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Carburant : ça flambe à nouveau !

Dans Pratique / Budget

Pierre-Olivier Marie

Vous l'aurez probablement constaté en faisant le plein ces derniers jours: les prix à la pompe sont fortement repartis à la hausse, au point de retrouver les niveaux élevés de l'automne 2018. Et rien n'indique que les choses pourraient s'arranger à court terme.

Carburant : ça flambe à nouveau !

Parmi les sujets récurrents de mécontentement pour l’automobiliste figure le prix des carburants. On l’a encore constaté l’automne dernier, où la question a constitué l’un des ferments de la colère des gilets jaunes.

Las ! Après plusieurs mois de baisse, le litre de carburant (essence ou gazole) a repris une courbe ascendante, et les prix à la pompe sont actuellement plus élevés encore qu’au début du mois d’octobre 2018, pour s’établir en moyenne à 1,58 € le litre de SP95 et 1,48 € celui de gazole.

Le coupable le plus évident est bien sûr tout trouvé : les taxes, qui représentent environ 1 € sur chaque litre vendu à la pompe. Ces taxes sur les produits pétroliers (pas seulement l’automobile, donc) ont d’ailleurs rapporté 46 milliards d’euros à l’Etat l’an dernier, comme le rapporte l’Union française des industries pétrolières (UFIP) dans son dernier rapport annuel.

On imagine donc très mal l’Etat renoncer à une telle manne (surtout après avoir renoncé à une taxe carbone sur les carburants), laquelle s'inscrit par ailleurs dans un contexte de transition énergétique, avec des pouvoirs publics qui cherchent à orienter les automobilistes vers des véhicules plus modernes et moins énergivores.

« Ce que montre cette hausse du prix des carburants montre qu'il n'y a pas qu'un problème de taxe, il y a avant tout un problème de dépendance à l’énergie fossile du pétrole », commente Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, ce lundi 6 mai sur France 2. « Nos concitoyens sont dépendants du fait que, ailleurs, des gens décident d'augmenter le prix du pétrole. » Et celle-ci d’ajouter qu’il n’est pas prévu de mesure d’urgence : « Notre réponse aujourd'hui, c'est que l'on doit travailler dans le long terme. De manière immédiate, il y a un certain nombre d'aides qui ont été mises en place, notamment les primes à la conversion pour faire en sorte de changer de véhicule, nous avons aussi annulé la hausse de la taxe carbone. »

Les taxes diverses représentent 1 € sur chaque litre facturé à la pompe (source UFIP)
Les taxes diverses représentent 1 € sur chaque litre facturé à la pompe (source UFIP)

A la décharge (partielle) du gouvernement, précisons que c’est bien le contexte géopolitique qui fait monter le prix du pétrole brut : « l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (l’Opep) et dix autres pays, dont la Russie, ont décidé depuis le début de l’année de réduire la production pour faire monter les prix », détaille Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) dans une interview au Parisien / Aujourd’hui en France ce matin. « La consommation est tirée par les pays émergents en Asie, Amérique du sud et au Moyen-Orient. Mais le contexte géopolitique est compliqué, avec les sanctions américaines contre l’Iran, mais aussi le Venezuela, dont la production a été divisée par trois en vingt ans»

N’y aurait-il donc aucun levier à actionner pour le gouvernement français ? Outre une réduction des diverses taxes, il ré-émerge régulièrement l’idée d’une TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante, instaurée en 2000 puis annulée par la suite, au motif que celle-ci se montre extrêmement coûteuse pour les finances publiques, sans provoquer de baisse réellement sensible à la pompe. Mais il n’y a rien à espérer de ce côté : « Il n'y a pas de nouveau projet de taxe flottante comme il y en avait en 2000, tout simplement parce que le bilan qui en a été tiré montrait que ce n'était pas efficace », a balayé le ministre de la transition écologique François de Rugy la semaine dernière.

Dans ce contexte, les automobilistes n’ont guère le choix : rouler moins (s’ils le peuvent), réduire l’allure, privilégier les grandes surfaces qui pratiquent des tarifs (un peu) moindres, surveiller les prix des carburants via le site officiel ou des applications pour Smartphone et, quand c’est possible, s'orienter pour leurs futurs achats automobiles vers des véhicules hybrides ou électriques. Car dans un contexte où « la seule certitude est la volatilité du prix du brut » (UFIP dixit), on n’est sûr que d’une chose : le pétrole cher, c’est pour longtemps.

 

 

 

 

 

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