Si vous étiez amateur de motorisations nobles (5, 6 ou 8 cylindres) sur l’ancien XC90, vous devrez faire votre deuil car cette nouvelle génération ne sera animée que par des quatre cylindres, essence ou diesel. Il faut noter toutefois l’arrivée d’une vraie innovation : une motorisation hybride rechargeable (T8 Twin Engine) couplant un moteur essence (320 ch) et un bloc électrique de 87 ch, soit une puissance globale de 407 ch et un couple de 640 Nm. Cette technologie permettra au XC90 de rouler 43 km en tout électrique et surtout limitera la consommation à 2,1 l/100 km et les rejets à 49 g/km suivant le cycle d’homologation NEDC. En attendant sa commercialisation au mois de septembre prochain, vous pourrez vous reporter sur des motorisations plus classiques à savoir le T6 essence de 320 ch ou les diesels D4 (190 ch) et D5 (225 ch), toutes disponibles uniquement avec la boîte automatique à 8 rapports.
Pour cet essai, nous avons opté pour la version la plus « populaire », à savoir le D5 225 ch en 4 roues motrices. Avec ses 470 Nm, ce moteur correspond parfaitement à ce que l’on attend du XC90 avec une grande souplesse mais également avec du dynamisme, comme le prouve le 0 à 100 km abattu en 7, 8 secondes. Un chrono des plus convaincants vu le gabarit et surtout la masse du Volvo, qui avoisine les 2 tonnes. On ne peut que regretter la disparition de la sonorité caractéristique des 5 cylindres et de son onctuosité, mais ce 4 cylindres n’est pas dépourvu de qualités avec notamment un très grand silence de fonctionnement et un tempérament globalement plaisant, même s’il donne parfois l’impression de manquer de tonus. Bien que le moteur endosse une partie de la responsabilité, ce phénomène est aussi dû à la boîte de vitesses à 8 rapports provenant de chez Aisin, particulièrement fluide mais qui manque de rapidité. Difficile pour elle de rivaliser avec la BVA 8 de chez BMW, nettement plus plaisante et réactive. La consommation est pour sa part raisonnable avec une moyenne de 7,5 l/100 km relevée sur notre essai. À signaler toutefois que ce XC90 avec 149 g de CO2/km est pénalisé par un malus de 900 €.
Sur route, le XC90 est un exemple de confort. Une qualité grandement due aux excellents sièges mais également à l’amortissement qui permet d’envisager sans aucun problème de très longues distances. Notre version d’essai disposait de 5 modes de conduite (eco, confort, off road, dynamic et individuel), dont chacun influe sur la réponse de l'accélérateur, les lois de passage de la boîte de vitesses, les suspensions ou la direction. Quelle que soit votre préférence, cela ne changera pas radicalement le comportement du XC90 mais vous percevrez toutefois quelques différences. Lors de la conception de son nouveau vaisseau amiral, Volvo a particulièrement travaillé sur la masse du véhicule avec une baisse du poids de près de 125 kg par rapport à la précédente génération. Face à la concurrence, c’est 200 kg de moins. Une belle prouesse…qui ne transforme toutefois pas le XC90 en danseuse. Son excellent amortissement entraîne, comme souvent, quelques mouvements de caisse lorsqu’on accélère le rythme. Rien de rédhibitoire pour autant, mais il faut reconnaître que l'enchaînement de virages serrés n’est clairement pas son terrain de prédilection. Celui-ci se trouve sur les autoroutes ou les 2x2 voies. Globalement le bilan dynamique est plus que satisfaisant, en adéquation avec les meilleurs de la catégorie.
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