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2. Essai - Ducati 848 : Sauce Bolognaise, supplément boulettes...

Essai - Ducati 848 : La 1198 du pauvre...

Comme on vient de vous le dire, la Ducati 848 a un physique de miss univers. Mais comme chacun le sait, ce n'est pas le plus important quand il s'agit de faire fondre le chrono et d'enchaîner les tours sans souci. Pour faire claquer une pendule, il n'y pas 36 solutions. D'une part, il faut comprendre le mode d'emploi de l'Italienne et ne surtout pas s'appeler Olivier Breselec


Quand on mesure 1 mètre 70 comme moi et que le moment est venu de faire parler la poudre, on se sent tout de suite bien au guidon de la 848. Bon Ok, la selle est haute, peu épaisse, inclinée vers le réservoir mais que voulez-vous, c'est le jeu ma pauv' Lucette. Avec des origines pareilles, il ne faut pas s'attendre à autre chose que du sport avec un grand S. les commandes tombent bien sous les pieds et les mains et le bloc compteur sent bon la compétition.


Paradisiaque…

Quand on arrive à Lédenon, c'est simple. On se croirait dans le «Tonnerre de Zeus» du Parc Astérix. Le circuit tourne dans le sens antihoraire, il est vallonné comme le ballon d'Alsace, il y a tous les types de courbe nécessaires pour bien bosser et surtout que la 848 se sente à son aise avec en plus une belle ligne droite et du gros freinage. Que demander de mieux !?


Essai - Ducati 848 : La 1198 du pauvre...


Les premiers tours dans la roue de Freddy Foray s'enchaînent afin de roder ses nouvelles baskets (Michelin Power One) et de prendre considération des lieux. MAGIQUE. Un terrain de jeu idéal pour la Ducati !?


Gentillesse et caresses…

A coup sûr, oui. Mais pour faire fonctionner l'Italienne, il faut y aller avec amour sans la brusquer, la caresser dans le sens du poil et dans ce cas, elle répondra à vos moindres injonctions sans jamais ne faillir et ne faiblir (qui a dit comme une femme !?). Elle viendra à bout de vous avant que vous ne veniez à bout d'elle.


Rigide et stable sont les deux grands atouts de la Ducati. Il est quasiment impossible de mettre en défaut le châssis de l'Italienne et ce n'est pas le triple gauche du tracé Gardois qui me fera mentir d'autant plus qu'y rentrer avec beaucoup de vitesse ne lui fera pas peur tant le train avant trace son sillon dans l'asphalte tout en suivant les points de corde. Si vous êtes un peu optimiste en entrée de courbe, qu'à cela ne tienne, le 848 dispose d'un frein moteur impressionnant permettant de resserrer une trajectoire optimiste en coupant simplement les gaz…


Essai - Ducati 848 : La 1198 du pauvre...


Coté freinage, c'est aussi du grand art à l'image de ce que fait Brembo d'ailleurs. Dans nos conditions de roulage, aucun temps d'adaptation n'a été nécessaire. Le feeling est bon (gaffe sous la pluie hein !!) mais le mordant des mâchoires et la puissance sont largement au rendez-vous pour vous coller les roustons dans le réservoir et le râtelier dans la mentonnière du casque.


Ça c'est pour la partie «sauce Bolognaise», le coté onctueux de ce petit plaisir avec juste ce qu'il faut d'épices pour faire saliver les papilles et y revenir tellement c'était bon. Mais si l'on veut chipoter, il y a quelques boulettes (de bœuf) qui traînent…


C'est dans la boite !!

Avec le bicylindre Testastretta de 849 cc, il faut jouer avec le couple faramineux du bloc Italien. Ce ne sont pas moins de 9.8 mkg de couple qui seront disponibles à 8 250 tr/min mais il permettra aussi de belles et fougueuses reprises dans le bas du compte tours. Néanmoins, avec une puissance maxi de 134 chevaux disponibles à 10 000 trs/min, il ne sera pas nécessaire de taper sans cesse dans les hauts régimes pour faire dans l'efficacité. Sur les premiers tours de roue, les rupteurs ne sont pas rares. Les montées en régimes sont très rapides et la plage d'utilisation très courte.


Essai - Ducati 848 : La 1198 du pauvre...


Mais le «ic» dans tout ça, c'est la boite de vitesse qui, au passage, tire un poil long. Pour en tirer toute la quintessence, il faut bien décomposer se mouvement et surtout bien verrouiller la boite même si le passage à la volée se fait sans sourciller. En effet, il n'est pas rare de tomber sur de faux points morts. Si, sur les montées de rapports, cela vous fera perdre de précieux dixièmes sur la pendule, il vous occasionnera de belles sensations sur les tombées de rapport puisque le frein moteur sera aux abonnés absents…


Photos : Constructeur, Diana Rauch, Olivier


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