Ce que Nissan est obligé de faire pour éviter la faillite
En pleine restructuration, Nissan se voit contraint de demander à ses fournisseurs de retarder ses paiements en échange d’une compensation. Le groupe japonais manquerait de liquidités.

Tout le monde le sait, Nissan va mal. Le groupe japonais a avoué un déficit opérationnel de près de cinq milliards de dollars sur le dernier exercice fiscal annuel. Le président-directeur général a été remplacé et directement accusé d’avoir contribué à cette situation catastrophique.
Sans surprise, le nouveau patron Ivan Espinosa prévoit de réduire sensiblement les coûts de fonctionnement du constructeur en licenciant massivement tout en revoyant son organisation. Le développement de sa technologie hybride pour le marché américain doit aussi lui permettre de sortir la tête de l’eau.
Les fournisseurs mis à contribution
Mais les problèmes de Nissan concernent même sa capacité à payer les fournisseurs, comme viennent de le révéler les journalistes de Reuters. D’après des sources internes au groupe japonais, certains fournisseurs européens ont été contactés avec deux propositions : celle de conserver les délais de paiement prévus contractuellement, ou de reporter ce paiement en échange d’une indemnisation.
Dans le cas où les fournisseurs concernés refuseraient un retardement du paiement, Nissan aurait prévu un crédit avec la banque HSBC à des conditions évidemment peu avantageuses pour le constructeur automobile. Le but serait d’éviter 150 millions d’euros de paiements à court terme.
D’énormes économies prévues à moyen terme
Pour rappel, Nissan prévoit d’économiser 3,4 milliards de dollars de dépense sur les deux prochaines années. Pour cela, le constructeur supprimera 15% de ses emplois dans le monde. L’objectif est de redevenir positif dans ses finances à partir de l’année fiscale 2026 (qui se terminera en mars 2027).
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