Airbags Takata : un nouveau décès en Guadeloupe
Le parquet de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe vient de confirmer un nouveau décès lié au déclenchement d’un airbag Takata. Malgré les campagnes de rappel et les stop drive, le scandale des airbags japonais continue.

La procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, l’affirme sans équivoque : « l’autopsie a confirmé que la mort est directement liée à l’explosion de l’airbag. »
Une douzième victime vient de trouver la mort après le déclenchement d’un airbag Takata, lors d’un accident survenu le 25 mars dernier avec un poids lourd sur une zone réputée dangereuse. « Coincé dans son véhicule », le conducteur avait été « extrait à l’arrivée des sapeurs-pompiers » alors qu’il se trouvait en arrêt cardio-respiratoire.
Le véhicule était concerné par la campagne de rappel
La victime, conduisait un Toyota Hilux, « pas très récent » et « concerné » (produit entre 2005 et 2015) par la campagne de rappel annoncée en avril dernier par le constructeur japonais, selon Charles-Henri Coppet, l’avocat de « onze familles de décédés et de douze blessés liés à des explosions de ce type » dans les outre-mer. Impossible de savoir à ce stade si le propriétaire avait reçu ou non un courrier concernant le rappel de son véhicule à propos de la dangerosité des airbags Takata.
La juge d’instruction a été saisie pour homicide involontaire et devrait clôturer son instruction, avant que l’ensemble des dossiers et des enquêtes sur les conséquences de défaillances de ces airbags ne soient regroupés, à la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Paris.
En 10 ans, 30 accidents et 12 morts
Depuis 2014, le scandale des airbags Takata empoisonne le secteur de l'automobile. Plus de 2 millions de véhicules sont concernés en France et a entraîné ces derniers mois l’immobilisation de centaines de milliers d'entre eux de la part de nombreux constructeurs contraints de changer ces équipements. Visiblement, cela ne semble pas aller encore assez vite et de nombreuses voitures sont encore en circulation avec ces équipements dangereux.
Même sans collision, à cause d’un gaz instable, les airbags de la marque japonaise risquent d’exploser entraînant une projection de pièces métalliques au visage et sur le corps des conducteurs. À ce jour, ils sont à l'origine d’une trentaine d’accidents ayant entraîné la mort de douze personnes.
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