2. Ducati Monster 796 : la bête qui sommeille
Alors qu'est ce que nous propose cette nouvelle génération de Monster ? Une avancée technologique sans pour autant oublier les racines d'une machine qui a fait le succès de Ducati depuis plus de 20 ans ? Une chose est sûre, c'est que les designers sont montés sur la sellette lors du remaniement en 2009. Prise de contact…
Même vue de loin, la 796 s'affiche dans le look de la famille Monster. Elle ne peut pas renier ses origines même si le côté rustique a bel et bien disparu. Un profil rond, une ligne très ramassée, un cadre treillis et un phare tout rond, rien n'a été oublié. Les matériaux se sont modernisés, le plus flagrant reste l'apparition du réservoir en plastique qui se change en un clin d'œil au gré des envies (et du portefeuille). Le look fait donc une large majorité mis à part quelques puristes (il y en a toujours) qui regrettent le côté « très plastique » de ce modèle.
A bord, la position a également évolué, avec une selle plus large et moins cette sensation d'être encastré dans le réservoir, une tenue plus naturelle qu'on apprécie. Le guidon rehaussé de 2 cm et plus large donne moins cette impression de « crapaud » qui était typique de Monster. Inutile de lister la grande quantité d'éléments de l'instrumentation (que vous pouvez retrouver dans la fiche technique) tant elle est complète. En revanche, pourquoi oublier une jauge d'essence ? De nos jours, cela devient presque impardonnable.
Chante douce mélodie !
Le bicylindre ronronne toujours comme une Ducati, enfin légèrement étouffé par le système injection. Il faut reconnaître que le bruit est envoûtant et on se prendrait presque au jeu de rester au ralenti pour se laisser bercer par cette mélodie. La garde de l'embrayage est très longue et il faudra s'habituer à jongler avec l'accroche de la première les premiers temps. Contrairement à ce à quoi l'on pourrait s'attendre, le moulin est sage. Un peu trop sage, les montées dans les tours se font de façon très progressive avec tout de même un palier d' « accélération » entre 6000 et 9000 tr/min. Attention tout de même à l'atteinte de la zone rouge où la coupure moteur de fait de façon très brusque et qui n'est pas des plus agréables. Mais pour ceux qui chercheraient la sportivité à tout prix, passez votre chemin et allez directement à la case Monster 1000 ou bien ouvrez en très grand la poignée des gaz.
Une belle surprise du côté de la partie cycle. Un progrès indéniable comparé aux anciennes générations. Exit, le châssis qui saucissonnait dans tous les virages où quand lors d'un rétrogradage un peu brusque, le moulin faisait partir la roue arrière. Vous allez me dire que deux motos séparées par des années ne sont limite plus comparables à la vue des avancées technologiques et c'est le souhait de la marque tout en conservant ce qui a fait le succès du Monster. La machine entre dans les virages sans sourciller et tient le cap, elle se laisse emmener sans opposer plus de résistance que ça. Les suspensions équilibrées sont saines hormis sur les routes dégradées, où leur dureté met à rude épreuves les bras et le dos. Difficile en plus de les assouplir car les deux fourches avant ne sont absolument pas réglables. Dommage !
Là où la Monster s'illustre le plus reste sur le freinage. La combinaison des deux disques et des étriers 4 pistons à fixation radiale Brembo font merveille. L'attaque est progressive et se montre de plus en plus efficace dès que l'on ressert la poignée. Aucune surprise dans le comportement qui pourrait mettre à mal le pilote.
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