Bonnes résolutions 2023 : et si vous bichonniez votre occasion (ou en changiez !) ?

Cette année, c'est décidé, je prends soin de mon auto. Nettoyage de fond en comble, lustrage afin de retrouver la brillance des premiers jours, refaire une santé à votre moteur ou vous équiper de pneus toutes saisons, la liste n'est pas exhaustive mais donne quelques idées.

Investir dans son auto est plus malin que de la négliger. Protéger régulièrement votre carrosserie assurera une esthétique toujours pimpante, un plus pour une éventuelle revente. Décalaminer votre moteur, par exemple, réduit les risques de pannes tout en conservant le punch de votre mécanique. A terme, de coûteuses dépenses peuvent être évitées.

Cependant, une bonne résolution peut aussi être synonyme de plaisir comme le fait d'investir dans une youngtimer ou une petite sportive. Finalement, ce n'est qu'une question de point de vue. 

1/ Equipez-vous de pneus toutes saisons

La mise en place de la Loi Montagne n’est pas sans conséquence sur le budget des automobilistes. Alors, pourquoi ne pas s’équiper de pneus quatre saisons, qui permettront de vous déplacer partout, et toute l’année ? 2023 pourrait être celle de vos premiers pneus toutes saisons !

Le pneumatique hiver est en toute logique l’équipement le plus adapté. Conçu pour évoluer sur la neige, la pluie, et aussi sur sol sec, à des températures basses, c’est l’outil qui assure le meilleur niveau de sécurité. Mais cela a un coût : permutation des pneus en hiver et en été, ou achat de jantes en tôle, gardiennage, enveloppe hiver plus cher de l’ordre de 3 à 5 €. Les pneus toutes saisons ne nécessitent pas toutes ces dépenses.

Comme son nom l’indique, ils sont adaptés pour rouler toute l’année, et en montagne (à condition de mentionner le M+S ou 3PMSF). Ils sont globalement plus orientés « hiver » que « été ». C’est-à-dire que leur profil lamellisé offre des performances correctes sur la neige, sans pour autant égaliser les profils hiver. Moins sensibles à la chaleur, ils subiront plus facilement les conditions estivales.

Pour résumer, les pneus toutes saisons n’excellent dans aucun domaine, mais n’ont pas non plus de gros défauts. Ils jouent à fond la carte du compromis, qui s’avère économique. Ceux qui roulent essentiellement en montagne et rencontrent régulièrement de la neige ont sans doute intérêt à s’équiper de pneus hiver. Pour les conducteurs évoluant en zones tempérées, avec de la pluie et des températures basses l’hiver, et se rendant partiellement dans les régions soumises à la Loi Montagne, le pneu quatre saisons est un bon moyen de rouler l’esprit tranquille tout en limitant les dépenses.

2/ Décalaminer votre moteur

Réduction des émissions polluantes, préservations de certains éléments mécaniques, améliorations des performances… le nettoyage à hydrogène de votre moteur peut présenter de nombreux avantages. Alors, pourquoi ne pas débuter l’année par un décalaminage ?

Par nature, un moteur à combustion s’encrasse puisque des résidus de suie viennent se déposer sur différents éléments mécaniques. Les modèles diesel, roulant essentiellement en ville, sont les plus exposés, mais avec le kilométrage, peu de moteurs y échappent.

Cet encrassement peut se traduire par différents symptômes : témoin moteur allumé, surconsommation de carburant, accélérations faiblardes, fumée à l’échappement…. A terme, vous risquez une contre-visite au contrôle technique, ou plus grave, l’encrassement irréversible de certaines pièces comme la vanne EGR ou le filtre à particules ou purement et simplement la casse du turbo par exemple.

Le décalaminage par hydrogène peut prévenir ces désagréments. Ce n’est pas une solution miracle, mais il produit généralement de bons résultats, notamment sur les diesels. Le but est d’injecter de l’hydrogène dans le moteur (tournant au ralenti) pendant une durée d’une à deux heures, suivant les rejets polluants et le niveau d’encrassement. Pendant le traitement, le mélange va décoller et désagréger la suie et la calamine qui s’est déposée sur différents organes (soupapes, injecteurs, turbo…). Après ce type de traitement, il est conseillé d’effectuer quelques dizaines de kilomètres à vitesse et régime élevés afin d’éliminer les résidus.

Ce service est assez courant chez les professionnels de l’automobile. Trouver un garage équipé de l’appareil adéquat ne posera pas de grande difficulté. Côté budget, il faut compter 60 € si le décalaminage est simple. En revanche, il peut atteindre 200 € lorsqu'une grande quantité de calamine doit être éliminée.

3/ Refaites une beauté à votre auto

Vous l'avez négligée jusqu'ici. Alors ça suffit, 2023 sera l'année pour faire rutiler votre carrosse. Le soleil, la lune, le sable ou encore les fientes d’oiseau, la peinture de votre auto est soumise à rude épreuve. Mais ce n’est pas une fatalité, plusieurs solutions existent pour ralentir le vieillissement de la carrosserie. Il faut tout d’abord se garer le plus souvent à l’abri, chose qui n’est pas évidente lorsque l’on n’a pas de garage. Ensuite, il est conseillé de laver son carrosse dès que possible et d’appliquer ensuite une cire de protection. Vous pouvez aussi aller plus loin avec la nano-céramique, mais il faut une certaine expertise pour un résultat concluant.

