Emmanuel Macron, nouveau défenseur du moteur diesel
La cote de popularité du moteur diesel est tombée pratiquement aussi bas que celle de notre président depuis la sortie de l'affaire Volkswagen, et cela ne s'est pas arrangé avec les décisions récentes de la maire de Paris et de notre ministre de l'Ecologie, qui tirent à gros boulets sur ce moteur roi en France. Emmanuel Macron, qui se pose en candidat pour la présidentielle, a, lui, nettement défendu le diesel lors de sa visite chez l'équipementier Bosch.
Les modes et tendances peuvent aujourd'hui très vite changer, et à la manière de la musique, dont les genres évoluent très vite, les décisions gouvernementales concernant les transports peuvent elles aussi changer aussi rapidement qu'un choix de chaussette. Le moteur diesel, qui a fait le bonheur des Français pendant de longues années et qui avait l'appui du gouvernement, est depuis quelques mois dans la lunette de tir de certains personnages de notre gouvernement, à commencer par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, et la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Heureusement, le moteur diesel a encore des défenseurs. Emmanuel Macron, ministre de l'Industrie, et futur candidat fort probable de la présidentielle 2017, était hier en déplacement chez l'équipementier Bosch, qui, vous le savez peut-être, est un gros acteur pour le moteur diesel avec les gestions électroniques. Le ministre ne s'est pas trop caché et a critiqué plus ou moins explicitement les décisions prises par les deux femmes citées dans le paragraphe précédent. Notre homme a rappelé que Mme Hidalgo "n'est pas ministre de l'Industrie" et que "ses décisions ne valent pas pour la France". La maire de Paris peut donc bien faire ce qu'elle souhaite dans Paris, mais Paris, c'est (très) loin d'être la France, un tacle lancé par Emmanuel Macron qui continue de se démarquer de la politique actuelle.
Alors, paroles électoralistes, ou vraie volonté de soutenir le diesel ? Difficile à dire, pour le moment, mais Emmanuel Macron affirme que le diesel "reste au coeur de la politique industrielle française" et qu'il ne "faut pas faire la chasse au diesel". Finalement, la seule opération effectuée par le gouvernement et qui a le soutien d'Emmanuel Macron est le rééquilibrage des taxes sur les carburants.
Si les moteurs diesels récents sont en effet bien plus propres qu'auparavant, il est cependant impossible de fermer les yeux sur les millions de véhicules diesels anciens qui roulent encore en France. Ce sera finalement ça, la vraie mission de la prochaine présidentielle : renouveler le parc. Mais pour cela, il faut que les populations aient un meilleur pouvoir d'achat et/ou de l'emploi. On se rend alors bien compte que le diesel en France est une question bien plus large que le strict domaine technique et automobile...
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération