Comme dirait un fabricant de shampoing, cette catégorie de conducteur le vaut bien. L'académie nationale de pharmacie recommande d'analyser les cheveux avant de restituer un permis de conduire. Pour ces scientifiques, en cas de suspension de permis de trois mois, il suffit de prélever trois centimètres de cheveux pour prouver l’abstinence ou à l’inverse la consommation d’alcool. Pour le moment, la vérification se fait avec une prise de sang. Or, il suffit d'arrêter sa consommation d'alcool quelques jours avant la visite médicale pour passer l'épreuve du test sanguin sans aucun obstacle.


Avec les cheveux, en revanche, on n'y coupe pas. Selon l'Académie national de Pharmacie, les cheveux constituent un véritable calendrier rétrospectif de la consommation d'alcool. Comment ça marche ? La présence de l’éthylglucuronide (EtG) dans le cheveu, attesterait d’une consommation équivalente à 6 verres d’alcool (soit 60 grammes) par jour. Le marqueur spécifique de la consommation d’alcool, l’éthylglucuronide (EtG), est secrété par le foie, éliminé dans les urines et reste stocké dans les cheveux et autres poils.

Pour l'académie, un tel procédé permettrait d'éviter les récidives meurtrières du fait de conducteurs qui ont encore une consommation abusive chronique. Créée en 1803, la Société de pharmacie de Paris est reconnue d'utilité publique le 5 octobre 1877 par décret présidentiel. Elle s'occupe de tous les aspects des sciences pharmaceutiques et de leurs applications, ainsi que des questions d'hygiène et de santé publique. Maintenant, si la procédure du prélèvement capillaire était un jour validée, verrions-nous la multiplication des chauves et autres imberbes dans la société ? Peau lisse contre Police ?