Essai - Brixton Crossfire 500 : débuts remarqués !
Autrichienne de naissance, chinoise de provenance, la Brixton 500 conjugue le meilleur des deux mondes à la sauce A2. Entre héritière improbable de la CB 500 et roadster talentueux, elle recèle bien des surprises et distille s'offre au plus grand nombre.
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Note
de la rédaction
14,4/20
Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, Brixton est une marque du groupe autrichien KSR. Jusqu'à présent spécialisée dans les 125 cm3, la marque entre par la grande porte dans le monde de la moyenne cylindrée. Que voit-on par cet entrebâillement ?
Ne faisons pas durer le suspense. La Crossfire 500 parle d'elle-même. Tout simplement. Il n'y a qu'à la regarder. Ligne tendue, presque plate dans sa partie intermédiaire, elle ne fait ressortir que son réservoir anguleux et atypique (avec un X en relief ressortant façon pointe). Voici assurément un design clivant, mais agréable de forme. Les 13,5 litres de contenance du réservoir font craindre une autonomie réduite, mais cette Brixton n'a de cesse de tordre le cou aux préjugés et aux méjugés.
Le dessin de la Crossfire a été dicté par une certaine recherche de pureté. Une qualité acquise sans fausse note. La selle à bourrelets remonte ainsi sur le réservoir, confirmant le style néorétro de la Crossfire. La boucle arrière intègre d'ailleurs le feu à LED, tandis que le garde-boue est déporté sur la roue arrière pour libérer la vue. Du moins si on le souhaite : une position sous le siège est également possible.
Discret, bien placé, bien conçu, le porte plaque ! Cela passe bien, très bien, et la moto paraît aussi homogène de ligne qu'elle peut être réduite de proportions. En effet, comptez une longueur de 2 117 mm, une largeur de 757 mm et surtout une hauteur de selle annoncée à seulement 795 mm. Bien moins dans ce que l'on perçoit une fois assis : les pieds d'un conducteur d'1,80 m touchent aisément le sol, bien à plat : la Brixton 500 Crossfire est une moto étroite, y compris d'assise.
Une 500, vraiment ?
Assurément, on n'est pas loin du même ressenti que devant la CB 125 R, par exemple. Sauf que le moteur prend déjà sa place. La Brixton 500 en impose. Elle pose. Sorte de petit café racer assis sur son moteur, le bicylindre parallèle prend une place de choix. Une place prépondérante pour un élément également très épuré niveau look. Exclusif à la marque, il brille par ses qualités esthétiques. C'est déjà ça de pris.
Certes, la finition générale de la Brixton 500 n'a pas opté pour du tout luxe, et l'on sent bien que la fonction prime. Il convient de se souvenir d'une chose essentielle au moment de considérer ces aspects : le tarif ! "À partir de 5 999 €". Et pour ce prix, on a droit à une monte pneumatique de qualité : des Pirelli Angel GT, des suspensions signées KYB et réglables (!), un freinage siglé J.Juan et surtout un ABS fourni par Bosch. On ne tombe donc pas dans les écueils d'une production exotique, mais on retrouve du haut de gamme chez les fournisseurs sélectionnés, même s'il reste sobre et simple.
La visserie est correcte, même si nous ne pouvons présumer de son vieillissement. Mate, on espère qu’elle tiendra la distance aussi bien que le reste. Pour autant, c'est propre, et rien n'est à déplorer niveau goût. L'utilisation du plastique est très restreinte. Résultat ? Une moto affichant 180 kg à sec, et semblant en faire bien plus de 200 lorsqu'on la pousse. La faute incombe à un guidon bas, à une moto basse et… à un poids important, quoi qu'on en dise. Mais cette masse est bien répartie et une fois que l'on roule, elle s'efface.
La Brixton 500 Crossfire fixe donc ses standards. La petite clef repliable façon couteau suisse amuse, mais se montre peu pratique, tandis que l'équipement global est succinct. Sobre de ligne, la Brixton 500 Crossfire l'est aussi dans sa dotation.
Ces standards sont ceux d'une moto que l'on dirait sortie d'un atelier de préparation de bonne qualité et ceux d'une marque à laquelle on peut souhaiter de continuer à investir le marché de niche. Pas d'assistance à la traction, pas de chichi, mais alors, quels sont les atouts de la Crossfire ? Aussi mignonne soit-elle, tient-elle ses promesses ? Après tout, Brixton nous la dit puissante et agile. Des qualités en ville, mais que peut-il en être sur route ? Déjà que Brixton nous la dit prête à déchirer le bitume (dixit le site internet de la marque)...
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