Opel Frontera 2.2 DTi Limited - cote Caradisiac 1999 : 139 000 francs
Opel Frontera 2.2 DTi Limited - cote Caradisiac 2000 : 164 000 francs
(campagne de rectification sur Frontera 2e génération pour alignement de la colonne de direction sur la première année de production, jusqu’à fin de l’été 99)
Né à la fin de 1991 sur les chaînes de fabrication anglaises sur une base japonaise empruntée chez Isuzu où la GM détient une forte participation, le Frontera a séduit par sa polyvalence et par sa ligne, aussi bien en châssis court 3 portes qu’en long 5 portes.
Comme un vrai 4x4, il utilise un châssis à cadre séparé et non une structure autoportante, une transmission aux roues arrière en temps normal (avec train avant enclenchable, par interrupteur au tableau de bord opérationnel jusqu’à 100 km/h sur modèle actuel) et des rapports courts pour le franchissement. Il a profondément évolué au printemps 1995 sous une robe inchangée. C’était une nécessité absolue au vu des mauvais indices de satisfaction clientèle des premiers, en particulier ceux équipés du 2.3 TD à la fiabilité déplorable (fuites d’huile très fréquentes du carter et aussi du pont, circuit de refroidissement et pompe à eau d’où des nombreux changements de joint de culasse, démarrage à froid, alternateur, turbo…, sans compter les multiples problèmes communs aux autres motorisations allant des connexions électriques pour les accessoires aux plus rares mais graves ennuis de freins qui ne répondent plus...).
Les modifications apportées au freinage, aux suspensions (ressorts hélicoïdaux à l’arrière en conservant le pont rigide) et les nouveaux moteurs améliorent nettement le bilan après ces trois années noires. C’est uniquement à compter de cette évolution qu’il faut rechercher le Frontera en occasion.
A côté d’un 2 litres toujours de 115 ch mais légèrement remanié apparaît un 2.2 16V 136 ch un peu plus à l’aise compte tenu du poids et surtout un Diesel 4 cylindres 2.8 litres à injection directe d’origine Isuzu assez robuste.
Ce très bruyant mais sobre 2.8 à la plage de régime réduite a été remplacé en septembre 96, principalement en raison des normes de dépollution, par un 2.5 litres d’origine italienne VM. Ainsi est né un Frontera TDS (à la puissance et au couple comparables au moteur japonais) qui reste sonore mais bénéficie de commandes au tableau de bord modifiées pour une ergonomie enfin correcte. Sa fiabilité est encore en demi-teinte notamment à cause d’une rupture possible de la courroie de distribution et de soucis avec les joints de culasse côté moteur.
A mi-chemin entre gros restylage et nouveau modèle, l’Opel Frontera apparu fin 1998 se distingue par des carrosseries redessinées (avec une petite vitre latérale en 3 portes qui améliore la visibilité auparavant catastrophique).
Si les suspensions ou les transmissions évoluent peu, on note une finition en progrès, un effort d’allègement et le renouvellement des mécaniques une fois encore : apparition d’un 3.2 V6 glouton très peu diffusé et d’un 2.2 DTi de 115 ch enfin conçu par Opel en remplacement du 2.5 litres italien. C’est ce moteur qui représente la majeure partie des ventes même s’il est sujet à certains déboires des petits TDi.
Bien plus silencieux que son prédécesseur, il consomme aussi un litre de moins au cent. La faible cylindrée pour un 4x4 de plus de 1,7 tonne donne la sensation d’un moteur très creux sous 1800 tours. Il n’est d’ailleurs pas rare de caler au démarrage. Cette tendance peut s’aggraver en raison d’une gestion électronique de l’injection parfois déficiente. Peu agréable en ville et en tout-terrain difficile, il offre des prestations sur route suffisantes.
La tenue de route est saine malgré des mouvements de caisse assez mal freinés. L’amortissement insuffisamment taré provoque des pompages à l’avant. La motricité est bonne, même si pour un véhicule remis à niveau récemment, la solution d’un 4x4 non-permanent semble de plus en plus surannée. Le freinage se montre à la hauteur, mais l’ABS chaudement recommandé, est optionnel en base. La garde au sol et les grands débattements permettent de vraies incursions en tout-terrain. Si les capacités ne sont pas celles d’un Discovery, elles valent celles d’un Terrano II et dépassent celles de bien des SUV actuels.
Le confort est de bon aloi en châssis long, à peine sautillant sur le court ou l’accès aux places arrière demande un minimum de souplesse. La fiabilité est dans l’ensemble correcte pour ce Frontera 2e génération. Vérifiez que le véhicule que vous désirez acheter a bénéficié des éventuels rappels en concessions orchestrés par le constructeur : par exemple, campagne de rectification pour l’alignement de la colonne de direction sur la première année de production (jusqu’à fin été 99).
Les motorisations à éviter : 2.4 125 ch, 2.3 TD 100 ch, 2.5 TDS VM Motori 115 ch.
Les motorisations possibles : 2.0 115 ch (à partir de 1995), 2.8 TD Isuzu 113 ch, 2.2 DTi, V6 3.2, 2.2 16V 136 ch.
Les motorisations à rechercher : néant.
Caractéristiques Frontera 2.2 DTi à moteur 2171 cm3, 115 ch à 3800 tr/mn, 260 Nm à 1900 tr/mn ; performances : 155 km/h, 400 m DA en 19,4 secondes ; deux degrés de finition : Sport et RS en 3 portes, base et Limited en 5 portes ; direction assistée en série. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 11,6/7,8/9,2 ; moyenne réelle estimée : 9,8 l/100 km.
L’Opel Frontera en bref : 3 ou 5 portes ; transmission : aux roues arrière, roues avant enclenchables électriquement, 5 x 2 vitesses ; longueur : 4,27 ou 4,66 m ; coffre de 321 à 1137 ou de 389 à 1790 litres. Commercialisée en 1991, remaniée en avril 1995 et en septembre 1996. Restylage et refonte à l’automne 1998.
Qualités :
polyvalence route/tout terrain, confort satisfaisant, moteur sobre et vivant à mi-régime, équipement sur RS et Limited, habitabilité.
Défauts :
amortissement perfectible, moteur qui cale au démarrage et creux sous 1800 tr/min, maintien des sièges insuffisants, visibilité 3/4 AR et latérale (3 portes), pas d’ABS et de climatisation en série sur base, accès aux places AR en 3 portes.
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