Comparatif vidéo - Renault Megane E-Tech électrique VS Volkswagen ID.3 : duel stratégique
Megane E-Tech électrique, voici le nom du nouveau modèle électrique de Renault. La marque française accélère sa transformation et va donc retrouver sur son chemin des rivaux classiques et notamment Volkswagen. Premier match statique face à l’ID.3.
Renault a été l’un des premiers constructeurs à se lancer dans l’aventure de l’électrique et c’est en 2012 qu’est apparue la Zoé. Au fil des années, la citadine est devenue un modèle incontournable sur le marché de l’électrique que ce soit en France ou en Europe.
Aujourd’hui, la marque au losange se lance dans une seconde offensive avec un modèle 100% inédit, la Renault Megane E-Tech électrique qui n’a rien à voir avec la famille Megane que nous connaissons depuis de nombreuses années. Nous avons confronté cette nouveauté à sa principale rivale, la Volkswagen ID.3, qui rencontre un beau succès au niveau européen.
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Renault Megane E-Tech électrique et Volkswagen ID.3 arborent des faux airs de SUV. Une tendance plus vraie sur la française que l'allemande avec des lignes plus monovolumes.
Premier constat, nos deux rivales partagent un point commun concernant le style puisqu’elles sont à mi-chemin entre l’univers des berlines et celui des SUV. C’est toutefois, la Mégane qui se rapproche le plus de ces derniers avec des jantes de grand diamètre et une ceinture de caisse haute. Look atypique aussi pour l’ID.3 avec un profil monovolume.
Cette Mégane est le premier modèle de Renault à être orné du nouveau logo qui s’inspire grandement de celui dessiné par Vasarely dans les années 70. Au-delà de cette spécificité, elle affiche un design inhabituel composé notamment d’une nouvelle signature lumineuse en forme de crochets, qui tranche par rapport à celle en forme de C présent sur les autres modèles de la marque. Les projecteurs particulièrement fins participent aussi au dynamisme de cette Mégane. Il faut noter enfin que cette nouvelle personnalité sera reconduite à l’avenir sur d’autres modèles de la marque, notamment les futurs électriques.
Parmi les autres détails qui flattent l’œil, on remarquera aussi les poignées de portes avant escamotables tandis que celles arrière sont intégrées dans la custode ainsi que les feux arrière 3D.
L’ID.3 joue aussi la carte de la différence au sein du groupe Volkswagen puisque ses formes rondouillardes permettent de la distinguer aisément de ses cousines thermiques d’autant plus qu’elle possède elle aussi une signature lumineuse circulaire très personnelle.
Dans l’habitacle, c’est le choc des cultures. À bord de l’ID.3, on découvre une planche de bord très éloignée des productions de Volkswagen. Face au conducteur, une instrumentation numérique de 5,3 pouces, nettement plus petite que la concurrence, puisque de la taille d’un smartphone de la génération précédente, qui peut être relayée par un affichage tête haute. À côté de cela, un écran multimédia tactile de 10 pouces, qui souffre comme beaucoup de modèles du groupe Volkswagen de problèmes d’ergonomie et de menus complexes. L’organisation de la planche de bord hors du commun dégage une impression d’espace à bord tout en garantissant un grand nombre de rangements, notamment au niveau de la console centrale. En revanche, on ne peut que regretter la qualité des matériaux décevante avec beaucoup de plastiques durs.
Ambiance bien distincte à bord de la Renault avec une présentation plus classique, mais en rupture totale avec les productions de la marque au losange. La planche de bord s’inspire de celle du concept car Morphoz avec un combiné instrumentation/multimédia baptisé "OpenR" en forme de L. Face au conducteur, une instrumentation de 12,3 pouces qui côtoie un écran multimédia mesurant entre 9 et 12 pouces selon les finitions.
Celui-ci fonctionne grâce à un système d'exploitation fourni par Androïd, ce qui signifie fluidité et rapidité. Les graphismes sont très bien réalisés. Enfin, petit détail qui plaira aux plus geeks d’entre vous, le rétroviseur intérieur se transforme en écran pour la caméra de recul dès que la marche arrière est enclenchée.
Comme sur la Volkswagen, la qualité des matériaux est assez basique, par contre, on ne peut que saluer le soin apporté à certains matériaux avec par exemple des surpiqûres, de l'aluminium ou des textures innovantes sur les contre-portes ou planche de bord. L’impression qualitative est supérieure à celle de l’allemande.
L'ID.3 offre une plus grande habitabilité aux places arrière. L'impression d'espace est supérieure à bord de l'allemande.
Au niveau des dimensions, cinq centimètres séparent nos adversaires du jour et cet écart a des répercussions sur les aspects pratiques. Ainsi, même si ces deux modèles disposent de plateformes dédiées à l’électrique qui permettent d’avoir un plancher plat aux places arrière, l’ID.3 se révèle plus habitable avec des cotes plus généreuses que ce soit en matière d’espace aux genoux ou de garde au toit. Cette supériorité de l’allemande s’accompagne d’une impression d’espace pour les passagers, ce qui est l’inverse de la Mégane avec une sensation d’enfermement nettement plus importante.
Le coffre de la Mégane est plus grand avec 440 litres mais son seuil de chargement est plus haut et une grande marche intérieure handicape le chargement. Son ouverture est plus large.
Pour le coffre, en revanche, la Mégane surpasse l'ID.3 avec une contenance de 440 litres contre 385 litres, mais il faudra composer avec une marche intérieure conséquente et un seuil de chargement plus haut.
La Megane E-Tech électrique sera disponible avec des motorisations de 130 et 218 ch alors que l’ID3 en propose 3 de 145, 150 et 204 ch. Plus grand choix aussi de batteries pour l’allemande avec trois capacités : 45 kW, 58 kW et 77 kW de quoi lui autoriser une autonomie comprise entre 350 et 544 ch. La Mégane se contente de deux batteries de 40 et 60 kW soit une autonomie oscillant entre 300 et 470 km. Avantage donc à l’ID3, mais celle -ci est pénalisée par une capacité de recharge inférieure puisqu’elle accepte des charges de 11 kW en courant alternatif et 125 kW en courant continu alors que la Mégane tolère jusqu’à 130 kW et 22 kW.
Avec cette Megane E-Tech électrique, Renault arrive sur le segment des berlines compactes électriques avec des arguments intéressants comme notamment sa présentation moderne, son volume de chargement ou ses capacités de recharge. Elle semble donc bien placée par à une ID.3 qui souffre de quelques lacunes. Reste à connaître maintenant les prix de la française. Ils ne devraient pas être trop éloignés de ceux de l’ID.3 qui débutent à 35 000 €.
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