Essai - Dacia Sandero Sce 65 (2023) : que vaut la polyvalente la moins chère du marché ?
La voiture la plus vendue aux particuliers en France et en Europe s’offre une mise à jour cosmétique. L’occasion de tester à nouveau la version d’accès équipée du moteur essence Sce 65, qui détient toujours le titre de voiture la moins chère du marché.
Sommaire
Note
de la rédaction
12,8/20
En bref
À partir de 11 490 €
Citadine polyvalente
Puissance : 65 ch
Dacia se porte mieux que jamais. Dans un marché du neuf en crise (-7,8 %), la filiale du groupe Renault enregistre une augmentation de ses ventes (+ 4,5%) en France mais aussi en Europe (+0,7%), où elle conforte ses positions avec une part de marché à hauteur de 4,2 %. La locomotive de ce succès n’est autre que la Sandero avec près de 230 000 exemplaires vendus en 2022. Hors ventes aux sociétés, la citadine polyvalente se place comme la voiture la plus vendue en France mais aussi en Europe, devant les Peugeot 208, Renault Clio ou autre Toyota Yaris.
Malgré un prix de vente qui s’est lui aussi adapté à l’inflation, la Sandero a su conserver son titre de voiture la moins chère du marché. Et en période de crise, c’est un formidable accélérateur de croissance. Autrefois vendue sous les 10 000 €, la citadine voit aujourd’hui son ticket d’entrée fixé à 11 490 € avec la motorisation essence Sce 65.
Cette version d’appel présente un niveau d’équipement réduit au minimum où le moindre élément de confort est facturé. Il faudra plutôt investir 13 400 € pour profiter d’un contenu en équipements convenable et d’un habillage intérieur valorisant à l’image de notre version d’essai en finition « Expression ». A ce prix-là, la Sandero embarque la climatisation manuelle, les rétroviseurs électriques, les vitres électriques arrière, l’écran tactile de 8’’ avec réplication smartphone ou encore le radar de recul. Notez que cette motorisation n’est pas disponible sur la version Stepway.
Visuellement ce millésime 2023 s’illustre par la présence du nouveau logo de Dacia de couleur blanche, en forme de maillon de chaîne, et par le lettrage de la marque apposé sur le hayon. La Sandero conserve un design moderne à l’extérieur agrémenté d’une signature lumineuse en forme de Y, de jantes tôles de 15’’ habillées d’enjoliveurs et de vitres surteintées.
A bord, la présentation est agréable et qualitative vu le prix. Les passagers apprécieront la planche de bord moderne revêtue d’un tissu de bonne facture et les rappels de couleur sur les aérateurs qui font vite oublier les nombreux plastiques durs. La tablette de 8’’ avec réplication smartphone (Android et Carplay) livrée de série est simple, efficace et bien pensée.
Du haut de ses 4, 09 m, la Sandero se place comme une bonne élève sur le marché des polyvalentes, offrant un espace suffisant aux places arrière pour deux adultes de plus d’1m80. Le coffre cube ici 328 litres mais ne dispose pas de plancher modulable réservé aux versions Stepway. Sous ce plancher se trouve en revanche un emplacement pour une vraie roue de secours facturée 200 € en option.
Le moteur SCe 65 n’évolue pas. Le trois cylindres essence atmosphérique est mis en lumière en cette période de crise grâce à ses prix serrés. Il revendique 65 ch pour un couple maxi de 95 Nm. Des valeurs qui cantonnent son utilisation à la ville. Tout du moins sur le papier. Car en réalité ce petit moteur s’avère plein de bonne volonté.
Alerte et bien équilibré, il offre des démarrages canon en ville notamment grâce à un premier rapport très court et une belle vivacité. Une vivacité que l’on retrouve également sur le réseau secondaire où la boîte mécanique à 5 rapports, vraiment bien étagée, permet d’exploiter au maximum le faible couple (95 Nm) du trois cylindres. Ainsi vous n’aurez aucune difficulté à vous insérer et à maintenir 130 km/h sur l’autoroute. Doubler restera toutefois un moment stratégique mais dans l’ensemble cette Sandero « premier prix » s’avère bien plus polyvalente que l’on pourrait penser. De plus sa consommation reste correcte avec une moyenne de 6,0 l/100 km observée sur un parcours mixte de 500 km. Ce bon score, la Sandero le doit à son poids à vide contenu, dépassant à peine la tonne (1 036 kg), ainsi qu’à son aérodynamique plus performante que la version « Stepway ». Il faudra tout de même faire quelques concessions sur le niveau sonore élevé en charge, les relances timides et la consommation en carburant qui s’envole sur les grands axes.
Le châssis, lui, reste le même. Il s’agit toujours d’une plateforme de Clio 5 équipée de trains roulants modernes (pseudo McPherson à l'avant et essieu semi-rigide à l'arrière) et d’un amortissement souple ayant pour but de s’adapter aux revêtements exigeants d’Europe de l’Est et du Maghreb, où la Sandero est produite. Les suspensions filtrent efficacement les dégradations de la route sans pour autant délaisser le maintien de caisse. Le niveau de confort est bon et serait encore meilleur si les sièges offraient davantage de moelleux.
L’investissement d’environ 2 000 €, pour grimper vers la finition « Expression », nous paraît nécessaire pour bénéficier d’un minimum de confort dans la conduite de tous les jours, car elle amène avec elle des petits éléments qui améliorent l’ergonomie et la position de conduite comme le volant réglable en hauteur et en profondeur, le siège conducteur réglable en hauteur ainsi que l’accoudoir central. Des équipements indisponibles sur la version de base.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,08 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : NC
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 328 l / 1 108 l
- Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 120 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Non communiquée
* pour la version III 1.0 SCE 65 EXPRESSION.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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