C'est Mercedes qui a dégainé le premier dans la catégorie des monospaces compacts Premium, avec le Classe B. BMW de son côté, jusqu'à l'année dernière et l'arrivée du Série 2 Active Tourer, n'en proposait carrément pas. Pas dans l'esprit de la marque apparemment… Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et la firme munichoise, désormais persuadée du potentiel de ce segment, a donc lancé son propre monospace compact, et par la même occasion, son premier véhicule traction.
Et comme la marque ne fait pas les choses à moitié, elle a décidé, quelques mois après le lancement de l'Active Tourer, la version 5 places de son monospace, de dégainer le "Gran Tourer", la version longue 7 places.
Qu'est-ce qui différencie donc concrètement les deux variantes ? De la pointe du capot jusqu'au pied milieu, rien, si ce n'est une hauteur légèrement supérieure, au bénéfice de la garde au toit. C'est ensuite que les choses évoluent, avec une longueur totale de 21 cm supérieure. L'empattement est allongé de 11 cm, ce qui est énorme, et le porte-à-faux arrière s'allonge de son côté de 10 cm. On notera aussi une lunette arrière plus verticale que sur l'Active Tourer, ce qui permet de gagner un peu en volume de chargement total. La longueur totale s'établit donc à 4,56 m, ce qui reste dans la moyenne de la catégorie des 7 places (4,57 m pour un Grand Scénic, 4,59 m pour un Grand C4 Picasso).
De visu, les proportions sont assez classiques, le Gran Tourer ne fait pas trop étiré, comme ce put être le cas pour les premiers Renault Grand Scénic. Les faces avant et arrière sont semblables sur les deux propositions. Pas de différenciation comme sur les Citroën C4 Picasso et Grand C4 Picasso.
Cela dit, et sans préjuger des goûts et des couleurs de chacun, un consensus se retrouve quand même : l'Active Tourer et le Gran Tourer ne sont pas les plus jolis des monospaces compacts, et à ranger pour certains plus au côté de la Série 5 GT que de la Série 4… Pas faux, mais si la forme n'est pas la plus jolie, la fonction, elle, reste la plus important, et là BMW s'est bien débrouillé.
Praticité et modularité poussées
En effet, ce Gran Tourer ne manque pas d'aspects pratiques. Les rangements sont disséminés un peu partout dans l'habitacle. Les contre-portes peuvent accueillir des bouteilles d'1,5 litre, même à l'arrière.
La modularité fait presque un sans-faute. En effet, les sièges de deuxième rangée sont rabattables en 40/20/40, ils coulissent sur 13 cm dès l'entrée de gamme, bénéficient de dossiers réglables en inclinaison, et peuvent se rabattre à partir du coffre avec une assistance électrique, là encore en série sur le Gran Tourer. Toutes les manipulations se font simplement et sans effort, nous avons pu le constater.
Les passagers disposent également de tablettes aviation astucieuses, qui peuvent se régler sur plusieurs niveaux d'inclinaison et de hauteur, car montées sur un rail. Elles sont de surcroît amovibles. Mais pas éclairées comme sur un C4 Picasso, dommage de n'avoir pas repris l'idée Citroën. De même, petit défaut, impossible d'opter pour des rideaux pare-soleil, même en option. Les contre-portes sont trop fines pour en accueillir. Mais la largeur est du coup excellente et l'on peut installer 3 sièges enfants sur la deuxième rangée.
La troisième rangée, spécificité du Gran Tourer, peut porter la capacité à 7 places. Mais ce sont deux strapontins, qui ne pourront servir qu'à transporter de jeunes enfants, à la rigueur des adultes mais sur courte distance. Ces derniers auront les genoux dans le menton, car le plancher n'est pas creusé au niveau des pieds. Un C4 Picasso (encore lui !) fait mieux. Par contre nous avons bien sûr testé l'accès à ces places, et il est facile, on n'a pas besoin de trop se contorsionner.
Lorsque ces deux places d'appoint sont en place, le volume de coffre tombe à 145 litres, soit 15 de mieux que le Grand C4 Picasso, notre référence. Rabattue dans le plancher, en un tournemain d'ailleurs, elles dégagent un volume compris entre 560 et 720 litres, dans la moyenne haute. Tous sièges rabattus, le volume atteint les 1 820 litres, C'est 230 de moins qu'un grand Scénic mais c'est une belle valeur dans l'absolu.
Un habitacle bien fini et équipé
Le Gran Tourer reprend sans modifications l'habitacle de l'Active Tourer. La présentation est donc flatteuse, les matériaux de bonne facture, et les assemblages sans reproche. Les habitués de la marque ne seront pas dépaysés.
Et vu que nous sommes dans un véhicule Premium, les possibilités d'équipement sont pour le moins étendues. Ainsi, en dehors des équipements de sécurité désormais traditionnels dont on ne fera pas l'étalage, le Gran Tourer peut recevoir, de série ou en option, l'affichage tête haute couleur, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction de pilote automatique en embouteillage, le hayon motorisé avec système de capteur de mouvement (on passe le pied sous le pare-chocs pour ouvrir ou fermer), la commande i-Drive avec écran 6,5 pouces en standard, le Bluetooth, les BMW Connected Drive avec navigation connectée, système de conciergerie et accès internet, les feux de route automatiques, etc., la liste est longue.
La gamme s'articule autour de 4 finitions, la standard, puis la Lounge, la Sport à la présentation plus dynamique, et la Luxury.
Côté moteurs enfin, le Gran Tourer reprend ceux de l'Active, exception faite toutefois du 225i essence. On aura donc droit en essence, au lancement, au 218i 3 cylindres 1,5 l de 136 ch et au 220i 4 cylindres de 192 ch. En diesel les 216d 3 cylindres 116 ch, 218d 4 cylindres 150 ch et 220d 4 cylindres 190 ch seront de la partie, le dernier étant disponible en version xDrive 4 roues motrices uniquement au lancement, avant l'arrivée de la BVM.
Une gamme de puissance largement suffisante pour couvrir les besoins de la clientèle.
Les tarifs ne sont pas encore dévoilés, mais la différence par rapport à un Active Tourer sera d'environ 1 500 €, ce qui mettra l'entrée de gamme au lancement un peu en dessous des 30 000 €, avant l'arrivée de la version 216i qui abaissera un peu le ticket d'entrée. À ce tarif, les monospaces compacts 7 places des généralistes n'ont pas de souci à se faire, ils garderont leur clientèle. Mais celle un peu plus aisée trouvera dans la proposition BMW un produit cohérent et valorisant, si elle ne bute pas sur l'esthétique.
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