Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Assurance : sur le point de flamber pour les VE ?

Les primes d'assurance ne cessent d'augmenter (+8,4 % en 2023) ces dernières années. Pour les véhicules électriques (VE) comme pour les thermiques. Il n'empêche : celles des premiers restent inférieures à celles des seconds. Une situation qui ne devrait toutefois pas perdurer ! Surtout si les parlementaires ne votent pas, dans le cadre du PLF 2024, la reconduction d'une exonération fiscale en vigueur depuis 2021.

Assurance : sur le point de flamber pour les VE ?

Qu’est-ce qui fait que les primes d’assurance des voitures soient plus ou moins élevées ?

« Tout dépend surtout de leur sinistralité », dixit Thierry Derez, le directeur général du groupe Covéa (MAAF, MMA, GMF, PartnerRe), premier assureur automobile en France.

Plus le risque de sinistralité est grand et plus le véhicule est cher à réparer, plus le coût de l’assurance est élevé… Logique.

Or, pour ce qui est du coût des réparations, « contrairement à ce qui pouvait être une intuition, les VE [véhicules électriques] ont un coût de réparation moyen plus élevé que les véhicules thermiques », a notamment mis en garde le grand patron assureur aux Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence, au début de l’été dernier.

« Par exemple, dans le cas d'un incendie d'une voiture thermique, normalement une grande partie des pièces peut être récupérée. Dans un véhicule électrique, aucune », décryptait-il alors.

Bilan : « Sur l'électrique, les études qui ont pu être faites ne permettent pas de constater une baisse des coûts de sinistralité. »

Des primes pour l'heure moins élevées

Malgré tout, selon une étude de la plateforme Assurland.com, parue ce lundi, il n’en reste pas moins que la prime moyenne annuelle des VE demeure en deçà de celle des autres modèles !

Selon une étude d'Assurland
Selon une étude d'Assurland

En 2023, le coût moyen les concernant « reste stable et s’élève à 563 € », contre « 645 € » pour les essence, indique notamment le site de comparaison des assurances en ligne.

À modèle équivalent, cela peut aller jusqu’à 17 % moins cher pour une couverture au tiers.

C’est le cas pour la BMW Serie 3 VII comparée à la Tesla Model 3 : au tiers, la prime moyenne de la première est de 248 € versus 207 € pour la seconde, selon ses relevés.

Pour la couverture tous risques, l’écart est en revanche bien moins important. Dans l’exemple précité, il n’est plus que de 5 %.

Or, bien évidemment, les conducteurs, qui font l’acquisition de modèles récents et coûteux, se tournent quasi-tous vers des formules tous-risques (93 %), remarque Assurland.com

Au mieux, dans son panier, cela peut aller jusqu'à presque 10 %, sur une Megane V électrique (373 €), alors que l'assurance moyenne tous risques de la version thermique d’une Renault Megane IV est à 338 €.

Une assurance pour l'heure défiscalisée

Comment expliquer toutefois ces primes inférieures à celles des thermiques, dès lors que les électriques seraient pourtant plus chères à réparer ?

Tout simplement parce que les contrats d’assurance sont aujourd’hui exonérés d’une taxe – ce qu’on appelle la Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance (TSCA) !

Une exonération toutefois temporaire, en vigueur depuis le 1er janvier 2021 et prévue jusqu’au 31 décembre 2023.

Et ça, Assurland.com en a bien conscience… C’est pourquoi notamment « le coût de l’assurance des véhicules électriques pourrait bientôt s’envoler », prédit le site Web dans son étude.

Car le cadeau fiscal de la TSCA n’est prévu que jusqu’à la fin de l’année. « Et rien ne permet encore de présager qu’il sera reconduit l’an prochain », expose-t-il.

Dans le cadre du Projet de loi de Finances (PLF) 2024, tel qu’il a été présenté par le gouvernement, cette mesure n’est pas reconduite.

Dans les discussions prévues bientôt au Parlement, il faudrait, pour que le mécanisme perdure, qu’un amendement en ce sens soit adopté. Ce qui n’est donc pas gagné.

Cet avantage fiscal représente tout de même « une économie de 20 à 25 % sur une assurance au tiers, et 12 à 15 % sur une formule tous risques ».

Alu, batteries… La composition des VE bien plus coûteuse

Et il n’y a pas que cela ! Un autre facteur fait courir le risque d’une prochaine flambée des primes d'assurance.

C’est le coût de la réparation en soi. Il est beaucoup plus élevé sur l’électrique !

Déjà qu’il augmente d’une manière générale de 8,42 % selon l’association SRA, c’est pire pour les VE.

Car ils sont principalement composés d’aluminium - plus léger que l’acier –, or l’alu est plus compliqué à gérer, ce qui est naturellement plus coûteux.

« De plus, observe Assurland.com, les batteries (faites de nickel, lithium, cobalt…) peuvent représenter jusqu’à 50 % du prix du véhicule. En cas de problème, la remplacer n’est donc généralement pas assez rentable par rapport à la valeur résiduelle de l’auto. »

Une irréparabilité qui pose grand problème.

C'est d'ailleurs pour cela que le coût de l’assurance auto d’un Model Y de Tesla - la voiture la plus vendue en Europe en ce moment - soit en train d’exploser.

Selon Assurland.com, la prime moyenne d'une Tesla est de 812 €, « soit 44 % de plus que la moyenne des VE ».

Au-delà de l'impact environnemental, parmi les arguments en faveur de la voiture électrique, le moindre coût de l'entretien par rapport aux thermiques est souvent avancé.

Forcément, ces hausses d'assurance vont peser négativement dans la balance.

Et après cela, à quand le prix de la recharge électrique pas si éloigné d'un plein d'essence ?

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/