Il est également possible d’effectuer un polissage à la main, c’est-à-dire sans la polisseuse. L’exercice n’est pas très compliqué, mais il peut être long et fastidieux. Vous pouvez ainsi obtenir un meilleur brillant et une atténuation des micro-rayures. Pour les traces plus visibles, il existe « l’efface-rayure » mais il ne faut pas en attendre des miracles.

Pour les bobos plus sérieux comme les bosses, les carrossiers sont capables, selon les cas, de débosseler sans devoir repeindre et parfois sans démontage.

Le nettoyage de l’habitacle revêt une grande importance. A titre d’exemple, un volant peut contenir 800 bactéries/cm2. Le passage de l’aspirateur est la base, mais il est préférable d’aller plus loin pour un meilleur résultat. Pour les sièges en tissu, vous pouvez utiliser un appareil d’injection-extraction tout en appliquant un shampoing spécial moquette. Si des taches subsistent, un détachant concentré peut s’avérer utile. Concernant les selleries en cuir, elles doivent être nourries avec un produit adapté, à base d’eau et au pH neutre. Il suffit de l’appliquer directement sur le cuir et de frotter doucement avec un chiffon en microfibres.

Quant aux différents plastiques (planche de bord, contre-porte…), un dépoussiérage régulier et la pulvérisation d’un rénovateur suffisent. Cependant, ce dernier a tendance à graisser le revêtement, inutile donc d’insister. Enfin, des lingettes antibactériennes permettront d’assainir volant, pommeau de levier de vitesses, poignées de porte et toutes les commandes en contact avec les mains.

Différentes sociétés proposent des nettoyages en profondeur ou des rénovations à la carte. Cela peut aller de la remise au propre de votre intérieur au detailing complet de votre auto. Si dans le premier cas, moins de 100 € suffisent, une décontamination complète peut dépasser les 1 000 €.

4/ Troquer sa voiture « Crit’Air 4/5 » contre une « Crit’Air 1 »

Vous reculez l'échéance depuis plusieurs années. Mais... la mise en place progressive des ZFE-m impose de nouvelles contraintes. Bonne résolution : pour continuer à pouvoir évoluer dans les agglomérations concernées, se tourner vers un modèle d'occasion bénéficiant de la vignette Crit’Air 1, c’est-à-dire uniquement les modèles à essence dont la date de 1ere mise en circulation est à partir du 1er janvier 2011. Les véhicules munis de la vignette Crit’Air 5, déjà anciens et dont leur valeur résiduelle est plus basse, méritent-ils d’être vendus ou pas ?

La première solution est de le conserver jusqu’au bout plutôt que de le revendre au rabais. C’est encore plus vrai si son entretien est à jour et qu’il fonctionne parfaitement. A noter également que les versions diesels sont particulièrement compliquées à revendre.

La seconde est de profiter de la prime à la conversion. Pour cette année 2023, il est possible de bénéficier de 1 500 à 4 000 € selon les cas (niveau de revenu, rejets de CO2…). Un simulateur en ligne de prime à la conversion peut vous aider à prendre la bonne décision.

5/ Offrez-vous une youngtimer

C’est davantage un lâcher prise qu’une bonne résolution. Mais, en 2023, il n’est pas interdit de se faire plaisir. Une youngtimer est, globalement, une auto datant du début des années 80 à 2000. A l’inverse des modèles de collection des années 60 ou 70, elles se révèlent pour la plupart plus fiables, plus confortables, et sont aussi davantage épargnées par la rouille. Points non négligeables, le niveau de sécurité est meilleur, et elles ne présentent aucune difficulté dans la circulation actuelle. Enfin, l’entretien est loin d’être une punition.

En revanche, il existe un réel phénomène « youngtimer » et leur cote d’amour ne cesse d’augmenter. Voiture populaire (Peugeot 205, Volkswagen Golf I…) ou version sportive (Renault Clio Williams, BMW Z3…), peu de modèles y échappent. Mais si vous tombez sur une annonce intéressante, ou que vous connaissez quelqu’un qui veut s’en débarrasser, mettez vite une option.

6/ Craquez pour une sportive raisonnable

Comme le fait de s’offrir une youngtimer, signer un chèque pour acquérir une petite sportive est davantage un « petit » cadeau que l’on se fait. Cela peut aussi être un investissement. Renault Clio RS, Peugeot 208 GTi ou encore Fiesta ST, ces machines à sensations ont quitté définitivement le catalogue des constructeurs, et ne reviendront jamais sous cette forme.

Sans forcément dépenser une fortune (un ticket de 10 000 € peut suffire), les petites sportives dérivées de citadines ont très souvent la santé avec leur moteur tutoyant les 200 ch, profitent généralement d’un comportement aiguisé, sont faciles d’entretien et peuvent bénéficier d’une vignette Crit’Air 1. Avec de tels arguments, il y a de quoi y réfléchir sérieusement en lisant notre sélection de petites sportives d’occasion pour 12 000 €.