2. Essai - Honda ADV 350 : extension de gamme

Levier de frein gauche bien serré, une légère pression sur le starter et le monocylindre s’ébroue. Avec 186 kg sur la balance en ordre de marche et un centre de gravité assez bas, les premiers mètres se font facilement au guidon de l’ADV350. Son bon rayon de braquage est un plus en ville, tout comme la disponibilité de son moulin qui reste vif et présent à chaque instant. Les démarrages aux feux rouges, sont alors expédiés en quelques secondes avant de bien vite être déjà au-delà de la limitation de vitesse ! Avec son gabarit de gros 125 cm3, il se faufile aisément dans la circulation, reste très maniable mais ferme en partie cycle. Les deux combinés amortisseurs arrières à réservoir séparés Showa et ressort triple pas sont du genre robuste. En ville sur revêtement de mauvaise qualité, l’ADV 350 aurait alors quasi-tendance à sursauter un peu de l’arrière-train sur les bosses. Plus tard, à mesure que le rythme s’accélère c’est le moment de faire le point sur la protection au vent de l’engin.

L’esprit baroudeur donné aux lignes du scooter, dessert ici un peu la protection apportée par celui-ci. En bas, les pieds sont alors plutôt bien à l’abri, mais au niveau des tibias, l’échancrure que l’on aperçoit au milieu du tablier sur les flancs, favorise l’arrivée d’air frais directement sur vos mollets en roulant… C’est embêtant, le tablier d’un scooter devant justement avoir l’avantage de bien vous protéger le bas du corps. En remontant ensuite, vos mimines restent bien à l’abri avec des protège mains qui se révèlent assez efficaces. Seuls le haut des bras et les épaules seront un peu exposés, la faute certainement aux larges encoches présentes sur les côtés de la bulle. La bulle justement, se manie sans outil mais vous aurez besoin de vos deux mains, pour tirer les loquets qui la bloquent de chaque côté. À manipuler ainsi à l’arrêt du véhicule pour plus de sécurité. Avec une amplitude de 133 mm sur 4 positions, elle vous protégera jusqu’à hauteur de la poitrine en position basse et au niveau de votre regard, au milieu du casque en position haute (dans mon cas). La protection s’avère ainsi d’origine correcte dans l’ensemble et facilement améliorable avec une jupe et une bulle haute optionnelle.

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Sur le réseau secondaire ensuite, la fermeté de la partie-cycle et de la fourche inversée Showa de 37 mm de diamètre et 125 mm de débattement devient alors un atout. La neutralité du châssis vous met ainsi en confiance dès la première grande courbe. L’ADV 350 garde son cap et reste précis dans ses trajectoires. On peut alors rouler assez vite dans les enchaînements de courbes et partir avec lui, bien plus loin qu’en bordure du périph… Pourquoi pas même, partir en vacances ! Les vacances justement, devront alors se limiter à quelques escapades dans les chemins. Le dossier de presse du véhicule, stipule que « La partie cycle de l’ADV 350 autorise quelques excursions légères en tout-terrain »… n'en demandez pas plus. Avec 125 mm de débattement à l’avant, 130 mm à l’arrière et 145 mm de garde au sol vous ne ferez pas de miracles. Des chemins très roulants pourront ainsi être empruntés le cas échéant, alors que la fermeté de la partie-cycle calmera bien vite les velléités des plus fanatiques.

 La fourche talonne vite dans les creux et bosses en tout-terrain.

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Et la mécanique dans tout cela ? Le monocylindre simple arbre à cames en tête et 4 soupapes eSP+ (enhanced Smart Power+) de 330 cm3, délivre 29 ch (21,5 kW et compatible permis A2) à 7 500 tr/min et 31,5 Nm de couple à 5 250 tr/min. Assisté du système de contrôle de couple HSTC (Honda Selectable Torque Control) sur deux positions + OFF, il distille des reprises toujours plus volontaires et enjouées. Une fois haut dans les tours, on a la sensation à chaque accélération d’avoir comme « un gros élastique » entre les jambes qui se retend à chaque reprise. Pour bien comprendre son fonctionnement, détaillons les différentes plages d’utilisation. Départ arrêté poignée dans l’angle, le régime monte alors à 4 800 tr/min jusqu’aux alentours de 30 km/h. À ce moment, on sent un très léger enclenchement dans la transmission V-Matic et le moulin se cale à 6 000 tr/min pour continuer l’accélération jusqu’à 90 km/h. Passé ce cap ensuite, le régime augmente à mesure que l’accélération continue pour aller bien au-delà des limitations de vitesse sur autoroute. L’ADV 350 garde alors du coffre sur le long ruban d'asphalte. Dès lors, la machine peut compter sur un freinage performant qui ne manque ni de feeling au levier, ni de force avec son simple disque de 256 mm à l’avant et 240 mm à l’arrière. Avec un poil plus de 4 l de consommation de moyenne sur l’essai, les étapes de 300 km sont ainsi envisageables au guidon.