2. Sur la route : trop dur

Le Paceman se veut un coupé sportif, Mini a fait l’impasse sur les motorisations d’entrée de gamme. En essence, vous avez le choix entre le Cooper de 122 ch, le Cooper S de 184 ch ou le John Works Cooper de 218 ch. Deux propositions en diesel : le Cooper D de 122 ch ou le Cooper SD de 143 ch.

Pour cette première prise en mains, nous avons opté pour l’une des motorisations les plus vendues, un Cooper S. Ce moteur bien connu est toujours agréable. Sa vocation sportive ne fait aucun doute. Il est toujours aussi plaisant à mener, grâce notamment à son couple de 260 Nm qui lui confère une certaine polyvalence, même si les 165 kg supplémentaires altèrent un peu son comportement. N’hésitant pas à monter dans les tours, il sait aussi se montrer rageur, notamment si l’on actionne le mode sport qui augmente la réactivité de l’accélérateur mais surtout la sonorité, notamment lors des levés de pied où ce 1.6 nous gratifie de quelques vocalises graves fort sympathiques.

Cette déclinaison Cooper S est disponible en 2 et 4 roues motrices. C’est cette dernière configuration que nous avons testée (+ 1 700 €). Même si les pertes de motricité sont quasi inexistantes en deux roues motrices, la transmission intégrale les annihile totalement, ainsi que le comportement sous- vireur de la version traction. Basé sur la même plate-forme que le Countryman, le Pacaman a vu son amortissement raffermi. Une erreur, selon nous, car il est réellement trop ferme en 18 pouces. Cela peut devenir insupportable sur routes abîmées car les passagers sont passablement malmenés même avec le châssis confort. Imaginez avec le châssis sport ! Dommage car les mouvements de caisse sont bien maîtrisés. Pour le reste, le comportement global est très proche de celui du Countryman, c’est-à-dire moins agile que la version classique (dite Hatch), mais la direction est toujours précise. On ressent donc moins l’esprit kart, revendiqué par Mini. Logique sur la Countryman, mais on aurait aimé le retrouver sur ce Paceman.