi bien en ville grâce à un faible rayon de braquage que sur les voies rapides malgré des suspensions arrières fermes. A l'avant, la fourche ne plonge pas et le système de freinage matérialisé par un disque ø 240 mm à l'avant et ø 220 mm à l'arrière rassure par son efficacité, on regrettera un manque de puissance sur la galette avant.
Par ailleurs, le Silverblade se laisse facilement se mettre sur l'angle, un peu trop facile même ! il ne rechigne devant rien et garde sa trajectoire bien aidé par ses roues de 14 pouces. Chaussé de pneus Kenda, l'adhérence demeure correcte mais peut se compliquer dès que le bitume devient mouillé (nous avons eu le privilège d'avoir les deux cas de figure le jour de notre essai).
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