Victoires en Formule 1
Traumatisé, Pedro d'abord cherche sa voie. Incapable de poursuivre de façon professionnelle une carrière de pilote, il coure de ci de là au gré des engagements. Malgré tout, son pilotage fait souvent la différence. En 1963, il s'offre les victoires au Canada et aux 300 Miles de Daytona en voiture de sport. A la fin de la saison il débute même en Formule 1 et participe aux Grands-Prix des USA et du Mexique sur une Lotus 25. Mais il lui faut patienter jusqu'en 1967 pour faire sa première saison complète. Pilote de l'équipe Cooper Maserati, il va remporter cette année là, sa première victoire au Grand-Prix en Afrique du Sud. Ce sera aussi la dernière du constructeur qui révolutionna la Formule 1.
1968 le voit chez BRM. Il termine à la sixième place du championnat (2ème en Belgique, 3ème en Hollande et au Canada). La saison suivante, il est toujours dans l'écurie anglaise. Celle-ci est à bout de souffle. Il rejoint alors Ferrari à la mi-saison. Même punition ! Il se console seulement par une 5ème place aux USA et une 6ème en Italie).
C'est vraiment en 1970 que Pedro explose sur le devant de la scène. Il retourne chez BRM où il peut disposer de la toute nouvelle monoplace dessinée par Tony Southgate : la P153. Un bonheur n'arrivant jamais seul, la belle est propulsée par un nouveau V12 doté d'une culasse à 48 soupapes. Ce moteur est puissant et enfin fiable !
Avec cette arme de pointe, le Mexicain va remporter le Grand-Prix de Belgique, monter sur la deuxième place du podium aux USA et marquer des points dans quatre autres Grands-Prix. A la fin de la saison, il prend la 7ème place du Championnat du Monde et devient par la même occasion un sérieux prétendant au titre pour l'année suivante. A condition toutefois qu'il s'assagisse un peu et surtout qu'il apprenne à gérer une saison complète.
Malheureusement, le temps n'est plus aux exploits des moteurs V12. La nouvelle BRM P160 est bien née mais son développement sera trop lent. Sur les cinq Grands-Prix qu'il disputera cette année là, Pedro ne pourra faire mieux que 2ème en Hollande sous la pluie battante. Un résultat prometteur dû surtout à des pneus Firestone qui font des merveilles dans ces conditions difficiles. Le Mexicain se montre également à son avantage au Castellet lors du Grand-Prix de France, avant d'être trahit par son moteur. Ce sera son dernier Grand-Prix, car en attendant des lendemains qui chantent en F1, Pedro poursuit une carrière exceptionnelle en Sport-Prototypes. Il coure beaucoup, partout, gagne souvent. Il y prend bien du plaisir, mais cela lui sera fatal.
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