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Délocalisation de Renault et Citroën en Chine : qu'en est-il vraiment ?

Dans Economie / Politique / Industrie

Florent Ferrière , mis à jour

Pour le candidat PCF Fabien Roussel, les délocalisations de Renault ou Citroën sont des trahisons à la nation.

Délocalisation de Renault et Citroën en Chine : qu'en est-il vraiment ?

Dans la course à la présidentielle, Fabien Roussel, le candidat PCF, a fait parler de lui ce week-end. Samedi, il a proposé la gratuité du permis de conduire pour les moins de 25 ans et le doublement de la prime à la casse. Hier, il s'en est pris aux délocalisations. Et il s'est plus particulièrement attaqué à nos constructeurs automobiles, avec des mots assez sévères.

Au micro de RTL, il a ainsi déclaré : "Quand je vois Renault et Peugeot délocaliser en Chine la Dacia Spring électrique et la C5 électrique, c'est une trahison contre la nation, un crime de lèse-majesté, un coup de poignard dans le contrat républicain", ajoutant "avec une majorité de gauche, je dirai à Peugeot et Renault c'est terminé, stop, vous n'avez plus le droit".

Des voitures françaises made in China, est-ce exact ? C'est en effet le cas. Si certaines sont fabriquées sur place pour être vendue localement, d'autres arrivent bien jusqu'à nos concessions. La Dacia Spring est fabriquée dans l'Empire du Milieu, et il en est de même pour la nouvelle Citroën C5 X (qui n'est en revanche pas électrique, mais thermique ou hybride rechargeable). DS assemble également la DS 9 uniquement en Chine.

Pour ces constructeurs, c'est un choix de logique économique, avec des raisons diverses. Premier élément important à prendre en compte : produire sur place permet d'avoir des prix plus compétitifs, en évitant des taxes aux frontières économiques. Si le véhicule est prévu pour bien se vendre en Europe et en Chine, il pourra être fabriqué aux deux endroits. C'est ainsi le cas du C5 Aircross.

Mais en ce qui concerne la DS 9 et la C5 X, la Chine doit être le principal débouché de ces véhicules, c’est-à-dire le pays le plus important en matière de ventes. Et comme les volumes de ventes totaux ne sont pas élevés, il n'était pas pensable d'avoir une deuxième usine en Europe. Tout est donc concentré en Chine.

Pour la Spring, la raison est différente, car elle n'est vendue qu'en Europe, où elle cartonne. Toutefois, il s'agit en réalité d'une Renault rebadgée, la City K-ZE, qui avait d'abord été pensée pour la Chine. Mais la City K-ZE de départ n'y a pas rencontré le succès. La Spring sauve le projet et permet à Dacia d'avoir un véhicule zéro émission qui améliore le bilan carbone du groupe, soumis en Europe à la réglementation CAFE.

Surtout, la production en Chine est un des éléments clés pour faire baisser les prix. Il est d'ailleurs quasiment mission impossible de faire une voiture low-cost en France. On ne verra donc pas de Dacia assemblée dans l'Hexagone. Mis devant l'argument du pouvoir d'achat, Fabien Roussel estime que quand on produit dans un pays à bas coûts, ce ne sont pas les prix de vente qui baissent, ce sont les marges des actionnaires qui augmentent.

Le made in China concerne donc pour l'instant peu de véhicules français, qui représentent une part limitée de leurs ventes. La concurrence de nos usines tricolores vient surtout de l'Europe de l'Est et des pays autour de la Méditerranée, avec principalement l'Espagne, la Turquie et le Maroc.

Renault s'est toutefois engagé à rebooster la production en France, mais en y concentrant les véhicules électriques et les utilitaires. Ainsi, la future R5 sera assemblée à Douai, une bonne nouvelle pour ce site, car les volumes de ventes de la citadine devraient être importants.

Fabien Roussel ne doit aussi pas oublier la logique de groupe. Ainsi, si DS fabrique la nouvelle DS 4 en Allemagne, c'est avec Opel. Et de son côté, Opel fait produire en France le Mokka, avec la DS 3 Crossback. Sans compter que la délocalisation, cela fonctionne dans les deux sens ! La voiture la plus produite en France en 2021 a été… une japonaise. Il s'agit de la Toyota Yaris. Et Toyota dans le nord de la France, c'est près de 5 000 emplois, dont 3 600 CDI. Autant d'emplois qui font le bonheur des habitants du coin… et qui ne sont pas au Japon.

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