Pourtant, les derniers résultats et autres informations assurent comme un frémissement d'un marché atone depuis quelques années. Le groupe PSA redresse la tête annonçant même le versement de primes supérieures à 1 000 euros à ses collaborateurs. Quant au losange Renault, on se souviendra qu'il a promis l'embauche de 1 000 salariés. Et puis le marché automobile a connu une hausse de 4,1% du nombre d'immatriculations en février et de 5,9% en janvier, une progression qui profite aux constructeurs hexagonaux qui ont repris deux points de parts de marché.


Alors, pourquoi ce pessimisme ? Car il est là. Selon cette étude réalisée auprès de 966 personnes représentatives de la population française, 33% des sondés estiment que les ventes de voitures en France vont "plutôt décliner" et 44% pronostiquent un statu quo dans les années à venir. 51% des sondés jugent que dans les prochaines années, l'emploi dans le secteur automobile aura plutôt tendance à décliner. Seuls 15% s'attendent à le voir repartir à la hausse. 52% déclarent que les actions de relance économique menées par les constructeurs automobiles hexagonaux ne sont pas efficaces.


L'automobile serait-elle un cause perdue, la victime d'un désamour profondément ancré ? Peut être pas. Les analystes insistent sur le fait que ce pessimisme s'inscrit dans un spleen généralisé qui fait écho au contexte national négatif sur le front de l'emploi. Les fortes inquiétudes des Français à l'égard de la montée du chômage, dans un contexte de progression continue du nombre de demandeurs d'emplois, font douter de l'avenir. Une angoisse qui touche tous les secteurs de l'économie.