3. Bol d'Or - Team 18 : la saison 2010

Même si la saison 2009 n'est pas terminée, le team 18 des sapeurs pompiers pense déjà à l'avenir et réfléchit à sa saison 2010. Yannick nous en donne quelques détails.

Malgré cette « pression » pour Doha, commencez-vous déjà à penser à 2010 ?

Bien sur qu'on y pense. Nous roulerons surement sur des GSX-R K9 ou K10. On a vu avec la 41 que ça marchait très très fort. Nous sommes allés au bol pour voir la K9, voir ce qui était faisable ou pas, si certaines de nos pièces pouvaient s'adapter pour nous permettre de travailler dès le retour de Doha sur les K9. On avait un doute sur le fait que le bras oscillant était moulé mais ce n'est pas le cas. C'est soudé, et ça, on sait faire.

Penses tu que ces excellents résultats vont provoquer un déclic au niveau de votre budget ?

Je ne te cache pas qu'au vu des résultats de cette année et quoiqu'il se passe à Doha, on attend beaucoup de nos partenaires du monde la moto pour l'année prochaine. On ne peut plus rester à ce niveau là. On arrive à un moment charnière où on aimerait bien avoir des partenariats qui évoluent beaucoup plus lourdement que ce que l'on a actuellement. On a des partenariats fidèles et anciens avec Dunlop et Suzuki mais pour nous, on aimerait vraiment qu'il y ait ce déclic. On a prouvé cette année qu'on a 1000 fois transformé l'essai en optimisant ce que l'on nous fournissait et ce qu'on nous a payé. On a montré qu'on n'était pas là pour cramer du budget et profiter de tous les avantages qu'on pouvait nous donner. On se limite sur certaine chose ce qui nous empêche d'aller encore plus vite. Je sais qu'on peut le faire, que nos pilotes peuvent le faire mais il nous faut plus de moyen pour cela.

On aimerait vraiment qu'il y est un déclic. On est premier équipage Dunlop sur le Bol, tout comme à Albacete et en Allemagne. Au championnat, il y a des chances pour que l'on soit les 1er Suzuki et Dunlop tout en terminant probablement 1er français. Il y a un moment où il faut vraiment que ça bouge autour de nous. Donc on espère que les bons résultats de l'année vont faire progresser nos partenariats vers le haut et on attend beaucoup.

Il y a tout de même eu cette crise en 2009 ?

C'est tout à fait vrai. Notre politique cette année a été la suivante. Le monde la moto traverse sa crise, nous on l'a eu en 2008 et nos partenaires ne nous ont pas lâchés. Cela nous à permis de survivre et de faire ce que l'on fait aujourd'hui. Avec Olivier, on a donc décidé de montrer qu'on a des valeurs humaines. Nous avons donc accepté la baisse de budget alors même qu'on progressait. On l'a accepté de plusieurs de nos partenaires du monde de la moto car on savait qu'ils étaient impactés. Ils licenciaient du personnel donc demander de l'argent pour faire des courses, c'est moralement un peu indécent. Y'en a plein qui ne se posent pas ce genre de question mais nous on l'a accepté. On a décidé de traverser la crise ensemble.

Maintenant, on le sait, la crise est terminée. On sait que pour la saison 2010 c'est terminé. Donc on compte bien que notre fidélité, et au travers de celle-ci, des risques que nous avons pris sur notre budget, paye en retour. Cette année, nous avons fait beaucoup mieux qu'en 2008 avec un budget à peine plus élevé et les dettes de 2008 à éponger. Ca relève de la très grande performance. Maintenant on leur dit : « regarder ce qu'on a fait et il faut que ça paye, sinon, on ne comprendra pas ». On ne peut pas nous dire, c'est bien, vous avez taquiné des gens en haut de l'échiquier mondial et nous dire qu'on aura le même budget. Il faut vraiment que ça progresse et je ne comprendrai pas que ça n'évolue pas par rapport à 2009.

D'autant que depuis de nombreuses années, vous êtes médiatiquement bien présent dans le milieu de la moto.

C'est évident. Dans le dernier quart d'heure, en direct sur Orange TV, on ne voyait que nous.

Ce sera donc le grand chantier dès le retour de Doha. ?

Tout a fait. Ca demande beaucoup d'énergie. J'étais très fatigué pendant la semaine, mais vivre ce que l'on a vécu dimanche, y'a que l'endurance pour te donner ça donc ça vaut le coup.