Question récurrente : « combien de places de stationnement seront clairement supprimées ? » La Mairie de Paris a senti la question épineuse, qui est revenue pas moins de trois fois lors de la réunion puisque la réponse a été peu développée. La méfiance est de rigueur, aux vues des difficultés de stationnement croissant.
Environ 1100 stations (dont 700 intra muros) et 3000 véhicules sont prévus à terme pour faire fonctionner le système Autolib’.
A Paris, 500 stations de 4 places seront mises en service à la surface (donc sur la voirie), et 200 stations de 10 places seront installées dans les parcs de stationnement souterrains. Ainsi, 2000 places seront disponibles en voirie, et 2000 places en souterrain, soit une répartition « 50-50 » sur la capitale.
Pour se rendre compte à l’échelle d’un arrondissement, le 13e comptera 40 stations en surface, soit 160 places de stationnements supprimées au profit du dispositif Autolib’.
« Pour une voiture partagée mise en service, sept voitures particulières disparaissent. »
2000 places supprimées dans la capitale, cela signifie une augmentation des difficultés pour stationner et un stress supplémentaire pour les automobilistes. Cela suffira-t-il pour décourager certains conducteurs et réduire le flux de circulation parisien ?
Réponse de la Mairie de Paris et du porte-parole Autolib’ : « Nous pensons que dans la durée, la tendance sera de voir diminuer le nombre de véhicules particuliers, d’autant plus que le budget auto augmente. Pour avoir une idée, une voiture coûte en moyenne 500 euros par mois. » C’est d’autant plus vrai avec l’augmentation du prix des carburants. « De plus, les utilisateurs d’Autolib’ apprécieront de ne pas perdre leur temps à chercher une place de stationnement. »
Attention aux automobilistes qui voudraient stationner sur les emplacements réservés : excepté les propriétaires de véhicule électrique qui auront le droit de recharger sur une borne Autolib’, un système détectera la présence indésirable de votre véhicule thermique.
Ainsi, la mairie de Paris espère voir petit à petit les automobilistes abandonner leur véhicule, et par extension réduire les embouteillages et la pollution de l’air. Il y aurait donc un avantage économique, écologique et sanitaire.
Rappelons tout de même qu’un ménage parisien sur deux n’a pas de voiture : quid des travailleurs franciliens qui viennent travailler à Paris ?
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération