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2. Essai - BMW R1250 GS mod. 2021 : l'éclair noir

Essai BMW R 1250 GS mod. 2021

En cette fin d'année 2020, difficile de viser entre les gouttes. Alors autant se mouiller. Et nous avons tout fait pour. La R 1250 Gs, on ne la montre plus qu'on la reconnaît déjà, comme en témoigne l'image d'ouverture de cette partie essai. Nul doute que vous aurez reconnu la signature visuelle de son éclairage LED au travers des gouttes en suspensions. Preuve de la puissance du dispositif de feux de jour.

Celle qui sonne envie d'aller faire un tour de temps à autre dans les chemins sait être aussi agréable à rouler que performante. Véritable compilation de ce que l'on peut attendre d'une routière, la R1250 GS n'en demeure pas moins apte (ou prompte), à aller faire une incursion plus ou moins prolongée dans des terrains a priori plus hostiles. Chemins de terre boueux, plaine herbeuse ou caillouteuse ne lui font à première vue pas plus peur qu'à vous, du moins en fonction de votre connaissance de ce genre de pratique et de votre niveau enduro.

Essai BMW R 1250 GS mod. 2021
Plouf. Si l'on s'amuse en chemin, on regagne volontiers le bitume. Les pneus y sont plus à l'aise en ces conditions.

À ce petit jeu, cette version standard, avec "petit" réservoir de 20 litres (dont 4 de réserve) est d'autant moins impressionnante dans l'exercice qu'elle pèse moins lourd et se montre moins imposante entre les jambes que la version Adventure. Les débutants apprécieront. Si l'exercice rappelle que l'on roule sur une moto de quelque 249 kg "à vide" tous pleins faits selon la fiche technique (on peut donc rajouter les 20 litres de carburant et donc plus de 20 kg en conditions réelles), on oublie volontiers la masse en mouvement, malgré une monte pneumatique de taille adapté à l'exercice à l'avant, certes, mais moins à l'arrière.

Avec des gommes de dimensions 120/70 - 19 à l'avant et 170/60 - 17 à l'arrière, la R 1250 GS perd en off road ce qu'elle gagne en On Road. Pour autant, sur un terrain comme sur l'autre, ses capacités une excellente répartition des masses font sensation. Sans oublier une onctuosité moteur, masquant une rage certaine lorsque l'on vient chatouiller la poignée droite en mode Enduro Pro ou dès le mode Road enclenché. Car la R1250 GS sait adapter le niveau et le fonctionnement de ses assistances aux terrains les plus hostiles et aux volontés les plus farouches.

Du moins si elle est chaussée des bons crampons, ce qui n'était pas le cas de la nôtre, bien trop civilisée dans sa monte pneumatique d'origine (Bridgestone Battlax Adventure A41), laquelle glissait à la moindre occasion si on lui demandait de sortir du beau ruban bitumé et rendu glissant par la pluie passée. Avouons que la gadoue et la terre meuble n'avaient rien pour leur faciliter la tâche. Cela dit, la glisse reste maîtrisable, tandis que l'on apprécie le filtrage des sensations et le retour d'informations. Sur route, les pneus japonais se sont avérés performants et toujours très prévenants, y compris sur le mouillé.

Essai BMW R1250 GS
Peur de rien. C'est un peu ce que l'on se dit au guidon, tant que l'on conserve la tête froide et des assistances adaptées.

La R1250 GS ne manque de rien. Son caractère, pour commencer, se module aisément au moyen des modes de comportement. Sachez qu'entre le mode Rain et le mode Eco, les différences sont assez minces : la distribution initiale de la puissance est douce, tandis que la réactivité à l'accélération se montre progressive. Par contre, lorsque l'on met poignée dans le coin, la différence s'affiche. Elle décolle plus volontiers, tandis que les assistances se montrent moins intrusives dans le mode Eco. Logique.

Ce mode n'est autre qu'une invitation à moduler les gaz, à doser les accélérations et à jouer avec une jauge de potentiel moteur. Rester dans le vert, au sens propre comme au sens figuré, c'est ainsi limiter au maximum les comportements polluants. L'Eco conduite devient possible, tandis que la consommation s'en ressent logiquement, en étant revue drastiquement à la baisse. Comptez tout de même aux alentours de 5 l/100 km, tandis que l'appétit grimpe si l'on joue davantage du poignet. Cela étant dit, lors de notre essai, la consommation n'a pas dépassé les 6,2 l/100 km, ce qui demeure digne d'un oiseau. Un gros coucou, l'oiseau en question.

