Carlos Ghosn tire sur l'ambulance Nissan
L’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi ne se prive pas de critiquer l’état actuel de Nissan et en profite pour dédaigner aussi Renault, même s’il reconnaît que le groupe au losange est « bien managé ».

Dans les dernières années de la présidence de Carlos Ghosn au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, la formation franco-japonaise s’imposait comme le plus gros constructeur automobile du monde juste devant Volkswagen et Toyota.
Même si ce statut a probablement nécessité d’employer des manœuvres qui sacrifiaient la rentabilité sur l’autel des chiffres de vente, Carlos Ghosn ne se prive jamais de critiquer la situation actuelle des constructeurs automobiles qu’il dirigeait avant d’être arrêté au Japon à la fin de l’année 2018.
Nissan, « une entreprise aux abois »
Il faut dire que Nissan, désormais quasiment indépendant de Renault même si la marque au losange reste liée par son actionnariat, va très mal. Elle vient de déclarer une perte de 4,6 milliards d’euros au titre du dernier exercice 2024.
Carlos Ghosn en remet tout naturellement une petite couche sur le sujet dans une vidéoconférence qu’il vient de donner depuis le Liban : « Nissan est une entreprise aux abois, obligée de demander de l’aide à Honda », lâche-t-il. D’après lui, seule une reprise par des investisseurs externes comme ceux de Foxconn pourrait permettre de sauver le géant japonais.
Renault est revenue une « entreprise européenne »
Carlos Ghosn critique aussi Renault, « redevenue un constructeur européen sans envergure mondiale » d’après son ancien président-directeur général. Il reconnaît tout de même une « bonne gestion » du groupe dans son périmètre européen actuel, mais affirme que les derniers résultats ne sont pas « extraordinaires » au regard de ceux du passé.
Rappelons que le groupe Renault possède tout de même une présence importante sur les marchés d’Amérique latine où le groupe commercialise d’ailleurs des modèles spécifiquement conçus pour ces marchés. Le groupe ambitionne aussi de pénétrer le marché américain avec Alpine mais, comme pour Cupra chez Volkswagen, ces projets se heurtent aux nouvelles politiques étrangères des Etats-Unis.
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