Des batteries usagées comme générateur pour la maison
Utiliser une batterie de voiture usagée comme source d’énergie pour alimenter sa maison ou divers objets électriques, c’est le projet ABR, issu d'un consortium d'entreprises bretonnes.
“Si la capacité d’une batterie de voiture électrique passe sous les 80%, elle ne peut plus servir pour la mobilité électrique. Elle doit avoir un autre usage”, expliquait à l'automne dernier Sergio Capitao, Directeur Général d’ID4Mobility (une start-up française spécialisée dans les nouvelles mobilités), partie prenante du projet ABR : « Automotive batteries reuse”, à nos confrères de France 3 Bretagne.
L’objectif de ce projet soutenu par de nombreux acteurs locaux et la région Bretagne, est de donner une seconde vie aux batteries usagées de voitures électriques en les proposant aux particuliers pour recharger divers objets électriques comme un vélo, une trottinette ou mieux faire fonctionner des objets domestiques. Pour Sergio Capitao, directeur du pôle de compétitivité ID4 Car, il existe un potentiel important pour ces batteries retirées des véhicules électriques. D’autant plus que le nombre de véhicules électriques, et donc de batteries, ne cesse d’augmenter.
“Avec ces batteries, un particulier peut choisir de stocker l’énergie solaire produite dans la journée, pour faire tourner sa machine à laver ou allumer la lumière de son domicile le soir” explique Sophie Molina, ingénieur de recherche pour l’entreprise Entech, participant au projet. Ces batteries usagées proviennent en grande partie du groupe Stellantis fournissant en prime la formation en matière de sécurité.
En plus d’offrir une solution de stockage d’électricité aux particuliers, Entech voit plus grand. “Avec une solution de stockage d’électricité à grande échelle, par des batteries, il sera possible d’assurer la fiabilité et la stabilité du réseau électrique”. L’équipe d’Entech envisage même de stocker les batteries dans des conteneurs maritimes. “Une batterie ce n’est pas anodin. Il y a de l’énergie dedans et donc des risques électriques, chimiques et d’explosion. C’est un équipement que l’on ne peut pas débrancher. Nous devons former nos équipiers à ces particularités”. Le reconditionnement de ces batteries usagées est opéré sur le site de La Janais, près de Rennes.
« Les retombées économiques sont estimées à plusieurs millions d’euros. Elles stimuleront l’emploi en Bretagne, mettant en valeur les savoir-faire des partenaires, engagés dans des transitions industrielles et environnementales » explique la région.
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