Après le 3008, les usines PSA peinent à suivre la cadence imposée par le succès du Peugeot 5008
Le Peugeot 5008 suit les traces du 3008 sur la route pour le succès en cumulant déjà un nombre impressionnant de commandes. Mais les usines PSA ont du mal à suivre la cadence, au point que les syndicats tirent la sonnette d'alarme.
Le Peugeot 3008 de seconde génération s'arrache comme des petits pains. Lancé en fin d'année dernière, il a déjà passé la barre des 100 000 commandes, ce qui est colossal en soi, et plus encore quand on met en rapport le nombre de ses immatriculations, 5 830 unités, en avril dernier. Cela en fait certes la sixième meilleure vente derrière la nouvelle Citroën C3 qui réalise, elle aussi, un excellent démarrage, mais c'est la définition même de l'expression « être victime de son succès » : les délais de livraison s'allongent et les usines tournent à plein régime, poussant PSA à embaucher un millier d'intérimaires en catastrophe à Sochaux pour tenter de suivre la cadence, ce qui commence à inquiéter les syndicats.
Et l'arrivée du 5008 ne fait rien pour les rassurer. La campagne de publicité de la version 7 places du 3008, plus long de 19 cm, n'a en effet pas encore commencé et sa commercialisation ne commencera que le mois prochain que ses carnets de commandes se remplissent à vitesse grand V, approchant déjà la barre des 11 000. Et c'est cette fois-ci l'usine de Janais, près de Rennes, qui est à la peine : les équipes enchaînent les heures supplémentaires et la direction cherche à embaucher 500 intérimaires. Mais comme il faut aussi former ces derniers, ils ne seront opérationnels que début juillet.
De quoi mettre la CGT sur les dents. Après deux coups de semonce sous la forme d'un débrayage d'une heure les 13 et 19 mai, le syndicat dénonce les « très nombreuses heures supplémentaires, le manque d’effectif récurrent, les conditions de travail déplorables » en rappelant que cette situation est provoquée par « des milliers de postes supprimés ces dernières années » et les investissements dans l'outil de production « faits au minimum ».
Source : Ouest-France
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