Bien préparer sa voiture à passer l'hiver
Le froid, le verglas et parfois la neige, sans oublier le sel de déneigement, ne sont pas les meilleurs amis de nos voitures. Dès que les températures descendent en dessous de 7° mieux vaut prendre quelques précautions pour permettre à votre automobile de passer un hiver en toute sérénité et à vous en toute sécurité.
Brouillard, pluie, neige, verglas… En hiver, froid et humidité ajoutés à un réseau routier de plus en plus dégradé peuvent vous créer a minima des désagréments, voire de vrais problèmes. Pour éviter de se retrouver « en panne », ou d’avoir un accident, il suffit bien souvent d’anticiper les problèmes à venir, à commencer par l’essentiel, à savoir les pneus !
En effet, des pneus endommagés sur des routes glissantes sont à éviter. À l’approche de l’hiver, vos pneus méritent un examen approfondi avant de prendre la route. Ainsi, si la profondeur de la bande de roulement est trop faible, ou la bande abîmée, cela réduit la traction du véhicule et peut s’avérer dangereux, surtout sur une mince couche neigeuse. Examinez le flanc du pneu : coupé ou endommagé, des conditions météorologiques difficiles et/ou un épisode de grand froid peut provoquer un effondrement. De la même façon, surveillez attentivement la pression d’air afin d’assurer une meilleure traction. Ce qui vous permettra en outre de réaliser des économies de carburant. En cas de doute, changez les pneus qui peuvent présenter des défectuosités.
Pneus hiver ou 4 saisons
Désormais dans certaines régions, la nouvelle réglementation « Montagne » peut vous contraindre à monter des pneus neige, voire des chaînes ou des chaussettes. Mais, même si vous n’êtes pas concernés par cette dernière, la pluie, les risques de chutes de neige ou de verglas sont de bonnes raisons de s'équiper de pneumatiques hiver. Les pneus hiver améliorent l'adhérence du véhicule du fait de leur forte ''lamellisation''. Conçus avec une gomme plus tendre qui ne durcit pas avec le froid, ils offrent une plus grande stabilité au freinage et permettent de garder le contrôle de la voiture sur un sol glissant.
Un équipement de ce type permet de réaliser des trajets par tous les temps et en toute sécurité mais aussi d'optimiser son budget. Le prix d'un pneu hiver coûte environ 10 % de plus qu'un pneu été (même marque/même dimension). Et si vous ne savez pas où les ranger, les pneus ou roues complètes (pack jantes + pneus) peuvent être stockés chez un garagiste en attendant la prochaine permutation.
Ceci dit, si vous ne circulez qu’en zone urbaine, vous pouvez opter pour des pneus 4 saisons ou « tous temps », qui vous permettent de rouler toute l'année et de prendre le volant sans crainte des intempéries, froid, pluie, verglas ou épisodes neigeux occasionnels.
C'est un bon compromis pour rouler en conditions hivernales clémentes. Ils sont composés d'un mélange de gommes qui va s'adapter aussi bien aux fortes températures qu'à celles en dessous de 7 °C.
Leur profondeur d'entaillement est moins importante qu'un pneu hiver mais permet d'être plus efficace sur les sols froids et mouillés qu'un pneu été, mais attention, ils ne remplaceront jamais les « pneus neige ».
Par contre, cela vous évitera de devoir changer de train de pneus deux fois par an.
> Retrouvez sur Caradisiac la liste des départements concernés par l’obligation de pneus hiver.
Protéger la carrosserie
La carrosserie souffre des conditions climatiques mais aussi des sels de déneigement régulièrement répandus sur les axes routiers, qui « rongent » la surface et la rendent sensible à la rouille et à l'oxydation. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il est très important de laver sa voiture en hiver et surtout de cirer la carrosserie et toutes les parties inférieures (bas de caisse, derrière les roues, les panneaux de custode et la calandre) qui reçoivent majoritairement les projections d’eau, de glace, de neige et de sels qui restent le plus souvent accrochées pour un long moment.
Négliger le nettoyage et la protection de la carrosserie se traduit par exposer cette dernière à :
- des écaillements de peinture,
- des égratignures,
- l’apparition de bulles,
- ou encore une oxydation et des plaques de rouille.
Profitez de cette étape pour restaurer si besoin toutes les surfaces d’éclairage, et notamment les phares, essentiels à la conduite, dont la luminosité peut être amoindrie s'ils ne sont pas en état.
Vérifier les éclairages et faire un réglage des phares
Changez systématiquement toutes les ampoules présentant des signes de faiblesse ou de défaillances, qu’il s’agisse des clignotants, veilleuses ou phares. Tenez compte du fait que pour être optimum l’éclairage doit être identique sur les deux phares il est par conséquent préférable de changer les ampoules par deux, quitte à conserver celle qui vous semble encore bonne pour vous dépanner en cas de besoin.
