2. Essai Benelli BN125 : tout d'une grande
Même si la dernière-née sino italienne ne révolutionne pas les standards de la catégorie, il faut bien avouer qu’elle séduit les pupilles en tirant son inspiration de sa grande soeur BN302. Pour preuve, les nombreux regards portés par la communauté motarde sur la machine à chaque arrêt révèlent une fois de plus le potentiel physique mais aussi dynamique : car ce modèle reprend la mécanique issue de la petite TNT 125 (autrefois appelée Tornado), soit un mono cylindre 4 temps Euro4 coiffé de deux soupapes, refroidi par air et alimenté par injection électronique. Fort de ses 11,5 chevaux, il s’affranchit de prestations honorables avec une sonorité légèrement ‘’plus claquante’’ des autres productions en provenance d’Asie, mais la démultiplication différente par rapport à la TNT engendre des performances légèrement en deçà, dommage ! De plus, les montées en régime demeurent linéaires grâce à une boîte précise et bien étagée. Ici, les rapports sont espacés de la même manière du premier au cinquième avec une allonge progressive et linéaire, non pas comme sur de nombreux véhicules Euro4 où la quatrième et la cinquième font preuve d’un surplus de puissance pour atteindre une vitesse de pointe de 112 km/h compteur. Des performances correctes si l’on prend en compte le faible kilométrage de notre modèle d’essai (102 kilomètres) avec en prime peu de vibrations dans les cale-pieds et au guidon, un gage de confort indéniable !
Lorsque l’on se penche sur la partie cycle proprement dite, la BN125 s’arme d’une fourche télescopique inversée et d’un combiné arrière réglable en précontrainte. L’association renvoie de bonnes sensations avec une mention particulière à l’amortissement arrière, bien réglé pour l’occasion, celui-ci gomme les irrégularités routières avec beaucoup de progressivité. De son côté, la fourche affiche un comportement sain et particulièrement maniable que ce soit à basse vitesse ou lorsque le rythme s’accélère. Aucune sensation de louvoiement n’est perceptible, ce qui rassure immédiatement (les novices apprécieront). Le freinage fait appel à un disque ø 260 mm à l’avant et ø 240 mm à l’arrière : la BN s’octroie le système couplé à la pédale et non l’ABS afin de limiter les coûts de production. L’ensemble tire profit d’une puissance nécessaire pour arrêter les 142 kilos de la machine, mais le manque de feeling à la pédale est évident. Enfin, la fourche inversée est parfaitement adaptée au châssis mais demeure trop petite pour l’imposant disque avant, ce qui engendre des vibrations lors des phases de freinage appuyées.
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