Baromètre des ventes mai 2022 : la série noire continue
Les ventes de voitures neuves ont enregistré en mai un douzième mois consécutif de baisse, alors même que le printemps constitue généralement une période porteuse pour le marché.
Si la journée avait bien commencé pour vous, ne lisez surtout pas les lignes qui suivent. Moins de 127 000 voitures neuves ont été écoulées au mois de mai, chiffre en diminution de 10% par rapport à la même période l’an dernier, et qui marque un douzième mois consécutif de baisse.
Et si l’on considère les données depuis le début de l’année, c’est encore pire avec des immatriculations qui fondent de 16,9%, soit 600 894 voitures particulières contre 723 257 l’an passé.
Du côté des groupes, Renault affiche un terne -15,4% entre janvier et mai (-21% pour Renault, et même -1,4% pour la pépite Dacia), quand Stellantis dévisse de 22,1% (-25% pour Peugeot et -24% pour Citroën, tandis que DS limite la casse à -0,2%).
Les causes du mal sont bien identifiées, avec en premier lieu la pénurie de semi-conducteurs qui ralentit fortement les livraisons alors même que les carnets de commandes sont bien remplis.
Les commandes font pourtant le plein...
« Malgré le retard dans le renouvellement des véhicules depuis deux ans et la crise du COVID-19, le contexte a rarement été aussi peu porteur : hausse des matières premières et du prix de l'énergie, difficultés de production et d'approvisionnement en semi-conducteurs, incertitudes économiques de toutes sortes (guerre en Ukraine, inflation à +5,2% en mai et annoncée encore plus haute, période électorale) », commente le cabinet NGC-Data.
« Une partie des Français attend, aussi, avant de choisir son prochain véhicule de savoir quelles seront ses marges de manœuvre quant aux restrictions de circulation dans les Métropoles et quant à l'évolution des carburants. Les constructeurs quant à eux privilégient, au moins pour les acteurs historiques, une politique de montée en gamme pour préserver leurs marges (motorisation électrique, disponibilité des finitions hautes, remises moindres) au détriment de volumes d'immatriculations à tout prix. »
Si l’on s’intéresse aux tendances de fond du marché (ou ce qu’il en reste), on constate la poursuite de l’érosion des ventes de moteurs essence, qui ne représentent plus que 37% des immatriculations depuis le début de l’année, contre 43% l’an dernier.
Le diesel, hier carburant chouchou des Français, séduit désormais moins de 17% des automobilistes (23% en 2021).
Les motorisations électrifiées font en revanche preuve de dynamisme : les hybrides assurent 28,6% des ventes (+5% par rapport à 2021), et les électriques 11,9% (7,1% en 2021).
Les carburants alternatifs progressent aussi : 4% de part de marché pour les moteurs au gaz (GPL, GNV), et 1,2% pour le superéthanol E85.
Du côté des carrosseries, on relève enfin que les SUV font jeu égal avec les berlines, avec 46% des immatriculations chacun.
Le top 25 des ventes France - janvier à mai 2022
Classement | Marque/modèle | Immatriculations |
1 | Peugeot 208 | 34 992 |
2 | Citroën C3 | 24 468 |
3 | Renault Clio | 24 356 |
4 | Dacia Sandero | 22 296 |
5 | Peugeot 2008 | 19 406 |
6 | Renault Captur | 19 046 |
7 | Peugeot 308 | 17 336 |
8 | Peugeot 3008 | 17 321 |
9 | Renault Arkana | 12 954 |
10 | Dacia Duster | 12 071 |
11 | Fiat 500 | 11 174 |
12 | Ford Puma | 10 258 |
13 | Citroën C3 Aircross | 9 592 |
14 | Toya Yaris Cross | 9 221 |
15 | Renault Twingo | 8 839 |
16 | Toyota Yaris | 7 917 |
17 | Dacia Spring | 7 878 |
18 | Volkswagen Polo | 7 859 |
19 | Volkswagen T-Roc | 7 695 |
20 | Hyundai Tucson | 7 032 |
21 | Tesla Model 3 | 6 757 |
22 | Citroën C5 Aircross | 6 607 |
23 | Renault Megane | 6 555 |
24 | Mini | 6 522 |
25 | Opel Corsa | 6 502 |
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