Fonctionnement, orientation… un contrôle de l’ensemble des dispositifs d’éclairage et de signalisation doit être effectué pour les différents feux. Indispensable lorsque l'on sait qu’un feu déréglé de 1 % vers le haut multiplie par 20 le risque d’éblouissement des autres conducteurs.
Votre garagiste peut contrôler le réglage de la hauteur de vos phares. Dans le cas contraire, la Prévention Routière organise chaque année des opérations de tests gratuits dans toute la France que vous pouvez retrouver sur son site.
Sur bien des modèles, il est désormais impossible de changer ses ampoules soi-même. Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un véhicule qui vous le permet encore, avoir une boîte d'ampoules avec soi n'occupe qu’un espace restreint dans la boîte à gants et peut se révéler bien utile.
Faire les niveaux
Contrôlez à froid les niveaux d’huile, de liquide de refroidissement, de liquide de frein, de lave-glace, mais aussi du liquide de direction assistée.
Si vous avez une « ancienne » qui fonctionne encore avec un radiateur à eau, n’oubliez pas d’ajouter de l’antigel.
De la même façon, substituez le liquide rose « été » de votre lave-glace qui ne supportera pas les températures négatives pour sa version bleue « hiver ».
Assurez-vous que le niveau d’huile est bon et que la vidange a bien été faite lors du dernier entretien.
Laisser tourner le moteur avant de partir
Pour fonctionner correctement un moteur thermique a besoin d'être suffisamment chaud. En hiver, le froid provoque un épaississement de l’huile qui nécessite un temps plus long pour monter en température.
Respecter un très léger temps de chauffe, c'est prolonger l'espérance de vie de sa voiture en permettant au moteur d'atteindre la température adéquate.
Et si vous ne pouvez ou voulez préserver ce temps de chauffe, roulez très doucement et évitez de dépasser les 2 000-2 500 tr/mn durant les 5 premières minutes.
En période de froid, surtout en cas de fortes gelées, comme les températures sont beaucoup plus basses, il faut nécessairement plus de temps pour atteindre la bonne température. Par conséquent, faites tourner le moteur et profitez de ce temps d’attente pour désembuer et dégivrer votre pare-brise, les vitres latérales, les essuie-glaces et toutes les surfaces qui assurent votre visibilité.
Examiner les essuie-glaces
Pour avoir une bonne visibilité il faut des essuie-glaces en bon état. Si ces derniers « raclent » le pare-brise lorsque vous les utilisez, changez-les.
De même, s’il gèle ne laissez pas votre véhicule en stationnement dehors avec des essuie-glaces sagement posés sur le pare-brise. Avec l’humidité, les caoutchoucs durcis vont « coller » et, au matin, ils ne fonctionneront plus. Levez légèrement les balais et placez une protection entre eux et le vitrage.
Vous pouvez utiliser un simple bouchon en liège qui leur évitera de s’endommager. Vous pouvez également recouvrir le pare-brise d’une couverture type survie pour éviter la formation de glace.
Arrêtez de même le système de détection et de balayage automatique afin que les essuie-glaces ne risquent pas de se mettre en marche automatiquement au redémarrage, ce qui risquerait de déchirer le caoutchouc gelé.
De même, n’utilisez pas les essuie-glaces pour déneiger le pare-brise. Enclenchez le dégivrage et utilisez un grattoir pour éliminer la couche de neige ou de glace.
Retirez soigneusement la glace ou la neige qui pourraient boucher les buses de liquide lave-glace.
Protéger les joints de porte
Ce sont les grands oubliés de l’hiver et, au petit matin, impossible d’ouvrir sa portière. L’humidité en s’infiltrant jusqu’au niveau des joints, ajoutée au gel, fait « coller » ce dernier. En plus, avec le gel, les joints de portes ou de vitres peuvent devenir friables et s'abîmer. C’est un phénomène classique à tous les véhicules qui passent la nuit dehors, faute de garage.
Pour éviter cela et entretenir joints de portière et autres, il suffit d’appliquer un Lubrifiant au Silicone. Leur formule n'attire pas les salissures, assure une isolation contre l'humidité et s’avère parfaitement compatible avec le caoutchouc. Vous pouvez également l’utiliser pour protéger les serrures des portières.
Surveiller la batterie
Sans batterie point de démarrage ! Or, la batterie est la première cause de panne automobile, un phénomène amplifié en hiver. Il est impératif de vérifier la tension de la batterie qui doit être entre 12,5 et 12,8 V pour un véhicule particulier classique. Dans le cas contraire il est soit temps de la recharger, soit de la changer.
Si, au moment de démarrer rien ne se passe soit la batterie est à plat, soit elle a rendu l’âme !
Si elle est simplement déchargée, il suffit d’utiliser un chargeur-démarreur de batterie, à défaut vous pouvez essayer de mettre en route votre véhicule avec la batterie d’une autre voiture à l’aide de câbles de démarrage. Si, là encore, rien ne se passe, il ne vous reste plus qu’à appeler le dépanneur !
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