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Barbara Pompili milite pour l'extraction du lithium en France

Jusqu'ici, elle le suggérait du bout des lèvres, mais hier, au détour d'une phrase, la ministre de la transition écologique a affirmé que la France devait elle aussi prendre sa part dans la nouvelle ruée vers l'or vert qu'est le lithium. D'autant que l'hexagone regorgerait de ce minerai désormais essentiel.

Barbara Pompili milite pour l'extraction du lithium en France

La petite phrase lâchée par Barbara Pompili ne devrait pas la réconcilier avec ses ex-amis d'EELV (Europe Écologie Les Verts) de sitôt. Dans une vidéo relayée par Les Échos ce matin, la ministre de la transition écologique affirme que "la France doit extraire du lithium sur son territoire".

Alors que la plupart des partis et associations écologiques de la planète, et de nombreuses ONG, conspuent l'exploitation de ce minerai en Chine, en Australie, ou en Afrique, à cause des dégâts environnementaux et sociaux qu'elle provoque, la déclaration de la ministre est quelque peu étonnante.

Un tacle aux écologistes

Mais elle enfonce le clou dans la même interview. "Soit on ne veut plus avoir de voitures électriques et on l'assume, soit nous voulons entrer dans une société où l'on émettra moins de gaz à effet de serre et on en assume les conséquences. Et les conséquences, c'est que nous avons besoin de lithium". Une manière de tacler ses ex-amis les Verts qui veulent bien des autos électriques mais sans les vilains inconvénients des autos électriques.

Un futur paysage alsacien ? Pour l'instant ce n'est qu'un paysage australien, ou le lithium est exploité.
Un futur paysage alsacien ? Pour l'instant ce n'est qu'un paysage australien, ou le lithium est exploité.

Pour autant, Barbara Pompili ne balaie pas d'un revers de manche les problèmes environnementaux au nom du pragmatisme industriel. Pour elle, la protection sociale française et les lois environnementales hexagonales permettraient une extraction "propre". Si le volet social ne fait pas grand doute, il n'en va pas de même du volet écologique.

La France pourrait produire 6 % du lithium mondial

D'autant que le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minier) a mené une étude en 2019 destinée à répertorier les gisements de lithium français. Bonne nouvelle : nos sous-sols en sont remplis. Pas moins de 330 000 tonnes ont été repérées et, de l'Alsace à la Bretagne, des dizaines de sites peuvent être exploités. Toujours selon cette enquête, la France pourrait extraire à terme 6 % du minerai mondial. De quoi très largement satisfaire la demande des constructeurs automobiles hexagonaux. Mais mauvais nouvelle : le lithium français serait plus difficile à extraire que celui d'autres pays.

Cette difficulté, ajoutée à la complexité d'exploitation d'un lithium mieux disant socialement et environnementalement, risque de poser un autre problème : celui de son coût. In fine, la ministre pourrait rassembler tout le monde contre elle. De leur côté, les industriels pourraient n'y voir qu'une fausse bonne idée en raison d'un lithium français trop cher, et continuer à acheter du minerai chinois.

D'un autre côté, les écologistes vont conspuer un énième renoncement de leur ancienne camarade. On n'en est pas là et l'extraction de masse n'est pas encore d'actualité en France. Mais elle figure bien dans le plan de relance France 2030 et une ligne de budget de 1 milliard d'euros lui est attribuée.

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