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Une fois de retour sur route, ce sont ceux qui découvrent la GS qui en parlent le mieux. Aussi avons-nous confié la moto à Aurélien le temps d'une bonne centaine de kilomètres. Celui-ci n'aura pas manqué d'apprécier le dispositif de suspensions avant : le telelever, qu'il ne connaissait pas. Les bénéfices sont immédiats, tant lorsqu'il limite considérablement la plongée de l'avant lors des freinages, que par sa capacité à permettre de virer à plat. Assurément l'un des gros points forts de la R 1250 GS par rapport à ses opposantes les plus directes, et le point ayant le plus marqué Aurélien, également pilote chevronné sur circuit à ses heures. Enfin ça et sa transmission par cardan parfaitement contrôlée.

Il aura à ce titre apprécié le shifter à la montée et à la descente comme il se doit. Le dispositif assiste une boîte de vitesse très agréable, tout en s'adaptant assez bien au bicylindre. La souplesse du moteur en ville, sa capacité à ne pas cogner ni rechigner à se relancer bas dans les tours sont d'autant plus exploitables que l'on profite à la moindre occasion de cette assistance au passage de vitesse. D'autant plus que le dosage des gaz nous est cette fois apparu assez fin. En hiver, on est moins prompt à remarquer une petite latence/un petit lissage à l'accélération sans câble.

Immédiatement à l'aise, le musicien Aurélien aura aussi apprécié la sonorité si particulière de la moto. Certes, l'échappement Akrapovic apporte une profondeur moins présente sur l'élément d'origine, mais ce sont surtout les cliquetis et bruits métalliques du ralenti moteur qui l'auront surpris. Curieux, non ? Bien davantage en tout cas que le fameux couple de renversement du Boxer. Les deux cylindres à plat sont en effet décalés, celui de gauche se retrouvant plus avancé que celui de droite. Résultat ? Ça dodeline à bas régimes ou lorsque l'on relance, mais le phénomène est ici parfaitement jugulé en dehors de la phase de mise en route de la moto.

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Enfin, Notre néophyte en matière de maxi-trail BMW aura profité à chaque instant du confort apporté par la selle et les poignées chauffantes. Celles-ci sont à même de vous cuire la paume au travers des gants. Quant au fessier, il apprécie le temps d'un trajet d'avoir une sensation de chaleur remontant le bas du dos via un fessier délicatement installé sur une assise large et moelleuse. L'hiver ? On s'en fout ! Restent à surveiller l'alarme verglas et la pression des pneumatiques (directement depuis l'instrumentation).

Rapidement, c'est le cas de le dire, Aurélien a trouvé ses marques pour exploiter pleinement le potentiel de la GS. Il a par ailleurs apprécié la grande qualité du freinage, sans même aller chercher l'ABS, difficile à déclencher si l'on n'adopte pas une conduite à risque. Il aura par contre pris à cœur de tenter d'activer l'anti patinage en mode Dynamic Pro, sans réellement y parvenir, sauf sur l'angle, dans un micro rond point glissant et en accélérant plus que de raison. Il lui aura fallu provoquer le dispositif pour qu'il intervienne de manière très discrète et pertinente, prouvant une fois encore son excellent calibrage et son effet bénéfique sur la conduite, devenant plus naturelle.

Essai BMW R 1250 GS

Pour le reste, apprécier le moteur, sa rondeur comme sa nervosité, son couple omniprésent et ses reprises permanentes ont de quoi donner goût à ce genre de moto, n'est-ce pas, Aurélien ? Le gros trail moderne n'intimide plus lors d'une utilisation routière, il accompagne et repousse les limites et limitations. Pas besoin de mode d'emploi, la GS accompagne les envies au gré des réglages. Elle fait aisément demi-tour, affiche un bel équilibre, une fois encore, et met immédiatement en confiance et en sécurité, sans même le faire sentir. Évidemment, elle donne envie d'en faire plus à son guidon, ce que l'on ne tarde pas à faire. 

Bardée d'options, la R1250 GS de notre essai répond à toutes les attentes, devançant les besoins, en créant au passage certains que l'on n'aurait pas soupçonné. Si la bulle -à réglage manuel- demeure un très bon élément, on regrette une fois encore que son mécanisme -aussi simple soit-il- reste à manipuler de la main droite ou bien en croisant la main gauche sur le guidon. Pour le reste, difficile de trouver à redire, une fois encore, sur cette nouveauté 2021.

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