2. BMW X5 (2023) - Sur la route : autonomie en hausse

Le X5 voit l'ensemble de ses motorisations s’électrifier. Toutefois, pour le marché français, BMW a fait le choix d’importer les moins pénalisées par le malus écologique avec un 6 cylindres diesel de 298 ch (30d) associé à la transmission intégrale XDrive ainsi que la version hybride rechargeable, rebaptisée xDrive 50e.

Cette dernière évolue de manière significative. Elle associe un 6 cylindres 3.0 essence de 313 ch à un moteur électrique de 197 ch. La puissance combinée atteint 489 ch, soit près de 100 ch supplémentaires (!), alors que le couple maxi grimpe à 700 Nm. Les performances sont proches d’une voiture de sport avec un 0 à 100 km/h réalisé en seulement 4,8 secondes. Pour une voiture de 2,4 tonnes, c’est impressionnant !

Grosse puissance, grosse autonomie et grosses consommations

Dans la réalité, les chiffres impressionnants de la fiche technique se confirment. Batterie pleine, les accélérations sont effarantes pour un véhicule de ce gabarit. La voiture est parfois proche de se cabrer au son plaisant du six cylindres (malheureusement entaché par le bruit artificiel symbolisant l'électrique retransmis dans les haut-parleurs). Une fois la pile à plat, la puissance avoisine davantage les 300 ch ce qui reste bien suffisant pour nos routes. La consommation en carburant passe alors de 3,9 l/100 km à environ 10 l/100km, à allure de bon père de famille.

L’autonomie en tout électrique est annoncée pour 95 à 110 km (selon les versions). Dans notre cas, il s’agit plutôt de 83 km comme nous l’avons constaté durant notre essai. Cette autonomie confortable pour un hybride rechargeable permet d’espacer les recharges, rendant ainsi les trajets quotidiens domicile/travail moins contraignants. De plus, en conduite urbaine, une fois la batterie épuisée, le système bascule en hybride total maximisant les phases électriques à basse vitesse. On aime particulièrement le système de régénération adaptatif, bien calibré de base, qui permet de se passer très souvent du frein.

Malheureusement, malgré une conduite souple, agréable et silencieuse, le X5 n’est absolument pas dans son élément en ville. Son imposante largeur le pénalise et son agilité n'est pas celle d'une ballerine.

On regrette la disparition (temporaire nous a-t-on dit) du système de roues arrière directrices, améliorant nettement l’agilité et facilitant les manœuvres de stationnement. On vous conseillera toutefois d’opter pour la caméra 360° pour préserver la durée de vie de vos jantes.

Une recharge AC correcte mais pas de recharge DC

Bonne nouvelle, la batterie (d’une capacité utile de 25,7 kWh) se recharge plus vite qu’avant en courant alternatif (AC), grâce à un chargeur intégré de 7,4 kW. En revanche gros point noir car le X5 est toujours privé de charge rapide en courant continu (DC), contrairement à ses concurrents allemands (Mercedes GLE) et britanniques (Range Rover).

Le châssis du X50  50 e associe une transmission intégrale XDrive, un classique du constructeur, et un moteur électrique placé dans la boîte de vitesses. Il ajoute une suspension pneumatique de série (à plusieurs niveaux) qui ajuste l’assiette du véhicule et des barres anti-roulis actives en continu. Cet ensemble permet au X5 d’optimiser à la fois le confort, la stabilité et la tenue de route. Malgré son gabarit, ce gros et lourd SUV se révèle étonnamment dynamique à conduire. Sa direction est précise et consistante. Toutefois, le X5 s’apprécie davantage comme un compagnon de voyage.

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Posé sur un coussin d’air, c’est un outil destiné à avaler les kilomètres. Mais dans cet exercice, la motorisation diesel s'avère vivement conseillée. En effet, sur voie rapide, la batterie du X5 hybride fond comme neige au soleil. La consommation en carburant grimpe alors en flèche et le SUV ne peut compter "que" sur un réservoir de 69 litres. Son homologue diesel assure une consommation moyenne plus raisonnable sur autoroute et peut compter sur un réservoir de 80 litres. Malheureusement la fiscalité française aura raison de sa carrière commerciale, car le X5 30d écope au minimum d'un malus CO2 de 12 000 € (188 g de CO2/km minimum) auquel s'ajoute celui sur le poids, d'environ 4 000 € !