2. Ducati Diavel V4 - Sur la route : le diable s'est assagi
Pour essayer le nouveau Diavel V4, Ducati a choisi un terrain de jeu peu commun et spectaculaire. Située à deux heures de route de Dubai, la route de Jebel Hafeet fait office de frontière entre les Émirats Arabes Unis et Oman. Seule montagne de la région, son tracé de 12 km compte 60 virages pour atteindre le sommet à plus de 1 200 m d'altitude. En parfait état, cette route construite est un vrai billard qui a été fermé pour l'occasion. De quoi s'en donner à cœur joie au cours des six passages de jour comme de nuit.
Comme le 1260 S avant lui, le Diavel V4 est une moto accueillante. Et plus encore même avec le guidon rapproché de 20 mm, une selle plus longue de 20 mm là aussi, et dont la hauteur de 790 mm favorise l'accès pour pratiquement tous les motards. Celle-ci est creusée et accueillante pour offrir une position de conduite très naturelle, les genoux venant se nicher dans le creux du réservoir.
Contact mis via le système Keyless, on note immédiatement une sonorité plus discrète par rapport au Diavel 1260 S. C'est certes plus reposant (et plus adapté à un usage urbain, vos voisins apprécieront), mais la moto perd un peu de sa bestialité. Surtout en montant dans les tours, le son se faisant alors plus aigu et moins impressionnant qu'auparavant selon nous. Le poids de la bête ne se fait absolument pas ressentir tant à l'arrêt qu'en marche.
Par ailleurs, si le côté dragster semble moins affirmé eu égard à la cylindrée du Diavel V4, le couple est toujours généreux pour offrir de belles reprises à bas régime. Certes, la Triumph Rocket 3 offre un couple de camion en comparaison, mais la Ducati est autrement plus légère et surtout polyvalente. Capable de monter très haut dans les tours, le V4 Gran Turismo offre une belle souplesse, sachant même nous catapulter à plus de 200 km/h en un clin d'œil sur l'une des rares lignes droites de Jebel Hafeet. À l’instar de la Rocket 3 là encore (après tout c’est l’un des rares power cruisers aujourd’hui), la stabilité est irréprochable et il est alors temps de prendre les freins qui reposent sur des étriers Brembo Stylema et deux disques avant de 330 mm. De quoi aborder un énième virage avec une facilité déconcertante malgré le gros pneu de 240 à l'arrière.
Car si le gabarit est imposant, le Diavel V4 est aussi particulièrement agile grâce à un empattement réduit et un angle de chasse fermé de 2°. Tellement maniable même que les enchaînements rapides de virages se font sans effort. Excepté pour les cale-pieds qui viennent très vite frotter le bitume. À ce petit jeu, la Triumph Rocket 3 est encore une fois complètement larguée.
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