Bien préparer sa voiture à passer l’hiver
Qui dit hiver dit froid et bien souvent pluie, neige et verglas. Pourtant bien préparer sa voiture à passer l’hiver ne se traduit pas par un simple changement de pneus été/hiver ou par l’ajout d’un antigel. Pour passer un hiver tranquille, sans mauvaises surprises, il est impératif de surveiller la batterie, les balais d’essuie-glace, mais aussi son réservoir.
Vous n’y pensez sans doute jamais mais la vapeur d’eau condensée, associée parfois à des salissures et des particules, peut geler sous votre capot mais également dans les tubulures de votre véhicule. Résultat, il se forme des glaçons qui peuvent limiter le débit d’arrivée du carburant, surtout dans les motorisations les plus anciennes.
De même, le froid sous forme de givre ou de glace, provoque la séparation de la paraffine du gasoil. Résultat, votre filtre à carburant va se colmater, le véhicule va « tousser », « caler », et vous en serez bon pour changer le filtre désormais défectueux.
Protégez la carrosserie
Qui dit neige et verglas, dit déversement de sel sur la route. Les véhicules que vous suivez ou que vous croisez vont projeter ainsi un mélange eau/sel sur votre carrosserie où, si vous l’y laissez, il va créer à terme des taches de corrosion. Pour éviter que le sel « n’attaque » la surface de la tôle, faites appliquer une cire de protection sur toute la carrosserie. Après un passage dans de la neige ou sur une route salée, réalisez un nettoyage haute pression sur et surtout sous votre véhicule ainsi que sur les bas-de-casse pour éliminer les résidus salés et éviter ainsi l’installation de la corrosion.
Surveillez la batterie
Faites une vérification de la batterie mais également des câbles et des connecteurs. Changez-les s’ils présentent des signes d’oxydation ou de corrosion. Réalisez un test de tension de la batterie à l’aide d’un voltmètre. La durée de vie d’une batterie est en moyenne de 150 000 km ou quatre ans. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer l’hiver est tout aussi problématique pour les batteries modernes dotées d’un système start-stop ou d’une récupération d’énergie lors du freinage, et une batterie dont la tension est inférieure à 12 volts doit être changée. De même, si votre véhicule à plus de mal que d’habitude à démarrer ou si ses feux sont faibles, c’est peut-être le signe qu’il est plus que temps de changer ou de recharger votre batterie. À défaut, vous risquez de vous retrouver en panne par un beau matin enneigé !
Contrôlez les feux
Phares, anti brouillards, clignotants, feux de recul et feux de freinage doivent être au mieux de leurs performances durant la conduite hivernale. Grésil, neige, mais aussi de longues périodes d’obscurité nécessitent une sollicitation bien plus importante. Contrôlez leur bon fonctionnement, changez ou faites changer les ampoules qui vous semblent faiblardes. Nettoyez soigneusement les surfaces à l’aide d’un liquide lave-vitre. Pour éliminer les taches ou les salissures durablement fixées, étalez du dentifrice. Laissez reposer quelques minutes et frottez énergiquement à l’aide d’une lingette microfibres. Ils seront comme neufs !
Ne mettez pas n’importe quoi dans le réservoir
En période hivernale, évitez les sources de carburants suspectes. Il faut savoir qu’il y a toujours à 0,5 % d’eau dans le carburant et parfois cette quantité peut atteindre 790 mg d’eau dans un litre d’essence et ce si même le point de congélateur de l’essence peut descendre -40°C. Alors que l’on trouve 90 ppm d’eau dans le gazoil lorsqu’il est chaud, cette quantité descend à 60 ppm lorsqu’il fait froid dans la mesure où 30 ppm « tombent » et se déposent au fond de votre réservoir. D’où l’importance de ne jamais rouler sur la réserve en hiver pour éviter de pomper de l’eau !
Il existe en fait quatre types de carburant diesel :
- Le diesel de classe B dit « d’été », est distribué au 15 avril au 30 septembre dans les pompes.
- Le gazole de classe D, prévu pour résister au froid jusqu’à -10°C, est disponible du 1er octobre au 15 novembre et du 1der mars au 15 avril.
- Le diesel de classe F, résiste au froid jusqu’à -20°C. Il est disponible dans les stations-service du 1er décembre au 28 février.
- Enfin, le diesel de classe 2, dit « arctique », qui tient jusqu’à -32°C, n’est que rarement proposé.
