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2. Essai Kawasaki 650 Ninja 2017 : ton meilleur copain

Essai Kawasaki 650 Ninja 2017 : un poids plume

Pour un mois de janvier, les conditions de l'essai ont été particulièrement bonnes. Assez frais mais avec du soleil et surtout un grip de fou sur des portions de routes viroleuses. Les motos d'essais sont là, alignées aux premières lueurs du jour. Et oui, l'impression que le Ninja est plus imposant se fait sentir. Enfin esthétiquement du moins, car une fois à bord l'étroitesse de la selle et celle du réservoir nous rappellent que nous nous trouvons sur une machine middle-size ultra-accessible. La carénage englobe bien l'étroit réservoir et met en avant le guidon semi-bracelet. La position est légèrement sur l'avant et permet de faire les manœuvres en toute facilité. Grâce à sa conception, les petits gabarits seront privilégiés à l'arrêt comme à basse vitesse.


Dès les premiers tours de roues, la sensation jouet est omniprésente. On a très vite l'impression que l'on peut faire ce que l'on veut avec la machine. La sonorité colle bien à une norme Euro4, assez sobre. Mais tout comme son frangin Z, dès que l'on s'amuse à passer les 5000 tr/min, le son devient rauque et c'est extrêmement plaisant, au point d'aller toujours chercher plus haut dans les régimes pour le faire chanter.


Essai Kawasaki 650 Ninja 2017 : un poids plume


Mais pour entrer dans le vif du sujet, le Ninja n'est pas une véritable sportive, mais bel et bien un roadster caréné. Il offre toute la polyvalence que l'on peut attendre de ce type de catégorie. La prise en main est immédiate, malgré quelques à-coups en première dont les jeunes permis devront se méfier. Avec les kilomètres qui défilent, le rythme augmente petit à petit sans même qu'on s'en rende compte, surtout avec la bonne protection que la bulle (en version haute) offre. Un débutant ne se rendra pas toujours compte de la vitesse à laquelle il se trouve. On en vient vite à chercher les limites de la moto, tant le roadster est facile à piloter et met en confiance. On se recule un peu et hop, on accentue la sensation de sportivité. Et si on le conjugue avec le bicylindre monté au-delà des 6000 tr/min, on profitera pleinement de ses accélérations en sortie de courbe et on ira au-delà des 8000tr/min pour donner dans le plus vif. D'ailleurs conjugué avec sa partie cycle rigoureuse, on prend plaisir à enchaîner les virages un peu techniques sans avoir de question à se poser. De plus, les reprises sont souples mais franches et les 68 chevaux sont parfaitement exploitables. Pour ceux qui s'inquiéteraient des vibrations, Kawasaki a prévu le coup en ajoutant des tampons sous les cale-pieds pilote pour les atténuer. On sent d'ailleurs que c'est efficace lorsque l'on ressent ces mêmes vibrations dans le guidon.


Essai Kawasaki 650 Ninja 2017 : un poids plume


En parlant de partie cycle, tout comme le Z 650, il est difficile de trouver à redire sur sa conception pour la catégorie. Dans tous les cas , les plus exigeants se tourneront sur une tout autre catégorie, bien plus haut de gamme. Il est très facile d'emmener la machine sans avoir besoin de la brutaliser, que ce soit en virage, en courbe ou en ligne droite, elle répond présente et donne le meilleur d'elle-même. On anticipe, on penche et on passe avec une grande facilité. Un passage un peu trop optimiste ? Aucun problème... On peut corriger sa trajectoire sans avoir peur de se retrouver dans le décor. Bref, la partie cycle est saine et neutre. À aucun moment, nous avons dû nous battre avec elle pour la placer.


L'équilibre trouvé sur les suspensions permet aux motards les plus expérimentés d'avoir une excellente remontée des informations dans le guidon et permet d'avoir un confort non négligeable sur les longs trajets. C'est d'ailleurs plus la position qui pourra vous fatiguer sur une journée entière de roulage. Côté freinage, le système ne souffre pas de défaut majeur. La prise en main est instinctive, équilibrant efficacité et progressivité. De plus, l'ABS n'est pas intrusif.


Essai Kawasaki 650 Ninja 2017 : un poids plume


Il ne nous aura fallu d'ailleurs qu'une seule journée de roulage pour nous rendre compte que le maître mot du Ninja 650 est la « polyvalence » et qu'il bat à plates coutures le Z 650. Car l'ajout du carénage et par définition d'une vraie protection, fait de lui notre chouchou sur les deux modèles. Cela laisse présager de très beaux voyages à son bord en solo ou alors avec un passager pas très exigeant sur le confort.


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