Enquête : mode d'emploi
Pour tester les connaissances des policiers sur le Code de la route, notre le_magiste a questionné les intéressés (anonymement et par téléphone) sur leur lieu de travail dans plusieurs grandes villes de France. Nous avons ainsi mis sur le grill des commissariats situés à Paris, Lille, Nantes, Lyon, Marseille et Strasbourg. A Paris, nous avons enquêté auprès des commissariats des 1er, 5e, 7e, 8e et 17e arrondissements. A Lille, ce sont les policiers de la Cité Administrative, ainsi que ceux des Faubourg des Postes qui nous ont répondu. A Nantes, les postes de Police de Bellevue, de Ouest Chantennay, de Toronto et du secteur est-Patissou ont reçu nos appels téléphoniques. Notre enquêteur a également contacté le commissariat central de l'agglomération lyonnaise et ceux des 5e et 9e arrondissements. L'accent du sud, quant à lui, s'est fait entendre des 4e, 7e, 8e, et 12e, arrondissements de Marseille. Enfin, plus à l'est, à Strasbourg, les bureaux de police de l'Esplanade, de l'Hôtel de Ville, de Cronenbourg et de la Meinau ont également planché sur nos questions.
Le Code de la route doit bien entendu évoluer pour faire face aux changements des conditions de circulation. Et si nul n’est censé ignorer la loi, il n’est pas évident de connaître toutes les nouvelles réglementations. Par ailleurs, la mémoire peut nous faire défaut à propos de certains éléments du Code de la route appris voilà plusieurs années, au moment de l’examen du permis. Heureusement, les représentants des forces de l’ordre doivent être capables, en théorie, de répondre aux interrogations des automobilistes. En bons citoyens-conducteurs, nos le_magistes ont donc contacté des commissariats situés dans toute la France pour leur poser six questions sur le Code de la route.
Notre test fait apparaître que les policiers sont eux aussi susceptibles de connaître un jour ou l’autre des trous de mémoire. Mais, quand cela arrive, c’est le conducteur qui peut avoir à pâtir de leurs erreurs de jugement.
Première question : Peut-on s’arrêter en double file ?
La réponse des policiers :
"C’est formellement interdit" ont répondu la plupart de nos interlocuteurs. Ce genre d’infraction peut nous coûter 35 euros d’amende a même tenu à nous préciser un policier lyonnais. Plus sympathiquement, un agent strasbourgeois nous a bien fait comprendre que cela dépendait du caractère du policier auquel nous avions affaire : "Vous pouvez avoir la chance de tomber sur un agent qui acceptera de fermer les yeux, et vous demandera de circuler sans sortir son carnet à souches». Mais bien entendu, d’après notre homme, ce ne pouvait être qu’exceptionnel puisque «le Code de la route étant très précis à ce sujet, cette infraction est sanctionnée par un PV presque à chaque fois".
La réglementation
Malheureusement pour les policiers interrogés, l’arrêt en double file est toléré et ne doit, dans certains cas, ne jamais être verbalisé. On peut, en effet, arrêter sa voiture en double file pour permettre la montée ou la descente de passagers, voire le chargement ou le déchargement du véhicule. De plus, le conducteur n’est pas obligé de rester à son volant, à condition qu’il soit à proximité du véhicule pour pouvoir le déplacer si nécessaire. Seul un policier interrogé dans un commissariat de la capitale nous a donné cette bonne réponse ! A méditer lorsque vous tenterez de vous arrêter en double file…
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