Si votre véhicule est immobilisé depuis longtemps avec un réservoir presque à sec, la condensation qui va apparaître peut facilement geler. Si vous vous absentez en hiver pour une longue durée, mieux vaut remplir le réservoir ce qui réduira le phénomène de condensation.
Si toutefois votre gazole a déjà gelé, la seule solution consiste à faire remorquer le véhicule dans un lieu chauffé où votre carburant devrait dégeler dans les trois heures qui suivent. Ne vous amusez jamais à essayer de « chauffer » votre réservoir avec un appareil électrique. En cas de problème, des additifs pour carburant à base d’alcool, souvent vendus sous l’appellation « additif d’hiver super diesel » peuvent lier l’eau résiduelle ce qui vous évitera de tomber en panne.
Surveillez essuie-glaces et lave-glace…
Un grand classique durant les grands froids… plus de lave-glace du fait que votre liquide été a gelé dans les tubulures. Pour éviter ce phénomène, il est impératif de remplacer le lave-glace été par une concentration « hiver » (bleu) et de ne surtout pas le diluer avec de l’eau. C’est le niveau de concentration en alcool du liquide qui va vous permettre de nettoyer votre pare-brise quelle que soit la température extérieure.
Du côté des balais d’essuie-glaces imaginez-vous que ces derniers parcourent une distance de 1 600 km sur votre pare-brise. Rien d’étonnant à ce qu’ils s’usent. En période de gel, placez un bouchon de liège entre les balais et le pare-brise pour éviter qu’ils ne se retrouvent bloqués dans la glace. Remplacez ces derniers dès qu’ils commencent à « couiner » sur la surface du verre.
Vérifiez le circuit de refroidissement
Tous les liquides de refroidissement – ou presque – sont dilués avec de l’eau distillée. Sans compter tous ceux d’entre vous qui se « dépannent » avec de l’eau en été sans réfléchir aux conséquences à long terme. Utilisez un hydromètre pour vérifier la température de congélation du liquide de refroidissement et ajoutez si besoin un antigel.
Changez l’huile
Les démarrages hivernaux sont certes difficiles pour la batterie, mais également pour le système d’alimentation et pour votre moteur. Idéalement changez l’huile avant le début des grands froids. Une huile neuve, sans impuretés, aura moins de mal à « remonter » dans les cylindres ce qui facilitera d’autant le démarrage et prolongera d’autant la vie des systèmes d’entraînement.
Pour connaître la facilité avec laquelle l’huile s’écoulera à froid, il suffit de vérifier la valeur portée sur le bidon avant le W. Ainsi, par exemple, une huile référencée 5w40 s’écoulera mieux que celle référencée 10w40.
Vérifiez l’état de vos pneus
Celui qui n’a jamais glissé en voiture sur la neige ou le verglas, ou qui n’a jamais fait d’aquaplaning ne peut pas imaginer à quel point l’état des pneus et la profondeur de leurs sculptures deviennent vitaux en quelques secondes.
Il est temps de remplacer vos pneus lorsque la profondeur de la bande de roulement atteint au minimum 1,6 mm. Un pneu usé peut en effet avoir des problèmes d’adhérences mais il nécessite également une plus grande distance de freinage. Vérifiez la bande de roulement et recherchez sur les flancs toute bosse inhabituelle, usure ou dommage général.
L’aquaplaning se produit essentiellement lorsque l’eau n’est pas évacuée par la bande de roulement du pneu suffisamment rapidement du fait d’une déformation ou d’une usure trop importante, De même, combien d’entre vous n’ont-ils pas heurté un autre véhicule ou un trottoir du fait de pneus « été » glissant comme des savonnettes ?
SI vous habitez une région de montagne, désormais la loi vous oblige à monter des pneus hiver lors de la période du même nom. En dehors de ça, nous ne pouvons que vous conseiller d’opter au moins pour des pneus « tout temps ». Vérifiez également la pression de vos pneus. Ces derniers souffriront d’autant plus si votre véhicule reste garé dehors par des températures inférieures à 0°C. En effet, lorsque la température baisse de 10°C, la pression des pneus descend de 0,07 à 0,14 bar. Une baisse de pression qui peut se révéler encore plus importante si vous habitez en altitude. Une différence qui peut affecter traction et adhérence des pneus sur la route.
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