A la découverte du Musée Motobécane de Saint Quentin (02)...
Caradisiac Moto vous propose depuis quelques temps de partir à la découverte des musées et collections privées de motos anciennes. Après Savigny les Beaune en Bourgogne, mettons le cap sur Saint Quentin dans l'Aisne pour découvrir le musée dédié à la marque Motobécane.
Nous n'allons pas retracer ici l'historique de la marque, d'autant que Motobécane fêtera ses quatre-vingt-dix ans l'année prochaine, et que cet événement sera pour nous l'occasion de revenir sur l'épopée de cette grande enseigne. Intéressons-nous dans un premier temps à cette exposition permanente proposée au public.
Etrangement, cela ne fait que quelques mois qu'il a ouvert ses portes alors que la marque est une des plus importantes dans l'histoire de la moto française, et que le club qui regroupe les amateurs de "Tobec", très actif, est un des plus grands de France.
C'est dans les anciens locaux de la firme (ceux de Saint Quentin donc puisque la marque Motobécane est née à Pantin en région parisienne), au premier étage, que le musée est installé. Disons plutôt les musées car il cohabite avec celui consacré aux métiers d'antan. Nous y reviendrons plus tard...
Aucun problème de stationnement, puisqu'un vaste parking dans une cour fermée vous évitera toute tracasserie.
C'est donc un vaste hall qui accueille une partie de la collection du musée. Une partie car non seulement les réserves renferment encore de nombreux trésors qui attendent juste qu'on leurs prodigue quelques soins pour s'offrir aux yeux du public, mais aussi parce qu'un nouvel espace aura certainement ouvert ses portes lorsque vous lirez ce reportage.
Une fois n'est pas coutume, les machines exposées ne sont pas trop serrées. Autre chose agréable, il n'y a pas d'affreuses cordes ou autres bandeaux pour séparer le public des motos. Ces dernières sont installées sur des espaces recouverts de petits gravillons blancs et un petit rebord délimite les allées. Ainsi, il est très aisé de les détailler. Seul petit point négatif, certaines zones sont un peu sombres, mais il semblerait que ce soit une mode puisque de nombreux établissements optent pour cette option "ambiance feutrée".
Allez! Il est temps d'aller voir de plus près ce qui vous attend.
Les avant-guerre.
Honneur à la toute première Motobécane, la MB1 de 1924. L'exemplaire présenté est à restaurer.
Elle côtoie une de ses évolutions de 1927 équipée d'une boite à trois vitesses.
Une version plus économique de 100 cm3, la B1, sera aussi proposée.
On monte un peu en cylindrée au début des années trente avec cette B33 de 215 cm3.
Les années trente, c'est aussi les congés payés, la nationale 7 et le boum du side-car, moyen économique pour voyager en famille. Ici, c'est une B44 à soupapes latérales de 350 cm3.
Toujours à soupapes latérales, mais en version 500 cm3, voici une B5 de 1930.
A cette époque, les constructeurs proposaient des modèles spécialement prévus pour les femmes et les hommes du clergé qui portaient encore "la robe"; on les appelait les "modèles pour dames et ecclésiastiques".
La moto après guerre.
Juste après la deuxième guerre mondiale, il faut un mode de déplacement économique. Mais tout manque, y compris les matières premières. Le rationnement sera en vigueur jusqu'à la fin des années quarante ce qui veut dire que l'essence ou encore les pneumatiques sont des produits rares.
Avec sa 125 quatre temps à soupapes latérales baptisée D45, Motobécane saura séduire de nombreux clients.
La mode des scooters en provenance d'Italie poussera la marque à s'intéresser à ce type d'engin.
Une petite sportive, en version 125 et 175 cm3, fera également son apparition vers la fin des années cinquante.
Motobécane tentera même une incursion dans le domaine des voiturettes avec ce prototype MK.
Après-guerre: le temps des mobs.
Si de nombreuses enseignes mettront la clef sous la porte au début des années soixante, ce sont les cyclomoteurs qui sauveront Motobécane, avec notamment ses fameuses "Mobylettes".
Autre gros succès, la célèbre "bleue"...
Dans les années quatre-vingts, la 51 sera également un "best seller", tout comme sa concurrente de chez Peugeot "la 103".
Les années soixante-dix.
Avec l'arrivée des motos japonaises, le marché du deux roues motorisé retrouve un second souffle.
Motobécane reviendra sur la scène des 125 cm3 avec ses LT.
Une coupe de marque verra même le jour avec la LT3.
Pour concurrencer les machines en provenance du pays du soleil levant, une 350 cm3 sera également commercialisée. Un prototype en 500 cm3 sera étudié, mais n'arrivera jamais sur les chaînes de production.
Les prototypes.
De nombreux prototypes sont exposés dans le musée, confirmant les diverses recherches engagées par la marque tout au long de son histoire.
D'autres domaines que les deux roues seront expérimentés.
La LT4 aurait dû prendre la suite des LT3, mais là encore, le projet ne rejoindra pas les chaînes de montage.
Parmi les recherches menées, cette LT teste la transmission hydraulique. Mais le poids excessif mettra un terme à ce projet.
Le milieu du cyclisme est également présent dans le musée.
Motobécane devient MBK.
Bien entendu, MBK prend progressivement sa place avec ses différents modèles.
Il est évident que nous ne pouvons pas tout vous présenter ici; ce n'est pas le but.
En conclusion, nous ne pouvons que vous inciter à aller faire un tour du coté de Saint Quentin, et remercier les "anciens" de chez Motobécane d'avoir garder tous ces témoignages de l'histoire de la marque.
Et si les choses anciennes ne vous laissent pas insensible, tournez la page...
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