Detlev von Platen, Directeur Général de Porsche France, indique que sur les 30 millions de véhicules actuellement en circulation en France, on dénombre près de 50 000 Porsche dont un grand nombre circule peu : le constructeur de véhicules de luxe représente ainsi 0,17 % du parc national et ses émissions de CO2 représentent 0,1 % du total rejeté par la circulation routière hexagonale. Il souligne alors : "Qui se préoccuperait d’un problème alors qu’il y contribue à hauteur de 0,1 % ? Et bien, malgré cette proportion infime, nous continuerons à innover et à faire bénéficier l’ensemble de l’industrie automobile de nos avancées technologiques. Nos ingénieurs en sont garants et travaillent depuis toujours à améliorer le rendement environnemental de nos automobiles, et cela, dans des proportions peu connues du grand public. Porsche a toujours été un prescripteur dans ce domaine et nous le resterons."Detlev von Platen fait un rappel historique : "La toute première voiture portant le nom Porsche fonctionnait à l’essence et à… l’électricité. En d’autres termes : la Lohner-Porsche de 1900 était le premier véhicule hybride de l’histoire ! Pensez également que dès 1966, nous avons été les premiers – à notre demande – à faire tester nos gaz d’échappement. Cela a d’ailleurs valu à Porsche d’être le premier constructeur automobile européen à recevoir la licence de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Pionniers, nous l’avons été aussi en 1987 lorsque nous avons équipé nos modèles de catalyseurs (trois ans avant qu’ils ne deviennent obligatoires) et imposé des peintures respectueuses de l’environnement. Idem en 1994, quand nous avons soumis à l’approbation d’experts en environnement le site de production historique de la marque à Zuffenhausen et obtenu leur certification (Directive UE 1883/93 ; les spécialistes comprendront) et je passe sur le titre de 'Monsieur Propre', attribué à la 911 Turbo en 1995. Le modèle le plus puissant et le plus emblématique de la marque se voyait alors récompensé pour son système OBDII permettant un contrôle permanent des gaz d’échappement. Mais à l’époque, cela intéressait beaucoup moins de monde."Le Directeur Général de Porsche France met en avant que Porsche est "une marque sportive constituée uniquement de modèles au plaisir de conduire légendaire et que ses émissions de CO2 sont naturellement plus élevées qu’une marque dont la gamme est composée de citadines se contentant de quelques chevaux pour vous transporter d’un point A à un point B, sans autre émotion." Il ajoute que malgré ce désavantage tenant à la philosophie même des Porsche, les performances environnementales du constructeur réservent des surprises. Il donne les exemples suivants :"Trois illustrations. La première concerne la mythique 911. Depuis sa naissance, nous avons réduit de plus de 95 % ses émissions polluantes (HC, CO et Nox) et diminué d’un tiers sa consommation alors que, dans le même temps, nous avons augmenté sa puissance de 150 % ! Ensuite, et aussi étonnant que cela puisse paraître, proportionnellement à leur puissance motrice (g de CO2 rejeté/ km/ch) nos modèles font parties des plus… vertueux. Concrètement, cela signifie que si l’on ramenait la puissance d’une 911 (325 ch pour 266 g de CO2/km) à celle d’une berline compacte de 135 ch, les rejets en CO2 de notre 911 théoriquement "dégonflée" serait proche de 110 g ; contre 191 g de CO2/km revendiqués par la berline en question ! Enfin, toute la gamme, du Cayman à la GT2, se conforme dès 2008 aux normes antipollution EURO5 et EURO6 qui n’entreront respectivement en vigueur qu’en 2009 et 2014. Une performance que bien des constructeurs, même généralistes, nous envient."Detlev von Platen évoque alors la politique environnementale de Porsche et ses objectifs : il s'est engagé à diminuer de 20 % toutes ses consommations de carburant entre 1995 et 2012. Il cite un exemple : en quatre ans et grâce à l’injection directe d’essence (DFI), la consommation du Cayenne a été réduite de 15 %. Il précise que tous les moteurs, sans exception, acceptent d’ores et déjà des mélanges de carburant contenant 10 % d’éthanol : sur le Cayenne, ce pourcentage atteint même 25 %. Le bureau d’études de Porsche travaille actuellement à la mise au point d’un moteur Flex-Fuel (pouvant rouler indifféremment à l’essence ou à l’éthanol E85). Et le Cayenne existera en version hybride d’ici à la fin de la décennie.Porsche rappelle qu'"une gamme de voitures écologiques et économiques" a été présentée au Salon de l’automobile de Genève 2008 : le stand Porsche a exposé la RS Spyder (de la série ALMS (American Le Mans Series), qui a remporté ses 8 victoires en 2007 en roulant au biocarburant E10 (mélange contenant 10 % d’éthanol)), un prototype de la future version du Cayenne hybride (tous les modèles Cayenne de seconde génération sont dotés de nouveaux moteurs à injection directe qui consomment jusqu’à 15 % de carburant en moins), le tout nouveau roadster Boxster RS 60 Spyder et ses modèles 911 Turbo Cabriolet et 911 GT2 (véhicules plus légers, puissants et économiques).(Source et Photo : Porsche France)