2. Sur route : dans la moyenne

À l’occasion de son lancement en février prochain, la Fiat 500 X sera disponible avec 4 moteurs : 2 essence : le 1.6 110 ch, le 1.4 MultiAir 140 ch ainsi que deux diesels : le 1.6 Multijet 120 ch le 2.0 Multijet 140 ch. Deux transmissions seront disponibles : manuelle à 6 rapports ou alors une boîte automatique à 9 rapports encore très rare sur le marché et réservée habituellement aux marques premium.

Pour notre essai, nous nous sommes concentrés sur le diesel 120 ch qui devrait représenter une grosse part des ventes. Ce moteur qui équipe de nombreux véhicules du groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles) se révèle agréable à l’usage. Avec son couple généreux de 320 Nm à 1 750 tr/min, le quatre cylindres propulse facilement les 1 320 kg de la 500 X. Les reprises et les accélérations sont tout à fait correctes avec un 0 à 100 km/h abattu en 10,5 s. Bien aidée par une boîte manuelle à 6 rapports correctement guidée et étagée, cette 500X fait preuve d’une belle polyvalence même s’il faudra composer avec une sonorité du moteur un peu trop envahissante notamment lors des phases d’accélération. N’étant pas pénalisé par un malus, ce moteur est également plutôt économique à l’usage avec une moyenne de 6,5 l/100 km relevée lors de notre essai.

C’est surtout sur le plan du comportement que nous attendions au tournant cette 500X. Le bilan global est positif sans être enthousiasmant. C’est ainsi plus convaincant qu’une 500 L avec une direction agréable sans toutefois être ultra-précise et des mouvements de caisse plutôt bien maîtrisés. Cette Fiat 500 X se positionne dans la moyenne de la catégorie sans toutefois pouvoir rivaliser avec les références que sont par exemple un Peugeot 2008 ou un Renault Captur. Les principaux défauts résident au niveau du manque de dynamisme mais également de l’agrément général avec un confort de roulage inférieur aux modèles précédemment cités en raison notamment d’un amortissement trop ferme qui se traduit par des trépidations des suspensions. Un problème renforcé par les jantes 18 pouces.

Mais la force de la 500X tient à sa polyvalence. Contrairement à beaucoup de ses concurrents, la 500X est disponible en 2 ou 4 roues motrices et même 2 roues motrices avec un système de traction renforcée sur les versions Cross et Cross +. Rien de surprenant puisqu’elle a été développée sur la même plate-forme que sa cousine Jeep Renegade. Toutes les versions sont munies d’une molette (Drive Mood Select) proposant au choix 3 modes : Auto, Sport et All Weather, ce dernier étant remplacé par Traction pour les modèles pourvus du Traction + ou de la transmission intégrale.

Nous avons pu tester ses capacités baroudeuses sur la piste de Balocco en Italie. À l’inverse du Renegade qui dispose d’une boîte courte sur la déclinaison Trailhawk, la Fiat 500 X doit se contenter d’une transmission intégrale traditionnelle. Une fois le bon mode enclenché, elle se débrouille bien dans la plupart des situations mais précisons tout de suite qu’elle n’est en rien une franchisseuse pure et dure malgré des angles d’attaque et de fuite respectifs corrects de 21° et 30°. Toutefois ces déclinaisons 4 roues motrices, qui devraient constituer 10% des ventes, satisferont les habitants des régions montagneuses aux prises avec des conditions climatiques difficiles.