La voiture serait un symbole d’évasion, de liberté et d’autonomie. C'est du moins ainsi qu'on nous la vante depuis qu'elle existe, du moins depuis sa démocratisation. Autant d’adjectifs qui collent parfaitement à la jeunesse, adepte de l’émancipation des parents et de la société à papa. Pourtant, lorsque l’on demande aux juniors dans quelle entreprise ils souhaiteraient faire leur stage de fin d'études, l’automobile arrive loin, très loin derrière d’autres secteurs. Qu’est ce qui cloche au royaume de la bagnole ?
À partir du 1er janvier prochain, le ministre de l’Intérieur – et de la Sécurité routière – nous fera grâce du point perdu pour les excès de moins de 5 km/h. Un cadeau qui va rapporter gros à l’État. Et, je le parie, coûter cher à la société.
La réponse à ce titre provocateur est bien entendue négative. Pour autant, il se trouve que les problèmes du moment, des ZFE, aux 80 km/h, en passant par les radars, le tout électrique et son prix à payer, trouvent un écho plus que favorable dans les médias d’extrême droite et au Rassemblement National que l'on traite généralement de réactionnaires. Une tentative de récupération facilitée par l’abandon de ces sujets par les partis modérés, hormis le parti communiste.
En obtenant de l’Europe le joker du e-fuel, l'Allemagne a levé son veto au 100 % de voitures neuves électriques en 2035 : ce sera 99,9 % en fait. Reste à éviter que le VE ne devienne un cauchemar énergétique et environnemental.
Guerre des prix en Chine, velléités de produire des voitures électriques à moins de 25 000 euros : les signes d’un changement de stratégie apparaissent sur la planète auto. La folie du « produire moins pour gagner plus » a peut-être enfin du plomb dans l’aile, pour le meilleur et pour le consommateur.
Depuis quelques jours, les pro pétrole poussent des cris de joie et sont persuadés que l’Europe a reculé devant la puissante Allemagne. Mais il n’en est rien et l’électrique va bel et bien s’imposer dans douze ans. Même si Bruxelles a concédé à son principal pays membre quelques gouttes d’e-fuel, un carburant totalement marginal et qui devrait le rester. Une manoeuvre subtilequi a fonctionné.
L'Allemagne vient de briser le consensus européen sur un marché automobile à 100 % électrique en 2035. Elle veut laisser la voie ouverte au moteur thermique fonctionnant aux carburants de synthèse zéro carbone.
Le plan social annoncé par la marque américaine à travers l'Europe est un mauvais présage pour l'industrie automobile du vieux continent en général qui, selon toutes les prévisions, devrait perdre nombre d'emplois.
La marque « Entry » de Renault s’embourgeoise avec des prix en hausse continue et de nouvelles finitions à boutons dorés. Et cela alors que le cœur de sa clientèle subit de plein fouet l’inflation des prix de l’alimentation et de l’énergie. La bonne tactique ?
Coup sur coup, deux start-up européennes pleines de promesses sont dans la tourmente. En France, Hopium et ses voitures à hydrogène croulent sous les pertes et en Allemagne, Sono et ses autos solaires ne sont pas plus vaillantes. Les utopies s'écroulent et les vieux constructeurs sont confortés par une évidence : on ne s'invente pas constructeur auto par la grâce d'une simple levée de fonds.