Des voitures télécommandées bientôt sur nos routes ?
On parle beaucoup de la voiture autonome, beaucoup moins de la voiture "télécommandée". Pourtant, elles sont depuis peu autorisées à circuler, en Estonie. Et c'est la société Elmo qui a obtenu ce droit.
Cela ne se passe pas (encore !) en France, mais ça pourrait bientôt arriver. En effet, la société Elmo, spécialiste des nouvelles mobilités et le partage de véhicules vertueux pour l'environnement, vient d'obtenir une autorisation qui sort de l'ordinaire, en Estonie.
Et ce n'est pas comme la réclame de nombreux constructeurs, une autorisation pour faire rouler des voitures de façon autonome. Non, c'est une autorisation, obtenue après avoir passé les tests d'homologation de l'administration des transports de ce petit État balte, pour faire rouler dans la circulation des véhicules télécommandés. Oui, comme celle de votre enfant (ou de votre enfance !), ou comme la Delorean du Doc dans le premier épisode de "Retour vers le futur".
L'objectif est de mettre en service dès cette année les premières 20 voitures. ET Elmo a commencé par des Nissan Leaf de première génération, mais des Leaf de seconde génération ainsi que des Renault Zoé sont en préparation.
Pour le moment, un "conducteur de sécurité" reste dans la voiture, pour parer aux défaillances éventuelles du système, mais à terme, le concept est d'envoyer des voitures là où le client le demande, pilotées par des opérateurs situés devant des écrans, qui projettent les images des caméras de l'auto en direct (avec caméras dans les angles morts en plus bien entendu).
Comme ça se fait pour un jeu vidéo, mais là, une vraie voiture est en circulation.
Le système se base sur une double connexion 4G (au cas où l'une des deux tomberait en panne). Si tout tombe en panne, ou si la connexion est perdue, l'auto s'arrête (euh... en pleine circulation ?).
“À l'heure actuelle, il n'existe encore aucune voiture télécommandée dans le monde qui serve les clients dans des conditions réelles de trafic. Cette technologie a déjà suscité beaucoup d'intérêt et d'attention en France et en Allemagne. Nous nous y sommes rendus au début de l’été pour présenter la technologie, ce qui a donné l'impulsion nécessaire pour commencer à certifier la technologie dans ces pays également", souligne Enn Laansoo, le fondateur d'Elmo.
Alors, un gadget ? Un risque comme avec les voitures autonomes, dont on sait que certains ont pu provoquer des accidents ? Ou au contraire une avancée, et un risque moindre, du fait qu'un être humain peut réagir à tout problème ? C'est en tout cas une autre piste explorée, en parallèle au véhicule autonome.
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